Nodame Cantabile T2 et T3 – Nodame à tout prix
Nodame Cantabile était la bonne surprise de ce printemps 2009. Ce Josei nous propose de suivre l’évolution, au sein d’une école de musique classique, d’un couple assez surprenant, représenté par le talentueux Chiaki et la maladroite et envahissante Nodame. Si le tome 1 était une véritable réussite, le tome 2 n’a pas eu cette même prétention…
Ce dernier est dans l’ensemble similaire au volume pilote, l’effet de surprise en moins. La mangaka est encore dans sa phase introductive et l’histoire n’est pas encore vraiment en place. Ainsi, elle continue à présenter les différents personnages de son récit. Si on peut émettre quelques réserves sur l’intérêt du personnage de Masumi, celui de Milch semble bien plus important pour la suite.
Pourtant, l’arrivée de ce personnage n’est pas des plus aisées, et c’est un peu (uniquement ?) la faute de Pika. Le professeur étant allemand, l’éditeur français a pris l’initiative de faire transparaître son accent en remplaçant les « v » par des « f », et les « j » par des « ch ». Si le choix en lui même est loin d’être complètement idiot, cela rend la lecture extrêmement lourde et laborieuse. A se demander si le choix était judicieux ou non, la série étant déjà pas mal critiqué au niveau de sa traduction française…
L’intérêt du tome est tout de même sauvé grâce à Nodame, qui avec son comportement extrême nous offre des scènes mémorables en terme d’humour, la palme d’or étant le passage avec le kotatsu ! De plus, un début de trame principale semble apparaître avec la création de l’orchestre S…
Et c’est à ce moment que le tome 3 débarque et s’en tire avec les honneurs. Ici, l’histoire décolle vraiment et permet au petit monde de Nodame Cantabile de se mouvoir pour des raisons et des buts bien plus intéressants, alors que la série semblait plus partir vers un concept « tranche de vie ».
On commence donc à suivre Chiaki dans la direction de l’orchestre S, évènement qui sera sans doute un élément déclencheur pour la suite de l’histoire. Ici, l’auteur continue à faire évoluer son personnage à l’égo exacerbé, le rendant attachant et intéressant grâce, encore, à Nodame.
En effet, la jeune fille arrive toujours à point nommé avec son humour hilarant, permettant d’adoucir le personnage de Chiaki qui sans ça perdrait beaucoup en sympathie. C’est avec ce tome 3 que l’on comprend que l’identité du manga réside presque uniquement qu’au travers le duo Chiaki-Nodame : sans lui, le manga partirait dans tous les sens, sans elle, l’histoire ne serait tout simplement pas intéressante.
Au travers d’eux, Nodame Cantabile arrive à trouver le juste milieu entre humour et avancée de l’histoire. On parvient sans mal à suivre l’évolution de Chiaki et son orchestre, tout en s’amusant devant les pitreries de Nodame. A la mangaka maintenant de faire évoluer son couple de manière convenable, et ainsi faire de son manga une référence du genre.
Tome 2 disponible depuis de Mars 2009 – Tome 3 disponible en Mai 2009 chez Pika Edition. Prix : 6,95 €
Les couvertures proviennent du site de Pika Edition.
4 commentaires
Le fait qu'il manque la musique doit handicaper le manga, non ?
A moins que cela ne soit bien géré comme dans Beck ?
Pour le moment, j'avoue qu'au delà de l'aspect musicale, je lis vraiment ce manga pour l'humour de Nodame, tu n'imagines pas comme cette femme me fait rire!!!
Je comprends pas pourquoi les gens le classe dans "josei"... Nana, Paradise Kiss sont des Josei!!!!
A vrai dire, ils y en a pas beaucoup, la plupart des comédies sont classés sous shojo aussi... pfff, nul!
On met tout et n'importe quoi dans shojo, ecchi, comédie, etc... hors ce qui est sur les bancs d'écoles doivent rester sur les bancs d'écoles; shojo? Non, comédie sans plus!
Si si c'est un jôsei. Il a été prépublié dans le magazine Kiss qui est catégorisé Josei. En revanche, Nana est un shôjô. Ca prouve bien que ces catégories n'ont que peu de valeurs d'indications sur le contenu au final et qu'on ferait mieux de les oublier mais les éditeurs se sont pris au jeu, et parfois en se plantant !