Love Instruction Tome 1 – Un zeste d’inceste
Terumi Minamoto est un jeune homme qui vient d’atteindre la majorité. Malchanceux comme pas possible avec les filles, celles-ci le dénigrent et le harcèlent car son visage est trop efféminé pour elles … et les autres garçons. C’est pourquoi, à l’âge de dix-huit ans, notre héros n’a aucune expérience avec les filles, PIRE ! On peut même considérer qu’il a une certaine peur de ces dernières. Si cela ne suffisait pas, voilà que son père décide de se remarier et le mettre à la porte sans même le prévenir, voilà qu’il doit se loger chez sa tante Kaoruko. Sauf que celle-ci, outre le fait d’avoir un physique de rêve, travaille sur l’étude du livre du « Dit du Genji », une œuvre majeure de l’époque du onzième siècle relatant les aventures amoureuses d’un prince avec ses nombreuse conquêtes sous les traits d’une profonde psychologie. Ainsi, Kaoruko décidera de tout faire pour que Minamoto devienne le même genre de Don Juan avec quatorze femmes à la clé.
Voilà un bref aperçu de ce qui attends le lecteur dans ce premier volume de Minamoto-Kun Monogatari par Minori Inaba, l’auteure, qui débute dans le monde du manga avec un tel titre. Autant dire que se lancer directement dans l’érotisme un peu poussé est toujours assez surprenant, surtout venant d’une femme. Néanmoins, cela a aussi des avantages non-négligeables. Le trait et les dessins sont magnifiques à regarder, comme les courbes des demoiselles que l’on peut apercevoir dans ce tome. Kaoruko a tout d’une tante à qui on donnerait le bon dieu sans confession.
Le thème principal de ce manga est l’art de la séduction. Le « Dit du Genji » est une œuvre japonaise qui a réellement existé. Considérée comme le premier roman psychologique au monde, celui-ci était d’une nature très compliquée, narrant les conquêtes amoureuses de Genji, pendant de nombreuses décennies. Avec des personnages aussi nombreux et différents dans l’œuvre originale (plus de deux cents selon les dires), Love Instruction prend le pari osé de vouloir présenter quatorze femmes aux traits et caractères très différents. Pour ce premier tome, l’auteur décide de s’attaquer directement à la cousine du héros, Asahi, Kaoruko étant hors-catégorie pour le moment. Le seul problème « dérangeant » dans la lecture reste donc la « première cible » du héros donnée par sa tante : sa propre cousine ! Si au Japon, les relations entre cousins ne sont guère les mêmes qu’en Europe (donc tolérées voire acceptées), les actions de la tante envers son neveu peuvent alors créer un malaise pour les lecteurs de ce manga.
En conclusion, si on arrive à passer les points sensibles concernant les attouchements de la tante envers son neveu ou bien la première « conquête » de ce dernier, on se retrouve devant une œuvre tout ce qu’il a de plus agréable à lire. A contrario d’un Prison School, Love Instruction se vend comme étant un « apprentissage » dans le domaine de l’érotisme. Sans tomber dans les travers d’un Step Up – Love Story et son aspect un peu niais pour adolescents en manque de connaissances, Love Instruction réussit à mes yeux sa première parution à destination du public français si tant est qu’il soit un peu averti et « ouvert » sur certains sujets pas forcément dans les mœurs de notre beau pays.
Disponible depuis le 22 Octobre 2014 aux éditions Soleil. Prix : 7,99€
7 commentaires
Je suis aussi occupé à le lire et je dois dire que tu résumes à merveille ce manga. Je trouve qu’il est vraiment très bon et pas si choquant malgré les quelques scènes dérangeantes. Et heureusement on tombe pas dans la pornographie la plus pure et animale et c’est agréable franchement.
Par contre, je ne savais que l’auteur était une auteure.
La sortie française n’augure rien de bon pour mon portefeuille…. ( Misèèèèèèère ! )
Merci pour cet excellent article Mr ShiroiRyu !
