Les animes de l’automne 2015
Je ferais bien la blague sur le bronzage disgracieux – sauf pour les coquin(e)s adeptes de l’intégral – qu’il faut remplacer par une pure robe d’albâtre histoire de mieux reculer le cancer de la peau mais nous savons vous et moi que vous n’avez pas quitté votre grotte de tout l’été. Donc voilà ours et ourses votre nouvelle fournée de miel pour préparer votre hibernation. Et croyez bien que les abeilles butineuses ont travaillé dur, c’est à de la vraie gelée royale que nous avons droit cet automne.
One Punch Man – Last Action Hero
« Est-ce un avion ? » « Est-ce une fusée ? » « Mais c’est qui, ce chauve ? » Saitama, ignorant. L’inconvénient quand on est un super-héros si puissant qu’on écrase ses ennemis d’un seul coup de poing et qu’on est de plus complètement ordinaire, calvitie incluse, c’est que la popularité ne suit pas vraiment. Saitama, devenu un super-héros en trois ans à la suite d’un entraînement inhumain et mystérieux en sait quelque chose. Ses ennemis meurent tous en un coup, le laissant complètement blasé, et même son disciple est plus haut classé que lui sur les charts de l’association des héros… la route vers la reconnaissance et le frisson sera longue.
Ne nous voilons pas la face : l’adaptation du génial manga One-Punch Man par ONE et Yusuke MURATA (Eyeshield 21) était attendue comme le loup blanc. Le manga est en plus lui-même une adaptation, puisque l’œuvre originale est un très bon webcomic, mais pas vraiment convaincant graphiquement. La success story commence réellement quand Yusuke MURATA, dessinateur de génie, se met d’accord avec ONE pour une nouvelle itération du titre.
Non content de posséder une galerie de personnages tous plus déjantés et/ou cools les uns que les autres, le manga multiplie en effet les plans impressionnants et les combats si beaux et bien découpés qu’ils sont souvent lisibles sous forme de flipbooks. De là à rêver à tout ça avec de la sakuga bien grasse, une OST qui déménage et des Seiyuu connaissant leur travail, il n’y avait qu’un pas.
Un pas finalement franchi par Madhouse et Shingo NATSUME, surtout connu pour son travail d’animateur, notamment sur Gurren Lagann ou encore FMA Brotherhood. L’homme ayant aussi bossé comme réalisateur sur The Tatami Galaxy ou Space Dandy, nul doute qu’il réussira à transmettre tout le côté déjanté et exubérant du titre. Chikashi KUBOTA à l’animation (Gurren Lagann, Space Dandy, Dead Leaves, Yozakura Quartet) me rend également confiant. Le bât blesse plus en direction de la musique, avec un Makoto MIKAZAKi dont le CV compte Triage X et Dragon Crisis et…. c’est tout.
Le casting des seiyuus ne me fait pas bondir non plus, mais les trailers me rendent confiant. Un poids lourd est en marche, accrochez-vous.
La série sera disponible en simulcast sur ADN.
Zankaze
Garo : Guren no Tsuki (TV 2) – Quand on parle du Garo, on en voit la queue
Si vous êtes des vrais, vous avez regardé Garo : Honô no Kokuin qui a débuté il y a tout juste un an et s’est fini en avril. Pour rappel, il s’agissait d’une adaptation de la saga culte de tokusatsu GARO, composée de plusieurs séries en prise de vue réelle, et dont la particularité est de s’adresser à un public adulte. Le premier anime annonçait le début des festivités pour les 10 ans de la série, qui se sont poursuivies avec une nouvelle série live. Maintenant qu’elle s’achève, c’est à Garo : Guren no Tsuki de prendre la suite…
Nous voilà donc de retour aux côtés des Chevaliers et Prêtres Makai dans leur lutte contre les Horrors. Mais cette fois-ci exit Léon, sa troupe et l’ambiance médiévale européenne, retour au Japon avec un tout nouveau casting. On va essayer de faire un synopsis avec les infos qui ont filtré. Cap sur la Kyoto des années 700, autrefois nommée Heiankyo. La Prêtresse Makai Seimei a été chargée d’élever le jeune Raikô en tant que Chevalier Makai. Maintenant détenteur du titre de Garo, son devoir est de protéger la ville des attaques des Horrors aux côtés de la prêtresse et d’un tout jeune garçon. Mais sa mission est quelque peu compromise par un prêtre, Ashiya Douman, et par la plus haute autorité de la ville, Fujiwarano Michinaga, qui est prêt à tous les sacrifices pour maintenir la paix dans Heiankyo.
