Les animes de l’été 2014
Les vacances approchent, ou sont déjà là pour certains d’entre vous. Bref, le moment idéal pour rester cloîtré chez soi à scruter les nouveautés animées de l’été 2014. Pour vous soutenir dans cette tâche, le staff d’AK n’a pas pris de congés pour vous présenter quelques-unes des productions notables de la saison.
Terror in Resonance – C’est fini les jeux d’enfants
Après Space Dandy, omnibus protéiforme qui aura divisé, Shinichiro Watanabe (Cowboy Bebop, Samurai Champloo) ne se démonte pas et propose une nouvelle série cette fois ci plus directrice dont on ne sait encore pas grand-chose. Tokyo a été frappée d’une attaque terroriste revendiquée via une vidéo mise en ligne sur le Net par « Sphynx », une organisation inconnue. De fait, d’organisation, ce sont deux ados surnommés Nine et Twelve qui sont derrière l’attentat. Comment deux gamins ont-il pu faire ça ? Pourquoi ? Higashi no Eden s’en était sorti avec une pirouette assez insatisfaisante – et surtout sans trop de détails – et on a hâte de voir comment Watanabe va s’en tirer avec une problématique aussi moderne et lourde de sens.
Il ne part pas la fleur au fusil car il embarque avec lui le studio Mappa formé, on le rappelle, de transfuges de chez Madhouse et qui a fait ses premiers pas avec le prometteur (je sais que ce n’est pas une opinion forcément partagée) Kids on the Slope. On retrouve également l’éternelle Yoko Kanno à la musique. Quand on sait l’importance que Watanabe accorde à la bande-son et l’expérience qu’ils ont tous les deux en commun, on peut s’attendre au meilleur de ce côté-là. Et le trailer est déjà rempli de promesses à ce sujet.
De même, voir à l’affiche le chara-designer de Samurai Champloo, Kazuto Nakazawa, est gage de qualité avec des tronches marquées qui cassent avec la norme. Aucune inquiétude également a priori avec le directeur artistique Hidetoshi Kaneko (Melos, Mōryō no Hako) ou le directeur de la photo Hitoshi Tamura (Natsume Yūjinchō ). Non la seule inconnue – et donc inquiétude – est le poste clé de scénariste. D’autant plus pour une œuvre originale, et a fortiori avec un sujet aussi casse-gueule. Le tout en onze petits épisodes.
Bref, il y a forcément de quoi s’enthousiasmer et je sais que je n’ai aucune chance de vous convaincre à la prudence mais la réussite de ce Terror in Resonance n’est pas assurée. Il faut à tout le moins saluer cette prise de risque ; Watanabe ne s’enferme jamais dans un style, parfois au grand dam de ces fans.
La série sera disponible en simulcast sur Wakanim
Afloplouf
Aldnoah.Zero – Mars Ascending
La saison d’été, autrefois période creuse pour la japanimation, est devenue depuis quelques années un véritable embouteillage de blockbusters. A-1 Pictures est de ceux qui en profitent le plus ; le studio se prépare à rouler sur la concurrence cet été avec la suite de Sword Art Online, l’adaptation de Persona 4 Golden et, niveau série originale, Aldnoah.Zero.
A/Z nous propose une histoire de science-fiction dans laquelle l’humanité est divisée en deux camps : ceux qui vivent sur Terre et ceux qui ont émigré sur la planète Mars grâce à un portail spatial découvert sur la Lune. Évidemment, une guerre de robots géants éclate entre les deux factions et nos protagonistes, de jeunes lycéens, sont pris dans un conflit qui les dépasse.
