NozokiAna T5 – Je suis un épouvantail
Attention, contenu érotique, interdit aux – de 16 ans
Ah ! Quel mâle normalement constitué n’a jamais éprouvé l’envie de voir deux femmes s’embrasser et se donner du plaisir ? Oui ! Ne mentez pas ! Cela a traversé l’esprit de chacun. Bien que parmi les otakus, on connait bien plus de fans yaoistes de sexe féminin que de fans yuristes de sexe masculin, cela existe ! Et c’est bien par là que commence le cinquième tome de NozokiAna. Sauf que voilà, la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Il suffit d’une remarque désobligeante de Makiko à Emiru à l’encontre de Kido pour énerver notre demoiselle voyeuriste. Un faux mouvement, le trou est découvert, le secret est révélé. Avec ce geste, tout ce qu’Emiru et Kido ont construit ensemble va-t-il se briser ?
Non, le silence est préservé. Et en parlant de silence, un autre secret se doit d’être sauvegardé. Il semblerait que Yuri n’ait pas eut ses règles tandis que Kido était prêt à tout lui révéler en ce qui concerne le petit jeu coquin entre lui et Emiru. Est-ce que toute vérité est bonne à dire ? Depuis le premier tome, on a pu voir une Yuri accrochée désespérément à Kido, sauf les week-ends où ses parents veulent qu’elle rentre, sans lui laisser réellement le choix. Et si, dans le fond, tout cela était loin d’être vrai ? Que la vérité était beaucoup plus vile et cruelle ? Mais non, pourquoi ça serait ainsi ? Kido n’est pas un mauvais bougre, malgré ses envies sexuelles.
Car voilà, être très gentil – voire bonne poire – n’est pas toujours récompensé. C’est pourquoi il est bon de nous rappeler que le destin peut être cruel envers ceux qui sont trop candides ou qui ne veulent pas voir la vérité. Et pourtant … pourtant … Même si la situation est horrible, même si les évènements sont monstrueux pour Kido, on assiste alors à la plus belle scène de NozokiAna de ces premiers tomes à mes yeux. « Je suis un épouvantail. Je suis juste là à te regarder. Je te surveille, je t’effraie, même. Mais si … tu t’approches de moi, sans avoir peur … alors je te soutiendrai, sans te poser de questions. » Ces paroles sont d’Emiru et prennent une importance capitale.
Ce cinquième tome est celui de toutes les désillusions. Celui où tout ce qui a été construit depuis le début se retrouve brisé en morceaux. Un tome très dur, qui montre que bien au-delà du sexe, tout n’est pas que plaisir. Parfois on souffre d’une manière horrible et on ne voudrait que personne d’autre subisse les mêmes choses. NozokiAna, au-delà de l’érotisme explicite qu’il nous offre, est une histoire qui veut se baser sur une bibliothèque de divers évènements et relations reliés tous et toutes par un même point commun : le sexe. Nous en avions la preuve physiquement dans le premier tome que, dans le sexe, tout n’est pas forcément bon. Dans ce cinquième tome, on nous offre une démolition psychologique d’un être humain. Oui, c’est cela, NozokiAna.
Disponible depuis le 4 juillet 2013 aux éditions Kurokawa. Prix : 7.95€
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