Cette remise à zéro se retrouve aussi dans l’équipe de réalisation. Le studio Mappa est toujours à la barre, certes, mais en revanche très peu de personnes du staff précédent ont été rappelées. Exit Yuichiro HAYASHI et Yasuko KOBAYASHI à la réalisation et au scénario, place à Atsushi WAKABAYASHI, réalisateur de Guin Saga qui a surtout bossé sur des storyboards et dans l’animation, et Shô AIKAWA, à qui vous devez la première mouture de Fullmetal Alchemist et presque tous les épisodes des 12 Royaumes. Yeah. Pour le character-design, nous avons une très grosse surprise : le mangaka Masakazu KATSURA (Zetman, I’’s, Tigger and Bunny) s’occupe des personnages. Le bonhomme aime tellement les super héros qu’on se demande pourquoi on n’a pas fait appel à lui plus tôt. L’aspect sonore est le seul à avoir survécu : monaca sera toujours à la musique et JAM Project signera les openings. De l’épique en vue. Et je ne vous parle même pas du casting des voix, ce serait indécent.
Ainsi, on retourne littéralement aux sources de la saga avec le Japon comme cadre, la politique du « un Chevalier par territoire » et surtout le design de l’armure de Garo, beaucoup plus proche de celui des séries en prise de vue réelle. Les armures seront d’ailleurs toujours en 3D. En tant que fan de la saga, je considère que la précédente réalisation de Mappa était parfaitement à la hauteur, on devrait donc avoir quelque chose du même niveau. Autant vous dire que je brûle d’impatience et qu’il me tarde de poser les yeux sur cette nouvelle mouture !
Rydiss
Haikyuu!! (TV 2) – Deuxième Set
Kuroko’s Basket c’est déjà fini mais heureusement Prod I.G. avait prévu la retraite sportive de son poulain pour lancer une nouvelle star du parquet avec Haikyuu. Cependant, on fait plus que de changer de sport car si on retrouve une animation léchée qui alimente des gifs qui tournent en boucle, Haikyuu a pour lui une fraîcheur bien plus juvénile. Enfin ça, c’était la première saison. Maintenant que les introductions sont faites, on va pouvoir passer aux choses sérieuses.
Pour rappel, Haikyuu suit le parcours sportif de l’équipe de volley masculin du lycée Karasuno. Autrefois réputée, le prestige de l’école est en déclin mais quelques nouvelles pépites comme le passeur de génie Kageyama, le Roi des Courts, et du surprenant central Hinata, qui compense sa petite taille par une agilité et un ressort peu commun apportent un nouveau souffle. Grâce à eux, et à quelques anciens qui ne manquent pas de talent, elle se refait vite un nom.
Pris au jeu, j’ai regardé l’avenir en lisant le manga et la bande de joyeux copains va devenir une véritable équipe. Le sang va bouillir de plus belle dans leurs veines et l’adrénaline dans celles des spectateurs. Sans surprise, le staff devrait être reconduit. Le réalisateur Susumu MITSUNAKA et son équipe seront attendus au tournant. Plus ça va et plus les séries sportives redeviennent à la mode. Ce n’est bien sûr pas pour me déplaire mais la concurrence va se densifier et il va falloir continuer à se donner à fond pour ne pas se faire voler la vedette.
De même, l’adversité des corbeaux de Karasuno va s’épaissir. Ils ne pourront plus se cacher désormais et les dark horses sont devenus de vrais outsiders surveillés de prêt.
La série sera disponible en simulcast sur Wakanim.
Afloplouf
The Perfect Insider – Va ranger ta chambre close !