Un synopsis ordinaire au possible pour quiconque a vu au moins une série Sunrise ces dix dernières années. Toutefois, A-1 Pictures n’a pas l’air de vouloir faire dans la banalité puisqu’il s’est attaché les services du scénariste Gen Urobuchi (Madoka Magica, Psycho-Pass), qui fait son retour dans le monde de l’animation après un an à travailler sur des séries live. Le réalisateur n’est pas non plus un inconnu, Ei Aoki ayant déjà bossé avec Gen pour réaliser Fate/Zero. Pour completer la brochette de stars, on aura la mangaka Takako Shimura au chara-design (Hourou Musuko, dont l’adaptation avait été supervisée par Ei Aoki) et le stakhanoviste Hiroyuki Sawano à la musique (Gundam Unicorn, Shingeki no Kyojin, Kill la Kill…).
Beaucoup de name-dropping pour une série qui semble très confiante sur son potentiel, comme le prouve la démarche de A-1 Pictures de confier à Ei Aoki la direction d’un studio entier dédié à son équipe, Troyca. Le studio A-1 Pictures étant une filiale de la société de production Aniplex, elle-même liée au géant japonais Sony, le budget ne devrait pas poser de problème et on peut légitimement s’attendre à du lourd, malgré la confirmation de l’usage de 3D pour les robots. Dans une interview suivant l’annonce de la série, Ei Aoki a déclaré s’être inspiré pour son anime des blockbusters américains, en citant notamment le film Man of Steel de 2013. Espérons que les robots géants ne soient pas sa kryptonite.
La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll
Deluxe Fan
Sailor Moon Crystal – Je m’en fous, je préfère Sailor Uranus
Outre le fait que chacun avait sa Sailor préférée à l’époque et que ladite série attirait bon nombre de garçons bien qu’elle ciblait les jeunes filles, Sailor Moon a toujours eu une place particulière pour les fans d’animés qui ont maintenant plus de vingt ans. Et c’est justement vingt-deux ans après la première série que sort Sailor Moon Crystal, un reboot de la licence se voulant plus fidèle au manga original – à l’image de ce qui avait été fait dans le cas de FullMetal Alchemist et Brotherhood.
Du côté de la production, aucune surprise : la Toei est derrière la série, comme pour la première. Mais maintenant, la Toei a l’expérience des magicl-girls grâce à sa licence Pretty Cure ! Pour gagner le capital nostalgie de ceux et celles qui ont grandi avec Sailor Moon, la production a rappelé la seiyuu Kotono Mituishi qui doublait Usagi alias Sailor Moon en 92. Malheureusement, on n’a pas la même chance pour Mamoru alias Tuxedo qui sera doublé par Kenji Nojima, un autre vétéran dans le doublage bien que non-affilié à Sailor Moon au départ.
Ce reboot de la série fait souffler le chaud et le froid parmi les fans de l’ancienne série. Que cela soit pour l’opening chanté par les Momoiro Clover Z, ou alors tout simplement par le style graphique. Loin de la première série, il ressemble beaucoup plus au manga original, ce qui peut être franchement dépaysant pour ceux qui s’attendaient à quelque chose de plus classique, dans le style de Saint Seiya Omega par rapport à Saint Seiya. Pour ma part, le défaut du manga par rapport à la version animée de 1992 est le travail sur les antagonistes. Dans l’animé, ils ont une histoire, une personnalité et surtout ne disparaissent pas en un épisode. C’est pourquoi j’espère que le reboot de la série, tout en suivant scrupuleusement le manga, conservera néanmoins cette qualité par rapport à ses méchants.
Shiroiryu
Tokyo ESP – I want to believe!
Déjà vu quelque part, ce graphisme ? Il y a des chances. Hajime Segawa, l’auteur de Tokyo ESP, est aussi celui du manga Ga-Rei, dont la prequelle animée était de plutôt bonne qualité. En attendant, Son successeur est un shônen plutôt dynamique avec une fille loin de jouer à la potiche et de bonne scènes de combats.
Tokyo ESP, c’est en fait un peu le Heroes de la japanime : L’héroïne, Rinka Urushiba, lycéenne vivant chichement avec son père ancien agent de police un peu trop violent, se met à soudainement développer le pouvoir de passer à travers la matière après avoir vu un étrange poisson luisant voler dans le ciel. Avec l’aide de Kyotarô Azuma, un garçon qu’elle va rencontrer un peu plus tard et qui possède lui un pouvoir de téléportation, elle va entrer en conflit avec d’autres utilisateurs de pouvoirs qui ont eux décidé de s’en servir pour faire le mal.