Est-il clairement marqué que c’est un manga « pour public averti » ? Parce que dans ce cas, je dirai « mince ! Si tu lis un manga pareil, c’est aussi pour ce genre de chose, faut arrêter de jouer les hypocrites ! ». Surtout que quiconque a un peu d’expérience dans ce type de récits a déjà été habitué à voir des relations encore moins politiquement correctes (voire totalement illégales IRL dans notre pays mais hé, c’est une fiction ou c’est pas une fiction ?) ; alors une relation tante × neveu ou cousin × cousine, c’est que dalle.
Dois-je rappeler que même s’il n’y a pas d’ecchi dedans, il y a bien pire dans CardCaptor Sakura, par exemple ? Et que personne ne semble avoir été traumatisé à vie par les relations entre deux profs et leurs élèves de primaire (Terada × Rika, Kaho × Eriol), deux couples de cousines comptant chacun au moins une lesbienne (Sonomi, Tomoyo, je vous regarde), un couple gay (voire deux si on compte aussi Clow × Yue)… ?
Comme d’hab’, un article fort pertinent et pas mal convaincant.
Et un autre manga dans la wish list, un !
Bof, personnellement je le lis en scans depuis un petit moment déjà, et il me convainc nettement moins qu’un Nozokiana ou même Onani Master Kurosawa. Si le début est effectivement intéressant, je trouve que trop vite on se met à tourner en rond (selon moi).
Benja6910 : Et encore, on m’a conseillé de lire Yakuya Love Theory, une autre licence Soleil qui est aussi dans ce domaine. Faudra que j’essaye, surtout qu’elle est finie au Japon !
Trit`: J’ai été vérifier et rien sur la couverture n’évoquait cela. Pareil : Aucun fil plastique (à la façon d’un Ubel Blatt à l’époque). Mais je pensais qu’il était bon de le préciser par souci de conscience. Maintenant, moi, j’ai lu tellement de choses tordues que ça ne m’affecte plus !
TonyTrip : Fais attention, ça commence à faire un cumul de dépenses assez important. ^^
Nakei1024 : Hum … NozokiAna a cette petite touche de sérieux que je n’arrive pas vraiment à retrouver dans Love Instruction. Pareil pour des scènes qui peuvent paraître « surprenantes ». Il n’y a pas vraiment de scène qui prend aux « tripes ». Onani Master Kurosawa n’est pas vraiment le même genre de manga, c’est plus un slice of life basé sur un thème peu commun ! Mais ça change pas la qualité de l’oeuvre (qui est magnifique !).
Merci de me faire découvrir ce manga. Juste qu’ici je n’arrivais pas à accrocher aux mangas érotiques les rares titres auxquels je me suis intéressé je les ai mis on hold dès les premiers chapitres.
Ici l’histoire pourrait servir de base à hentai mais heureusement ça ne tombe pas dans les travers du genre un puceau qui devient un Don Juan et dieu du sexe dès le 1er jour. Les personnages sont relativement « réalistes » et chose exceptionnelle ça maintient un minimum de crédibilité avec un développement logique au fil des chapitres.
Et c’est une sacrée brochette de personnages qu’on a là presque tous sont bons pour une thérapie d’ailleurs on peut considérer que c’est thérapie non conventionnelle pour Minamoto traumatisé pour s’affirmer en tant qu’homme.
Celui-ci s’avère assez attachant mais ce sont les filles qu’il va rencontrer qui vont enrichir l’histoire et donner des interactions qui me garderont scotchés des dizaines de chapitres à la file.
Les éléments qui m’ont dérangé:
– La relation avec la tante: je me demande si c’était vraiment nécessaire mais je pense que c’est le truc que l’auteure a trouvé pour que Minanoto ne franchisse jamais une certaine ligne et reste concentrée sur l’objet de la recherche.
– Le climax des arcs: ok ce n’est pas un hentai mais les scènes de sexe auraient pu être plus riches sans pour autant montrer l’entre-jambe vu que de toute façon l’œuvre est pour un public averti.
Mais ça reste très intéressant et je suis déjà triste par le fait que je vais bientôt rattraper le manga.
A la base a japon cetait minamoto-kun monogatari comme nom pourquoi avoir changé ?