Cela va faire dix ans que la chaîne Fuji TV héberge la case Noitamina, avec l’objectif de nous offrir une animation différente (lire : normalement pas dirigée vers le public otaku japonais adepte de culottes et moe). On lui doit pas mal de bonnes séries et globalement elle se tient à sa politique malgré des ratés. Ils sont allés chercher loin leur sortie de l’automne, car il s’agit d’une adaptation du premier roman d’une longue saga nommée S&M, écrit par Hiroshi MORI (auteur de Sky Crawlers) en 1996. Enfin bon, ils avaient déjà financé un drama en 2014… En France, vous avez peut-être pu lire l’adaptation en manga, sortie en 2006 chez Soleil.
Place donc au mystère avec F-The Perfect Insider. L’équipe du laboratoire de recherche Saikawa part en voyage organisé sur une île. Le responsable Sohei Saikawa, qui est aussi chercheur, se voit contraint d’emmener la fille de son mentor Moe Nishinoso, bien qu’elle ne soit pas rattachée au laboratoire. Lors du séjour, ils découvrent un cadavre dans une chambre close. Les choses se compliquent lorsqu’ils constatent qu’il y a de grandes chances que ce corps soit le premier d’une série de meurtres.
Bien, d’après le synopsis, il y a promesse de cadavres. Il est donc préférable d’employer quelqu’un qui s’y connait dans le domaine. Ça tombe bien, le réalisateur Mamoru KANBE était derrière Elfen Lied (et aussi la Mélodie du Ciel et Kimi to Boku en bien moins sanglant). L’adaptation de l’histoire a été confiée à Toshiya ONO, un exercice où il n’a pas beaucoup d’expérience (seul Magic Kaito 1412 est une adaptation directe parmi ses travaux). Le chara-design assez particulier et original a été confié au mangaka Inio ASANO (Solanin) et la musique voit le retour d’une pointure du milieu : Kenji KAWAI (World Trigger, Fate Stay Night, Ghost in the Shell…). Donc ça devrait bien donner.
Le studio A-1 Pictures (Nagi no Asukara, Seven Deadly Sins) se chargera d’animer tout cela, inutile de trop s’inquiéter pour les aspects techniques. Normalement. Après Ranpo Kitan : Game of Laplace, Noitamina continue donc sur sa lancée « mystère ». La grande question est de savoir si The Perfect Insider arrivera à gérer son écriture, au contraire de son prédécesseur. Si c’est le cas, nous aurons une série policière qui vaudra le coup. Sinon il faudra penser à changer de registre, Noitamina.
La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll.
Rydiss
Itoshi no Muco (TV 3) – Un anime qui a du chien
Verrier de profession, Komatsu vit dans son magasin en région montagneuse, accompagné de son chien Muco, de race Akita Inu. Mais oui, les Akita, vous savez, ils ressemblent aux Shiba Inu, qui eux-mêmes ressemblent à des petits renards apprivoisés !
Itoshi no Muco est avant tout un manga de Takayuki MIZUSHINA dont la publication, toujours en cours, a commencé en 2011. La série télévisée de l’automne 2015 dont nous parlons aujourd’hui en est l’adaptation du tome 7. Pléthore de mangas et animes se sont essayés à narrer le quotidien d’un animal de compagnie et son maître, la plupart du temps des chats, à l’instar de Chi, mais rares sont ceux qui ont mis en avant les chiens. C’est sans doute cette originalité qui a permis à cette série de découvrir le succès, puisque dès 2013, des programmes d’animation basés sur la vie de nos deux héros ont été diffusés sur Fuji Television. Les libraires japonais ayant même classé l’œuvre en sixième position dans la liste des mangas les plus recommandés.
Concernant le staff, peu d’informations ont filtré jusqu’alors. Nous savons toutefois que la production est attribuée au récent studio DLE, à qui l’on doit principalement des séries d’animation très axées comédie. Peu de personnes véritablement notables au sein de l’équipe, même si nous pouvons citer l’auteur donc, Takayuki MIZUSHINA, qui s’était d’ailleurs déjà entraîné sur un autre manga et un OAV « animaliers » : Kemono to Chat ainsi que Romanov HIGA à la réalisation.