Le pitch est simple et efficace et à vrai dire l’exécution du manga aussi, il n’y a donc pas de raisons que ça tourne trop mal.
Après, on hérite malheureusement d’un staff plutôt quelconque : Le directeur, Shigehito Takayanagi a surtout bossé sur The World God Only Knows et à part ça fait acte de présence sur quelques séries qui n’ont pas fait vraiment tête d’affiche comme Shikabane Hime, Murder Princess ou travaillé sur de « vieilles » séries comme Trigun ou Flame of Recca. Le directeur de l’animation, Shintetsu Takiyama, a lui quelques kilomètres de plus au compteur (Dance in the Vampire Bund, Madoka, Lagrange, Nisemonogatari) mais ne me fait pas sauter au plafond non plus.
Ma seule joie à l’heure actuelle, c’est en fait de voir la chanteuse Faylan (Broken Blade, Canaan, Mirai Nikki) au générique de début : là, je suis au moins sûr que ça va envoyer et ce sera la parfaite intro pour un sympathique shônen de baston.
Zankaze
Glasslip – Verre luisant
Nous sommes en été. Et qui dit été dit mer, tout du moins pour P.A.Works. Ils aiment la mer chez ce studio. Souvenez-vous, en automne dernier ils nous avaient donnés Nagi no Asukara, anime qui avait fait de cet élément naturel un personnage à part entière. Cette fois-ci, elle sera toute aussi omniprésente mais servira seulement de décor. Pour autant, nous aurons tous les autres éléments propres aux séries originales du studio : une galerie de personnages conséquente, de la romance, de la vie quotidienne, et même, peut-être, une histoire maîtrisée. Ce serait bien ça.
Nous voici donc dans une ville au bord de mer (forcément…), où vit Tôko Fukami, jeune fille dont la famille tient un atelier de souffleurs de verre. Avec ses quatre amis, elle compte bien profiter de son dernier été en tant que lycéenne. Mais ces vacances vont être perturbées par l’arrivée de Kakeru Okikura, élève transféré qui leur annonce que s’il est venu ici, c’est parce qu’une voix, qu’il dit être venue du futur, l’a guidé jusqu’ici pour rencontrer Tôko. Sa venue va provoquer pas mal d’évènements au sein du petit groupe…
Ça sent bon l’ambiance fleur bleue. Mais P.A. Works, grand technicien de l’animation, s’y connaît dans ce domaine comme le prouve Tari Tari ou Hana Saku Iroha. Et pour s’assurer une réussite, il a fait appel à un vieux de la vieille pour s’occuper la réalisation : Junji Nishimura. Celui-ci a pas mal d’années d’activité au compteur : on le trouve aussi bien sur du Ranma 1/2 que sur Simoun ou Le Seigneur des Yokai, en plus récent. Les personnages ont par contre été confiés à une nouvelle, Miki Takeshita, qui n’a exercé qu’à des postes d’animatrice clé sur des épisodes d’AKB 0048, Natsuyuki Rendez-vous… Elle monte donc en grade en devenant character designer et directrice de l’animation. La direction artistique, primoridiale chez le studio, a été donnée à Toshie Honda, qui a déjà montré son talent sur les décors de Fate/Zero, Psycho Pass, ou Steins;Gate. Enfin, la musique a été composée par Akito Matsuda (D-Frag, Bokura wa Minna Kawaisô), récent sur le circuit.
