Monster X Monster : J’aurais voulu être un chasseur … mais en fait non !

Il y a une lointaine époque, les hommes craignaient les monstres, devant se cacher de ces derniers pour leur permettre de survivre. Mais ça, c’était avant ! Aujourd’hui, les monstres ne sont plus que du bétail, utilisant leur chair, leurs écailles, leurs yeux et autres composants issus de leurs corps pour servir les humains. Les humains qui les chassent ? On les appelle des Bringers. Ces hommes et femmes, aux capacités insoupçonnées, sont des êtres célébrés partout où ils se trouvent. Et puis … il y a Wens Crage, notre héros. 29 ans, toutes ses dents, sans emploi, vit chez maman. Et il n’a pas l’air très motivé à bouger son cul pour quitter la maison familiale. Qu’est-ce qu’on est bien quand on fout rien !

C’est un peu sur ce principe que ce premier volume de Monster x Monster se base. Sur un total de trois volumes, on sent qu’il ne va pas falloir se compliquer trop la vie avec ce type de manga et que se déconnecter l’esprit est nécessaire. D’ailleurs, les premiers chapitres sont plus basés sur le principe de petits événements sans relations entre eux, juste pour nous montrer un semblant de rédemption chez notre zéro … avant de comprendre que non, ça ne servira à rien, il veut rien faire. C’est la vie, comme dans la chanson ! On notera néanmoins que la fin de ce premier volume ouvre sur un semblant de background concernant Wens Crage : Pourquoi ne veut-il pas devenir Bringer ? Est-ce qu’il trouvera enfin du travail ? Pourra-t-il toucher la poitrine de cette plantureuse demoiselle ? Tant de questions mais si peu de réponses !

Nikiichi Tobita en est à son premier manga officiel avec Monster x Monster. Pour autant, ce n’est pas son premier manga puisque le sieur a travaillé sur une version dessinée du thread : « How I Stalked Some Dude with and Exposed Nipple and Stumbled Upon the Zenithian Sword ». Un thread posté par un utilisateur anonyme du nom YDmPhSO2 sur 2ch et basé sur une histoire reliée à Dragon Quest V. Oui, ne posez pas de questions sur le titre, il vaut mieux. Dans tous les cas, le style de dessin a réussi à attirer le regard de l’éditeur Shogakukan qui lui a alors laissé carte blanche pour faire son propre manga.

Et quel manga ! Bien entendu, le scénario semble être aux ras des pâquerettes et on peut se dire qu’il ne volera pas très haut mais bon sang … le dessin est tout simplement magnifique et on en est à se demander ce que cela pourrait donner dans son manga actuel : Shinoki Gataki. Ce qu’il est bon de noter, c’est que les demoiselles sont très belles, les monstres sont détaillés et que le tout est des plus plaisants à regarder. Oui, c’est ainsi et pas autrement. A défaut de scénario pour le moment, on pourra au moins se dire que graphiquement, c’est du haut niveau.

En trois volumes, difficile de savoir où va nous emmener l’auteur avec ce manga. Bien entendu, la fin du premier volume surprend un peu, que ça soit par ses révélations ou ses scènes mais ça ne change pas qu’on pourrait en attendre plus. C’est un peu comme si on gâchait le talent de quelqu’un pour lui faire accomplir une tâche ingrate. Oh bien entendu, ça ne veut pas dire que le scénario est à jeter complètement. On n’est pas à l’abri qu’en deux tomes restants, Nikkichi Tobita nous livre une histoire complète et intéressante … mais pour ça, il va falloir attendre encore un peu.

Premier tome disponible depuis le 23 février 2017 aux éditions Ki-oon. Prix : 7,65€