Destinée à toute la famille, cette série saura ravir petits et grands par son côté tendre mais aussi grâce aux anecdotes et au comique de situation que peuvent facilement comprendre toutes les personnes ayant un jour eu un animal de compagnie.
Sacrilège
Young Black Jack – A heart and 6 billions dollars
Au rang des surprises cet automne, il en est une de taille. Tezuka Productions, fondé par le grand maître lui-même en 1968 et toujours dirigé par son fils, a décidé de réaliser une adaptation d’un des spin-off de l’un de ses plus grand succès: Black Jack.
Manga en 17 volumes, celui-ci raconte les aventures du personnage éponyme au vrai nom de Kuroo Hazama, un mystérieux médecin au talent presque surnaturel, toujours appelé au chevet des cas les plus désespérés. Surnommé « Black Jack » à cause de son visage que l’on n’oublie jamais, il exige en général des sommes gigantesques en payement, fixe d’étranges conditions à ses services et n’hésite pas prendre lui-même des décisions discutables…
Young Black Jack, le manga adapté, dessiné lui par Yugo OKUMA, raconte la jeunesse du personnage dans les années 60, avant qu’il ne devienne cette figure mythique de la médecine. La série incorpore apparemment pas mal de références à la situation internationale et sociale du Japon dans les 60’s. L’avantage d’une préquelle est qu’il sera d’autant plus facile aux néophytes de prendre le train en marche, même si j’espère que le charisme du personnage n’en souffrira pas trop. En guise de consolation, le manga (et l’anime) devraient accueillir en guest de nombreux personnages majeurs du manga original…
Je ne le cacherais pas, avec le mythique « Histoire des 3 Adolfs », il s’agit de mon œuvre préférée du fondateur du manga moderne, donc mes attentes sont très hautes, et l’appréhension plus encore. Ceci dit, l’esthétique revue pourrait remettre au goût du jour une série et un auteur qui le méritent largement (Parasite, je te regarde) et de toute façon, la licence compte déjà des dizaines de spin offs, adaptations et autres sequels, prequels et j’en passe. A la qualité très variable évidemment.
Du côté du casting, la réalisatrice, Mitsuko KASE, a fait pas mal de mecha (Gundam, Gaogaigar et Patlabor notamment) et même si son nom ne m’évoque pas grand chose, elle semble avoir de l’expérience. A l’animation et au chara-design, Mitsuko KASE a non seulement apparemment déjà travaillé sur la licence, mais aussi casté dans Chihayafuru, Arakawa ou Code Geass, ce qui inspire bien plus confiance.
Espérons que cette adaptation fera au moins justice à l’œuvre d’origine. En attendant, j’ai 17 tomes à relire.
La série sera disponible en simulcast sur ADN.
Zankaze
Kagewani – Les 10 minutes du peuple
Un phénomène sévit depuis quelques temps maintenant : la programmation de séries animées aux épisodes d’une durée courte. Une case de 30 minutes nommée Ultra Super Anime Time (ça ne s’invente pas) leur est dédiée, et parmi les animes programmés, il y a Kagewani. Sa particularité ? C’est une création originale orientée vers l’horreur et non la comédie, contrairement à la majorité des séries courtes.
Alors que les journées se suivent et se ressemblent, des monstres apparaissent soudainement. Appelés « UMA », ils ne sont malheureusement pas pacifiques et attaquent les humains. Sôsuke Sanba, un scientifique, cherche à percer le mystère derrière la venue de ces horreurs. Pour cela, il n’a qu’une seule piste : le mot de passe Kagewani, qui signifie « Crocodile de l’ombre ».
Très peu d’informations nous sont parvenues sur cet anime. Le réalisateur et créateur, Tomoya TAKASHIMA, n’a à son actif qu’une seule autre série : Yami Shibai, une autre série d’horreur courte de sa confection. Autant dire qu’il s’y connait. Mais pas autant que son ami le scénariste, Hiromu KUMAMOTO, qui ne fait que ça (Kowabon cette saison aussi, Kurayami Santa la précédente). Un duo de choc. Rien d’autres à dire à part ça, les personnes en charge des personnages et des monstres sont des grands inconnus. On retiendra tout de même le fameux Tomokazu SUGITA (Gintama, La Mélancolie de Haruhi Suzumiya) dans le rôle-titre. Diantre.