Eh bien je vais encore tomber dans le panneau, que voulez-vous. Ça a l’air tranquille, les personnages sont loin de m’ulcérer, et inutile de préciser que la bande-annonce est très jolie à regarder, n’est-ce pas ? Cela me suffit. J’ose tout de même espérer que l’histoire sera mieux narrée que celle de Nagi. Si ceci est assuré, nous aurons la série idéale pour passer ses vacances dans un transat…
La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll
Rydiss
Blue Spring Ride – C’est dur d’être belle
On ne dirait pas comme ça mais sous mes dehors bourrus, je suis une vraie fleur bleue sous ma carapace et j’aime bien regarder une comédie romantique de temps en temps. Or, ça fait longtemps (Aku no Hana ne compte pas vraiment) que je n’en ai pas une à me mettre sous la dent. Et on ne se trompe pas souvent en faisant confiance en Production I.G. On espère donc que leur choix d’adapter le manga de Io Sakisaka.
Pourtant, le pitch ne me parle pas vraiment. Futaba est ostracisée aux collèges par les autres filles à cause de sa beauté et n’arrive pas à déclarer sa flemme au garçon dont elle est amoureuse, Kô. Une fois au lycée, elle décide de changer d’image, quitte à passer pour un garçon manqué, pour avoir des amies. Kô se trouve dans le même lycée qu’elle mais lui aussi a changé, sans que Futaba ne sache pourquoi.
J’ai un peu de mal à me mettre dans les chaussures de Futuba même si j’imagine qu’une large partie de notre lectorat féminin s’y retrouvera. En revanche, l’image qu’on projette de soi, surtout à l’adolescence où l’image est presque tout ce qu’on a, s’affirmer ou changer pour se conformer aux regards des autres et plus généralement la fameuse thématique du passage à l’âge adulte. Ce n’est pas forcément très original mais la formule avait été payante avec Kimi ni Todoke, toujours adapté chez Production I.G.
Coup de chance, le scénariste qui devra porter à l’histoire a justement travaillé sur Kimi ni Todoke : Tomoko Konparu. Ce n’est pas le seul puisque le chara-design est confié à l’animateur Rena Igawa. La présence de Yūji Kaneko au casting en tant que directeur artistique, un poste déjà rempli sur Kill la Kill, est rassurante. Enfin, c’est Ai Yoshimura pour une grande première qui sera en charge de la réalisation. Bref, une équipe équilibrée avec un sujet toujours porteur, je le sens bien.
Afloplouf
Tokyo Ghoul – Goullum, goullum !
Glénat a édité il y a quelques mois une série d’horreur qui, pour une fois, ne mettait pas en scène des vampires mais des goules (ça tombe bien, je m’en plaignais en automne 2013). Ces créatures mythologiques ont comme particularité d’être anthropophage et nécrophage. Tout un programme. Bien accueillie aussi bien par le public que par la critique, l’œuvre de Sui Ishida (12 tomes au Japon, 6 en France) va ainsi avoir droit à une adaptation anime cet été. Ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre, un peu de frisson en été, c’est l’idéal pour se rafraîchir…
Ken Kaneki est un étudiant qui aime la littérature. Il a bien entendu parler des meurtres cannibales qui sévissent dans sa ville, mais il est plus intéressé par la jeune étudiante avec laquelle il partage ses goûts en matière de lecture. Malheureusement, il va très vite être une victime de ces fameuses agressions cannibales. Au seuil de la mort, il se fait greffer un organe de la créature l’ayant attaqué : une goule. A son réveil, une sensation étrange le taraude : il a faim d’humains. Le voici devenu mi-homme, mi-goule, et il va devoir adopter une nouvelle vie…
Et c’est le studio Pierrot (Bleach, Naruto, Baby Steps), grand pote de la Shueisha (éditeur de Tokyo Ghoul et des œuvres nommées précédemment), qui récupère le paquet. Il a fait appel à Shuhei Morita, qui n’a réalisé que des OAVs ou films (Kakurenbo, Freedom), pour s’occuper de la série. Pour le character design, nous avons Kazuhiro Miwa, dont c’est la première fois à ce poste. D’ailleurs, les petits nouveaux se bousculent sur cette série. Ainsi, le compositeur de la bande-son est un grand inconnu, en la personne de Yutaka Yamada. De même pour le script, confié à Chûji Mikasano. Une équipe avec assez peu d’expérience donc. On espère qu’il en ressortira tout de même une bonne adaptation.
