Life T5 – Un bref moment d’accalmie
Après quatre tomes de persécutions, d’injustices, de sadisme et de crises de larmes, Life se permet enfin un brin d’optimisme.
Un petit rayon de soleil vient en effet éclairer la désespérante existence d’Ayumu… un rayon prénommé Miki. Totalement absente du précédent volume, la mystérieuse blonde effectue un retour fracassant en secourant notre héroïne au bord du gouffre. Les deux lycéennes scellent définitivement leur amitié quand Miki découvre et accepte le secret d’Ayumu, sans la juger. Les deux jeunes filles se tiennent compagnie pendant la quasi-totalité du tome.
Pour lui remonter le moral, Miki emmène son amie chez le coiffeur, dans les magasins et au karaoké. Aucun remède miracle mais de quoi s’amuser un peu pour se changer les idées. Et cela fonctionne : Ayumu reprend enfin goût à la vie. Dans un petit commentaire sur la jaquette, l’auteur Keiko SUENOBU décrit d’ailleurs le plaisir qu’elle a eu de dessiner son héroïne heureuse et souriante. Un plaisir que l’on partage en tant que lecteur !
Question « péripéties », les deux amies se font agresser par un groupe de garçons suite à une provocation de Miki. Dommage que les « méchants » soient aussi caricaturaux et toujours dans l’excès ! Mais passons. Les filles s’en sortent finalement très bien en s’entraidant. Ayumu est enfin active et ne se contente plus de subir et de souffrir en silence en attendant qu’on lui vienne en aide. Cette détermination atteint son paroxysme en fin de volume quand Ayumu tient tête à la bande de Manami en récupérant son bureau jeté par la fenêtre de la classe. La fuite est désormais terminée et l’heure de la confrontation approche.
Life continue de transmettre efficacement les émotions de ses personnages grâce à son un chara-design très expressif. Le nombre réduit de protagonistes pallie le manque de diversité des visages, du coup on n’a aucun mal à les identifier. Habituellement dépouillé au niveau des décors, le manga commence néanmoins à se doter d’environnements plus détaillés tels qu’un chemin au bord de la rivière sous le clair de lune. Un très bon tome donc, qui tombe à point nommé pour que le lecteur reprenne son souffle.
Le volume suivant marque un tournant important dans la série car c’est à ce moment là que la version anglaise du manga est passée de la classification 16+ à 18+ (source : Wikipedia), un changement qui est vraisemblablement en rapport avec le sale coup que préparent Manami et le groupe de garçons de ce cinquième tome. J’ai comme l’impression que le bonheur d’Ayumu va être de très courte durée…
Disponible depuis le 12 mars 2009 chez Kurokawa. Prix : 6,50 euros.
6 commentaires
Cette fille est juste merveilleuse, vraiment domage que ce ganre de figure n'existe jamais pour de vrai!
En ce qui concerne Ayumu, son évolution dans ce tome réchauffe vraiment le coeur!
Je dois aussi dire qu'elle est est beaucoup plus mignone après s'être fait coupée les cheveux. Un beau signe de promesse de changement de la part de Miki...
Quant à Manami, elle tombe de plus en plus dans la démence en se présentant à nous avec de vrais masques faciaux de psychopathes...
Quand tu dis que ce genre de fille n'existe pas, je te rétorquerai que c'est le cas de la plupart des personnages malfaisants de Life, pas assez nuancés et trop extrêmes dans leur réactions pour être totalement crédibles !
J'ai commencé le drama sinon, et très vite des personnages adultes sont développés, comme certains profs et parents d'élèves. Je ne sais pas si c'est une liberté d'adaptation ou si cela va venir plus tard dans le manga. J'aimerai bien que l'auteur s'intéresse à d'autres personnalités pour enrichir son récit.
Je crois que Miki représente le désirs de bienveillance du lecteur envers Ayumu. Ce que Miki fait dans à Ayumu, vous auriez aimé le faire à sa place.
Après je pense que synthétiser toutes ces "envies de lecteur" en une seule personne n'est peut-être pas la meilleure idée qui soit car cela rend l'équation trop simpliste (Ayumu + Miki VS the world). Le fait qu'Ayumu n'ait qu'un seul et unique soutien me semble assez excessif.
Ce qui justement est tout ce qu'on souhaite pour ce personnage.
Miki tombe à pic dans ce 5eme volume, et c'est ce que le lecteur attendait, après l'épouvantable tome 4 (dans le sens "qui épouvante", mais qu'il est nul, au contraire). Pour moi, la façon dont elle amène ce personnage joue sur le sentiment d'urgence du lecteur. C'est quand Ayumu est vraiment en train de craqué qu'elle accourt vers son amie. Dans ce tome 5, celà a été bien amené, puisqu'il aurait été trop gros si Miki avait sauvé Ayumu du camion.
La logique perverse de la persécution d'Ayumu par le destin (et ses camarades bien sûr) voulait que Ayumu soit dabord choqué, réalisant que tout aurait put se finir pour toujours si ce camion l'avait écrasé, alors qu'elle en était encore à faire l'équilibre entre la vie et le néant (ce qui l'avait amené à ce scarifier). Et c'est là qu'elle se demande si la mort ne l'attendrais pas au tournant et qu'elle ne ferait pas mieux d'abandonner et la rejoindre tout de suite. Et c'est donc quand elle failli sombré dans le néant que Miki intervient.
C'est quand même bien fait, Life 8)
C'est vrai que ce changement tombe à pic, on se serait laissé emporté par la déprime d'Ayumu également dans le cas contraire! Je trouve quand même le changement assez brutal, que Miki est peut-être trop angélique. (N'empêche qu'elle a vraiment été une bouffée d'air frais dans ce tome!)
L'aspect trop caricatural des personnages continuent de me gêner. Je me demande si cela va être un peu plus nuancé par la suite. J'attends de voir! =)
Je me demande également si la psychologie des personnages adultes dans le drama étaient tirés du manga, ou bien si c'était une adapation libre. C'était quelque chose que j'avais énormément apprécié dans la version cinoche et que j'avais sans doute espérer le retrouver dans la version papier (d'où peut-être mon manque d'objectivité quand au support original).