Il est donc assez difficile d’établir un pronostic sur la qualité future de Kagewani. La précédente œuvre du réalisateur avait semble-t-il pas mal de qualités et arrivait très bien à gérer son temps, mais il s’agissait du principe un épisode/une histoire. Soit nous avons le principe du monstre de la semaine qui s’applique et il devrait s’en sortir, soit nous avons la création d’une intrigue continue et là, on va voir de quoi il est capable. Enfin, lorsqu’on proclame la série comme « une nouvelle forme d’animation à suspense », je pense qu’on est en droit d’espérer une surprise tout de même…
La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll.
Rydiss
Diabolik Lovers More, Blood (TV 2) – Ici on suce que du sang !
On pouvait croire que la folie autour des vampires était passée, mais non, nous y avons encore droit cette saison avec la série Diabolik Lovers More, Blood, qui n’est autre que la suite de Diabolik Lovers et fait donc guise de saison deux. Évidemment qui dit vampires, dit romance et dit harem depuis quelques années, un « reverse harem » ici, qui consiste donc en un groupe de plusieurs garçons virevoltant autour d’une héroïne.
Depuis la première saison, Diabolik Lovers a connu plusieurs adaptations puisque cette licence existe en manga mais également en visual novel sur PSP. Une seconde version du jeu étant sortie en ce début d’année, toujours sur le même support, intitulée Diabolik Lovers MORE,BLOOD Limited V Edition. C’est donc un produit abouti qui sort en 2015, deux ans après ses débuts. Dans la première saison, nous découvrons l’histoire de Yui, une jeune fille humaine, emménageant dans un manoir hanté par six frères vampires, qui vont en faire leur prisonnière. Reprenant les mêmes bases de scénario de la première saison, nous suivons à nouveau les péripéties de Yui, sujette à des cauchemars lui susurrant le prénom d’une femme prénommée Eve. Peu de temps après, Yui et ses compagnons vampires vont subir un accident de voiture qui va leur faire rencontrer un nouveau clan de quatre vampires. Les deux familles rivales devront alors faire preuve d’imagination et de compétition pour être celle qui attirera le plus les faveurs de Yui.
Diffusée à partir du 24 septembre, Diabolik Lovers More, Blood s’est entourée d’une bonne partie de son staff déjà présent il y a deux ans. Nous retrouvons le studio Zexcs, qui s’est également exercé sur Aku no Hana, Da Capo ou encore My Hime, pour citer des animes plus ou moins emblématiques de la décennie dernière. Pour ce qui est du chara-design, nous le devons à Yûko YAHIRO qui s’est récemment illustré dans le design de l’Attaque des Titans …. Junior High School, malheureusement pas de quoi fouetter un chat donc. Plutôt que de vous faire le listing des membres de l’équipe, je vais être franche : celle-ci ne vend pas du rêve. Sachant que la première saison n’était pas forcément une réussite d’un point de vue qualitatif et qu’à première vue le propos « on prend les mêmes et on recommence » semble être ici bien mis en pratique, je pense qu’il n’y a pas grand chose à attendre de cette saison. L’idée du reverse harem pourrait toutefois être originale… si tant est qu’elle n’ait pas déjà été bien utilisée à toutes les sauces dans les histoires de vampires.