Heureusement, il semblerait que la bande-annonce tende dans ce sens : du sang pour le gore, des couleurs sombres pour l’ambiance, de l’action avec de la bonne animation, des personnages classes… Même la musique est pas mal. Je serai devant le premier épisode à n’en point douter, il n’y a plus qu’à espérer que l’anime tienne toutes ses promesses.
Rydiss
Shirogane no Ishi Argevollen – Y’a toujours de la place pour des robots
Après nous avoir fait plaisir avec la diffusion télé du sympathique Broken Blade, le studio Xebec continue dans l’anime de robot, avec Shirogane no Ishi Argevollen.
La série a beau être originale, le synopsis est profondément banal puisqu’il s’agit de raconter la guerre entre deux pays, Arandas et Ingelmia, qui se battent à coups de robots géants. Au cours du conflit le jeune Tokimune, qui sert dans l’armée d’Arandas, devra sauver une jeune fille attaquée par l’ennemi en pilotant le Argevollen, un robot prototype…
On finirait presque par se demander comment les producteurs continuent de financer des séries sur des synopsis qui ont l’air de tous se ressembler mais peut-être que le scénario cache son jeu. Car si le réalisateur Atsuchi Otsuki n’a bossé que des séries de moindre intérêt (genre To-Love-Ru), le poste de scénariste est plus prometteur. Tatsuo Satô est un vétéran de la SF animée avec Martian Successor Nadesico et Basquash à son actif. Ses séries les plus récentes, Bodacious Space Pirates et Rinne no Lagrange, semblaient plus mettre le focus sur des jolies filles que sur des robots mais la bande annonce semble augurer d’un retour vers du real robot plus classique.
Le retour aux sources ne fait pas de mal en ces temps troublés, mais difficile de s’enthousiasmer devant ce chara-design générique, ces décors et cette mise en scène ordinaire et ces robots animés en 3D. En l’absence de véritable star au cast ou dans le staff, Argevollen risque donc de passer inaperçu à l’instar de pas mal de séries de robots récentes (Majestic Prince, Buddy Complex). Xebec devra créer la surprise s’ils veulent leur place au soleil dans cet été très chargé.
La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll
Deluxe Fan
Akame Ga Kill ! – Distributeur officiel de morts
Akame Ga Kill ! est tiré d’un manga connu en France sous le nom de Red Eyes Sword, édité aux éditions Kurokawa. Mais voilà, Akame Ga Kill !, c’est quoi ? Un shônen avec un héros un peu simplet qui rencontre une fille qui ne parle que peu et qui fait partie d’un groupe de rebelles spécialisés dans l’assassinat. Sur le papier, ne nous leurrons pas, ça ne fait pas envie. Et quand on voit le caractère de l’héroïne, on est vraiment pas gâtés de ce côté. Mais voilà, la bonne surprise est ailleurs : les personnages secondaires sont pour la plupart assez intéressants (comme Esdèse) et non-manichéens. Personne n’est tout noir ou tout blanc mais surtout, tout le monde peut mourir – et souvent d’une façon bien atroce.
Mais assez parlé du manga et de son histoire, étudions plus en détail l’animé qui sort cet été ! Produit par le studio Wite Fox, ce dernier est connu pour quelques séries comme Steins;Gate ou Katanagatari. Néanmoins du côté des deux seiyuus principaux, ce sont des noms inconnus ou presque : Sôma Saito pour Tatsumi et Sora Amamiya pour Akame. Tomoki Kobayashi, le directeur de la série est connu pour s’être occupé d’Utawarerumono ou Tears to Tiara. Quant au chara-designer, il s’agit de Kazuhisa Nakamura, un domaine où il a déjà travaillé sur la série Jormungand, plus habitué à gérer l’animation qu’à s’occuper de la forme qu’elle a.
De quoi peut-on s’inquiéter avec l’arrivée d’Akame Ga Kill ! en tant qu’animé ? Tout simplement à de la censure, ce qui serait vraiment dommageable par rapport à la série. Oh, je ne parle pas d’une censure uniquement sur le sang mais aussi sur certaines scènes qui sont parfois très violentes et horribles à lire. Le tout est de bien réussir à mettre sur écran ces scènes d’une importance capitale dans la tournure du manga. La seule chose sur laquelle il est plus difficile de se rassurer est l’expérience des seiyuus. Quand il est nécessaire de donner de la voix lors des moments-clés, il ne faut qu’espérer que cela ne fasse pas défaut.
Shiroiryu
Barakamon – Petit pinceaux pour grands enfants
Suivre les aventures d’un calligraphe ça doit être chiant non ? Holà rossinante, je vous rappelle qu’on a tous vibré il y a pas longtemps sur le karuta (un jeu de cartes où on récite de la poésie) avec Chihayafuru donc pas d’à priori à avoir pour Barakamon. D’autant plus que Saint Sirius a été emballé par cette comédie bucolique loufoque qui ne ressemble à aucune autre. Diantre, il m’a tellement hypé que je me mettais à rêver d’une adaptation en série d’animation.
Kinema Citrus a entendu mon appel et celui de mon porte-feuille puisqu’un court de 12 épisodes s’annonce pour cet été. La parfaite gourmandise rafraîchissante à savourer le soir après la plage et une bonne bière à la main. C’est au réalisateur du remarqué Tokyo Magnitude 8.0, Masaki Tachibana – qui pourra pour le coup avoir un ton plus léger – qu’on a confié les clés de l’adaptation du manga de Satsuki Yoshino. Dans ce monde de mec, c’est à la chara-designer Majiro qu’ils ont fait confiance. Le directeur de la photographie Yu Wakabayashi travaillera lui avec le directeur artistique Hiroshi Kato (Space Brothers). Enfin, la petite touche premium de ce casting, est un argument de poids : le compositeur Kenji Kawai (Patlabor, Ghost in the Shell, Seirei no Morbito) sera de la partie. Autant dire que je voyage déjà.
Afloplouf
DRAMAtical Murder – les folles s’affolent ?
Adapté d’un visual novel yaoi développé par Nitro+CHiRAL et sorti en Mars 2012, DRAMAtical Murder a également été édité en manga, par le distributeur B’s-Log Comic. Nitro+CHiRAL étant l’équipe spécialisée de Nitro + dans les jeux Boy’s Love. Le studio NAZ (qui avait déjà sorti Hamatora l’hiver dernier) reprend cette année le flambeau par le biais de l’anime éponyme.
Aoba est un jeune homme qui mène une existence tranquille sur l’île de Midorijima (ou « île verte »), où il travaille dans le magasin de sa grand-mère. Il préfère se préoccuper des bonheurs de son quotidien, plutôt que de se soucier de « Rhyme », le jeu à la mode dont tous les adolescents parlent. Rhyme est un jeu de combat virtuel qui permet aux membres des clans de la ville de s’affronter à tout instant. Malgré lui, Aoba va commencer lui aussi à s’intéresser à Rhyme et aux répercussions qu’a le jeu sur l’île …
Plus orienté science-fiction que yaoi, DRAMAtical Murder n’est pas sans rappeler Btooom!, série qui mélangeait aisément la réalité à une double vie de combats. Pour le scénario, nous sommes gâtés, car ce n’est ni plus ni moins Machida Tôko qui s’y attelle, connu pour Ah! My Goddess, Samurai Champloo, Lucky Star et Wolf’s Rain, entre autres. Le chara-design n’étant quant à lui pas en reste, puisqu’il est mené par Ban Yukiko, qui s’est précédemment exercé sur Fullmetal Alchemist et Tsubasa Chronicle en tant que directeur de l’animation.