Sacrilège
A corpse is buried under Sakurako’s Feet – Bones The Animation
Alors non, je ne vais pas vous parler de l’adaptation de la fameuse série américaine (que je n’ai d’ailleurs jamais regardée…), mais d’une histoire de merchandising typiquement japonaise. Une énième histoire de light novel de sept tomes qui vivait tranquillement dans son coin ; quand soudain un comité de production décida d’en faire un anime, dans l’optique de gagner un peu plus d’argent. L’auteur de l’œuvre, Shiori OTA, ne voyant pas pourquoi on refuserait une opportunité de gagner plus de sous, s’empressa de donner son accord. Et c’est ainsi que naquit une série d’animation. Que c’est beau…
Dans la ville d’Asahikawa, à Hokkaido, les mystères s’empilent. Leur particularité ? Un squelette, ou des os seulement, sont toujours retrouvés. Ça tombe bien, la magnifique Sakurako, jeune fille de bonne famille d‘une vingtaine d’année, est une fanatique des os. Avec son copain, un lycéen sérieux du nom de Shôtarô Tatewaki, elle se retrouvera très souvent impliquée dans des affaires où son expertise en tant qu’adoratrice des os sera régulièrement sollicitée.
Pour que cette histoire d’amour entre la littérature et l’animation ne finisse pas mal, c’est le studio Troyca qui hérite du bébé. Autant dire qu’on est mal barré : c’est lui qui a donné Aldnoah Zero, qui a fait rire la moitié de la communauté ici. Le réalisateur, Makoto KATO, a d’ailleurs bossé sur quelques épisodes du susnommé, mais il s’agit bien de son premier essai à ce poste. Le design des personnages, œuvre de Tetsuo, a été confié à Michio SATO (Tokyo Demon Campus, l’Attaque des Titans), animateur pur et dur au CV infini, qui sera aussi en charge de l’animation. Quant à la direction artistique, qui a l’air très jolie, c’est Akira ITO (Aldnoah, Durarara, Elfen Lied) qui s’en occupera.
Bon, à part ça il n’y a pas grand-chose à dire. Il est fort possible que l’on ait droit à des mystères qui s’enchaînent, à la manière de ces nombreuses séries policières qui envahissent notre écran. Pour ma part, tout se jouera donc sur la mise en place d’un fil rouge et le traitement des personnages. Si la série n’est pas à la hauteur sur ces points, il sera difficile de me convaincre… et l’anime rejoindra les nombreuses autres histoires d’amour qui ont mal fini.
Rydiss
Noragami Arogato (TV 2) – Street Cred
Noragami avait été une des bonnes surprises de 2014. Tatane qui envoie, tranches de rigolades, grandes eaux collectives et un univers fantastique prometteur. On sentait que la série en avait encore largement sous le pied et certains personnages secondaires auraient mérité d’être mieux mis en avant. Haut les cœurs, voilà la suite qui débarque. En d’autres temps, on aurait peut-être eu droit à voir les deux saisons s’enchaîner mais c’est devenu presque un impératif de prendre la température avec un format court pour voir si une licence mérite plus qu’un galop d’essai.
Pour ceux qui auraient raté la première saison. Noragami suit les aventures d’un trio détonnant. Le dieu mineur Yato se cherche des fidèles. Il sauve une jeune fille, Hiyori, qui manque de peu de se faire tuer dans un accident de la route. Celle-ci n’est pas complètement tirée d’affaire car son âme se détache désormais facilement de son corps. Elle est entraînée, malgré elle, dans un univers inconnu et devient une proie de choix pour les fantômes malveillants. Yato doit la protéger. Il est aidé dans cette tâche grâce à un fantôme bienveillant, Yukine, transformé en arme divine et qui a bien du mal à se faire à cette nouvelle condition. C’est résumé très sommairement mais je m’en voudrais de vous dévoiler plus avant le scénario. Noragami n’est pas franchement original mais c’est un divertissement aussi bien solide que polyvalent.
Comédie, drame, action sont dosés avec soin et si on part du principe que l’introduction est terminée, cette suite, Arogato devrait envoyer du pâté. Le studio Bones a réuni la même équipe que pour la première saison : le réalisateur Kotaro TAMURA a l’occasion unique de transformer l’essai et après une adaptation réussie il pourrait se voir élever dans de plus hautes sphères. En attendant, je renouvelle le stock de pop-corn et de mouchoirs.
La série sera disponible en simulcast sur Wakanim.