DRAMAtical Murder semble avoir toutes les billes pour être considéré comme l’un des succès de l’année, voire même pour revaloriser l’image du boy’s love dans un univers viril comme celui des combats (de rue comme virtuels). Un anime à suivre donc et une licence qui n’est pas près de s’essouffler, quand on sait que le prochain jeu sortira sur PSVita à la fin de l’année 2014…
Sacrilège
Lupin The Third : The Tomb of Daisuke Jigen – Flingueur d’outre-tombe
Il n’y a pas de débat : la série Lupin III – Mine Fujiko to Iu Onna est une des réalisations les plus abouties auxquelles on a eu droit en japanime ces dernières années. Fruit de la collaboration entre la réalisatrice Sayo Yamamoto (Michiko to Hachin, Samurai Champloo) et le designer Takeshi Koike (Redline), cette production de 2012 avait ramené la lumière auprès des fans du célèbre voleur créé par Monkey Punch.
Il eut été intolérable qu’une telle merveille reste sans suite, et c’est donc avec joie que l’on retrouve Takeshi Koike à la réalisation d’un OAV toujours situé dans l’univers de Lupin III, mais cette fois consacré au personnage classieux de Jigen Daisuke.
Désormais seul aux commandes, Koike se fait plaisir en se réservant les postes de réalisateur, chara-designer et directeur de l’animation. Il ramène également certains de ses potes, tels que l’animateur vétéran Takafumi Hori (Redline, Kill la Kill…) et le musicien James Shimoji qui avait signé la bande-son de Redline.
Long de cinquante minutes, l’anime aura déjà été diffusé en salles au Japon au moment où vous lisez ces lignes et devrait sortir en vidéo au courant de l’été. La bande-annonce, spectaculaire, laisse voir un style plus propre et lisse que celui de la série télé, mais avec une animation qui s’annonce grandiose. Il n’a jamais fait aussi bon d’être fan de Lupin III.
Deluxe Fan
Omoide no Marnie – Pas de printemps pour Ghibli
L’été 2014 marque les premiers pas du studio Ghibli dans l’ère post-Miyazaki/Takahata. En effet, Omoide no Marnie est le premier long-métrage du studio dans lequel aucun des deux co-fondateurs historiques n’a trempé.
L’ombre du Maître plane encore toutefois puisque le roman duquel le film est adapté, When Marnie was There de Joan G. Robinson, fait partie de la bibliothèque personnelle de Miyazaki. L’histoire de ce livre pour enfants raconte comment Anna, jeune fille solitaire, se lie pour la première fois d’amitié avec quelqu’un, en l’occurrence sa voisine Marnie. Jusqu’au jour où cette dernière disparaît mystérieusement. L’histoire originale a subi quelques modifications pour le film ; par exemple l’histoire ne se déroulera pas en Angleterre comme dans le livre, mais au Japon.
L’adaptation sera signée par la nouvelle étoile montante du studio, Hiromasa Yonebayashi, qui avait réalisé Arietty en 2010. Pour marquer son indépendance face aux piliers du studio, il décide de rappeler au poste de character designer et de directeur de l’animation le fameux Masashi Ando. Ce dernier avait collaboré à de nombreux films ayant fait la gloire de Ghibli, avant de claquer la porte pour aller travailler avec feu Satoshi Kon sur Paprika puis avec Hirouyki Okiura sur Lettre à Momo.
Comme souvent avec Ghibli, la promotion du film tourne surtout autour des anecdotes de production comme avec cette photo montrant le staff du film observer un musicien jouer de l’accordéon pour pouvoir reproduire ses mouvements avec précision dans le film. La musique qui aura bénéficié d’un soin certain et d’une touche exotique puisqu’on a appris que Ghibli avait demandé au jeune guitariste monténégrin Milos Karadaglic de participer à la bande originale. De même, c’est la première fois que la chanson thème d’un film Ghibli sera en anglais, interprétée par la chanteuse américaine Priscilla Ahn.
Si la qualité formelle de Omoide no Marnie ne fait absolument aucun doute au vu de la première bande-annonce, certains peuvent s’inquiéter de voir Ghibli s’enfermer dans un style de films toujours plus bucoliques et prosaïques, comme si le studio était devenu incapable de recréer la magie des films d’aventure de son âge d’or. Il faudra peut-être encore un moment avant que la transition ne soit consommée chez Ghibli ; en attendant, Omoide no Marnie sort le 19 juillet au Japon et sans doute très vite en France.
Deluxe Fan
(Playlist en construction)
Une liste exhaustive des nouveautés de la saison d’été 2014 est disponible à cette adresse.
14 commentaires
Un bon cru, cette saison d’été. Toujours peu de tranches de vie présentés, mais disons que l’essentiel de ce qui fera le buzz est ici.
Bon travail pour les rédacteurs, c’est toujours aussi agréable à lire. Félicitations, et continuez ainsi !
Cette saison a l’air d’être super intéressante,il y en a pour tous les goûts mais personnellement je vais me lancer sur :Tokyo Ghoul (du GORE mmm j’ADORE), Aldnoah Zero(la première épisode est assez captivante surtout à la fin. mais quel OST !!!),Akame Ga Kill! (d’après la 1ére épisode j’ai eu les « vibes » de BRAVE 10 mais bon j’espère que je me trempe),Argevollen (MC avec un super ROBOT que lui seul peut le piloter,un peu cliché mais ça passe),Sword art online II (je ne suis pas vraiment un fan mais je vais la donner une chance).Bref,merci pour la présentation (comme d’habitude un travail de pro) et bonne continuation.
Je l’attendais, votre sélection !
Et comme d’habitude, elle est très pertinente : vous avez parlé des animes dont je voulais en savoir plus et vous vous êtes judicieusement tu sur ceux qui ne m’intéressaient pas.
Merci à tous pour votre travail de rédaction, et qui est toujours, agréablement, emprunt de votre propre avis. C’est un plaisir de vous lire.
Comme chaque saison, devinez ce que j’ai fait !
Décidément, on nous balance du lourd depuis 2 ou 3 saisons…
@Shiroi. il n’y a rien à deviner votre nom est inscrit au dessus (Sailor Moon Crystal & Akame Ga Kill)
Bon ben, depuis que la plupart des dits animes de l’été sont sortis, seuls Tokyo Ghoul, SAO II et Akame Ga Kill m’ont (assez) intéressé (j’aurai bien dit aussi Lupin The Third mais j’ai rien encore touché de la saga ^^’)…!
POU POU POUUUUHH !
Y’a du lourd là les gars ! Pour une fois je suis relativement intéressée par au moins 50% de la liste, (sachez que la plupart du temps je me cantonne à un petit 20% incluant les tranches de vies romantico-larmoyantes et des seinen un peu conceptuels m’voyez.)
Donc ne citons pas le Lupin dont l’annonce m’a mise en joie, on a du bon shonen un peu dark miam miam avec Tokyo Ghoul et Akame Ga kill, synopsis alléchantes avec Terror in Resonance et Tokyo ESP. Et bien sur comme j’adoooore les histoire d’amûr, Je suis super enthousiaste pour Blue Spring Ride. 9A fait du bien.
Ca fait un long moment que j’avais délaissé les animes. Mais là je clique sur l’article, et je lis que Watanabe, le réalisateur des Cowboy Bebop et Samurai Champloo, et Yôko Kanno, qu’on ne présente plus, vont à nouveau collaborer.
Bon, bah y a pas meilleure occaz’ pour m’y remettre. :D
Le second épisode confirme cette influence pour cet Aldnoah dans un segment en particulier.
C’est pas drôle d’avoir mon nom. :'(
N’oublions quand même pas le yaoi avec DRAMAtical Murder !
Un des seuls visual novels au monde que je n’ai pas essayé ^^’
[…] et publié en France chez Kana. Le pitch et les premières images m’avaient convaincu dans la longue litanie des nouveautés de la saison ; les premiers épisodes confirment ce bon pressentiment. Et si j’attends encore un peu avant […]