Afloplouf
Gundam Tekketsu no Orphans – Du sang et des larmes
Chaque année ou presque a droit à son nouveau Gundam, tel un marronnier en forme de robot géant. Le projet de cet automne est attendu au tournant, suite à plusieurs années difficiles pour la célèbre franchise de Sunrise. Il y a quatre ans, Gundam AGE avait tenté d’attirer un jeune public pour aboutir sur un accident industriel. Gundam Build Fighters était une production alimentaire destinée à vendre des produits dérivés, sans grand intérêt. Gundam no Reconguista cherchait quant à lui à capter l’attention des vieux fans, qui ont pu admirer toute l’étendue de la sénilité de Yoshiyuki Tomino, le créateur de la franchise.
Autant d’insuccès qui poussent Sunrise à se retrancher vers un public facile d’accès, à savoir les otakus nouvelle génération. Annoncé en grande pompe, Tekketsu no Orphans (les orphelins au sang d’acier) reprend le schéma classique de Gundam avec une lutte entre la Terre et des colonies spatiales indépendantistes ; le tout avec des ados pilotant des robots géants, bien évidemment. Pour s’attirer les faveurs du public consommateur de Blu-Rays, Sunrise choisit Tatsuyuki NAGAI, réalisateur de Ano Hana ou encore de Idolm@ster Xeoglossia, des franchises très populaires chez les otakus japonais. Pour enfoncer le clou, la scénariste de la série sera Mari OKADA, spécialiste des animes mélodramatiques tendance tire-larmes (Nagi no Asakura, M3 The Dark Metal, ainsi que AnoHana justement) et qui apportera le ton soap-opera qui décidément manquait à la franchise… ou pas.
La petite surprise viendra du côté technique, puisque la supervision de l’animation des mechas sera confiée à Masami OBARI, une légende vivante de l’animation japonaise qui apportera à la série trente ans d’expertise de l’animation de robot géants. D’ailleurs, le design du robot principal (appelé le Gundam Barbatos, on ne rigole pas) est plutôt stylé et les premières bandes-annonces laissent entrevoir une esthétique plus dure et moins bariolée que certaines itérations récentes de la franchise.
Sunrise s’est résolu à redonner à Gundam l’aura d’un blockbuster, tels qu’étaient SEED et 00, les dernières séries à avoir rencontré un réel succès commercial digne de la franchise. Suffira-t-il d’une main tendue aux otakus pour faire revenir Gundam dans la cour des grands ? Quel que soit le résultat, le parcours promet d’être intéressant.
La série sera disponible en simulcast sur Wakanim et Crunchyroll.
Deluxe Fan
Concrete Revolutio – Bones ne fait pas de vieux os
La saison d’automne chargée en adaptations et en suites attendues ne doit pas nous faire oublier les séries originales que certains studios se cassent le cul à continuer de créer. Parmi eux, Bones poursuit sa réhabilitation en tant que défricheur de nouveaux horizons.
Concrete Revolutio se présente ainsi comme une série d’action/super-héros/mécha, soit un peu de tout ce qui plaît aux gens et que Bones sait faire. L’histoire de déroule dans une ville de Tokyo où vivent toutes sortes de personnalités : espers, aliens, monstres, fantômes, cyborgs, etc. Tout ce beau monde se démène pour protéger la population, mais qui se charge de les protéger, eux ? C’est tout l’objet de la mission du protagoniste, membre du Bureau d’État des Surhommes.
Décidé à ne pas répéter certaines erreurs du passé (genre Captain Earth ou Eureka Seven AO), Bones s’assure un certain standard de qualité en confiant le projet à des personnes de confiance. Le réalisateur Seiji MIZUSHIMA est celui qui a propulsé le studio dans la lumière en réalisant la première série Full Metal Alchemist, il y a plus dix ans ; autant dire que Bones lui doit beaucoup. Quant au scénariste Shô AIKAWA, en dehors du fait d’avoir collaboré avec MIZUSHIMA sur FMA (c’est lui qui a écrit la fameuse fin originale de cette série), il a également scénarisé Nadesico ainsi que la dernière série Garo dont Rydiss vous parle quelque part ailleurs sur cette page. Des gens de confiance on vous dit.
La bande annonce de Concrete Revolutio est assez choquante par son parti-pris graphique assez violent, mélangeant couleurs fluo, esthétique superflat et chara-design désuet. Mais c’est justement ce genre d’audace visuelle qu’on veut voir dans les séries originales. De plus, lorsque le scénariste Shô Aikawa cite comme référence pour sa série des œuvres occidentales telles que Watchmen, on retrouve l’esprit conquérant de Bones qui n’hésite pas à s’extirper du carcan habituel des animes japonais pour s’adresser à un public occidental (Heroman, Space Dandy). Ainsi, même moi qui ne suis pas particulièrement fan des travaux de Bones, je n’hésiterai pas à donner une chance à une série qui pourrait être l’outsider survolté de la saison.
La série sera disponible en simulcast sur ADN.
Deluxe Fan
PS: Avant qu’il ne soit repoussé, Deluxe vous avait déjà parlé de Lupin IIIrd qui débarque finalement cet automne.
Une liste plus exhaustive des nouveautés de la saison est disponible à cette adresse.
Article rédigé par Afloplouf, Deluxe Fan, Rydiss, Sacrilège et Zankaze avec les corrections de LordFay et Sacrilège.
10 commentaires
En lisant les différents paragraphes, pas mal d’animes m’ont tapé dans l’œil, sûrement pour leur côté assez « dark ». Je pense avoir des séries à me mettre sous la dent cette saison !
Bon travail à tous =}
Ce qu’il y à retenir pour cet automne alors: Bones, bon plans animesques et mystère :P
One punch man, Garo, Black jack : une trés bonne saison en prévision. Je suis assez curieux par rapport à l’animé A-1 de la saison, faut juste prier pour qu’il se foirent pas…
Sinon, excellent article comme d’habitude :).
Alors, entre les suites d’anime encore dans ma wishlist (Noragami, Haikyu!!, K, Sôkyû no Fafner et Kindaichi Shounen no Jikenbo Returns) et les quelques uns que je préfère/dois voir après avoir commencé par la base ou quelque chose de moins récent (Mobile Suit Gundam: Iron-Blooded Orphans, Young Black Jack, Hidan no Aria AA, Owarimonogatari et Lupin III), ça fait déjà pas mal de (bons) trucs en moins ! C’est dur d’être aussi curieux parfois ! Surtout que c’est la première fois qu’autant d’anime passent (temporairement certes) à la trappe ! T_T
Heureusement qu’il y a One Punch Man dans le lot, sinon cet automne m’aurait très peu marqué. Et c’est pas la S2 de Owari no Seraph qui y changera quelque chose malgré sa S1 assez sympa !
Cette saison je trouve que c’est hyyyper inégale. Pour ma part ça fait bien quelques années que j’avais été aussi tranchée dans mon choix de visionnage. Je n’ai clairement presque aucun attraits pour les nouvelles prods à part F-the perfect insider et Sakurako’s feet éventuellement. Je vais me limiter à Noragami 2, One puch, et Garo, bisous.
Ya aussi la saison 2 de K (project K),
Heavy Object l’anti mecha ayant le meme auteur que les to aru majusu no index,
et Owarimonogatari encore une suite de bakemonogatari.
Il y a aussi les oeuvres d’auteurs dont on parle peu car de niche, peu rentables et destiné à un public plus mature. Notez Dance With The Devil (la future bombe made in Japan) et la prometteuse saison 2 de Diabolik Lovers.
Réjouissons nous !
Comme Selty, pas beaucoup d’attrait pour les nouveautés. Je verrai évidemment l’adaptation de One Punch Man et les prochains matchs de nos volleyeurs (vais pas acheter le manga mon porte-monnaie aurait mal). F-the perfect insider et Sakurako’s feet éventuellement (copié-collé powaaa). J’attendrai les retours à la fin du nouveau Garo car le précédent était cool. Le reste -_-
[…] comme l’avait anticipé Zankaze lors de la présentation saisonnière, la musique n’est pas vraiment marquante, notamment le générique de fin que je trouve […]
[…] marre de présenter cette saga chaque année, donc débrouillez-vous et allez lire les textes des autres séries animées pour en apprendre plus. Non […]