NozokiAna Tome 10 : Quand on n’a que l’amour à briser
Enfer et damnation ! La vérité a enfin éclaté et tout cela à cause de Rie, qui n’a guère hésité à révéler le secret d’Emiru et Tatsuhiko à Madoka. Le jeune homme, complètement perdu et désabusé, voit alors Emiru comploter envers Madoka pour que celle-ci focalise sa haine et sa colère sur elle. Pendant ce temps, Tatsuhiko ne sait plus quoi faire ou comment réagir. Déboussolé et perdu, il le sera encore plus lorsqu’une belle femme trempée jusqu’aux os et portant le nom de Tsugumi Ikuno se présente à lui en tant que grande sœur d’Emiru.
Il est vrai que l’absence d’informations concernant la famille d’Emiru pouvait paraître suspect à force. Comment est-elle devenue ainsi ? Comment était son enfance ? Son adolescence ? Tant de choses dont on ne sait rien. Je dois avouer que voir le physique plantureux de Tsugumi ainsi que son comportement suspect n’aide guère à l’apprécier. Et puis, Emiru qui s’évanouit en l’apercevant, n’est-ce pas un indice signalant que les ennuis ne font que commencer ? Comme si cela ne suffisait pas du côté de Tatsuhiko, il faut aussi qu’Emiru ait sa part de problèmes !
Souci, souci, et voilà que l’adversité se ramène. Car oui, Emiru se met rapidement à table pour notre héros : Tsugumi la hait et pour une raison des plus surprenantes. Plus on avance dans la lecture, plus je désespère. Un mot définit le caractère de Madoka lorsque Tatsuhiko ne répond pas à ses appels : Paranoïa. C’est ici que l’auteur décide d’introduire Seiji, un jeune homme qui a quatre ans de moins que Madoka et qui prétend être son amant. Encore une fois, un malaise s’installe au fur et à mesure de la lecture d’un volume de NozokiAna. Les véritables intentions de Tsugumi sont révélées, la relation entre Kido et Emiru devient de plus en plus poussée et finalement, le tome 10 se termine toujours sur un message des plus sinistres : « A savoir ta décision irrévocable de disparaître pour toujours de ma vie. ». Tel un corbeau annonçant un mauvais présage, je sais que cela n’augure jamais du bon.
Après une dizaine de volumes, peut-être est-il bon de faire un petit bilan sur NozokiAna ? En terme de qualité graphique, elle est toujours là, omniprésente. Que cela dans les courbes des demoiselles ou alors les personnages masculins, il est facile de les différencier. Les couvertures françaises, quant à elles, sont bien plus belles que les originales. Toujours la même serrure à travers laquelle on observe une jolie fille. Et, il est toujours possible de retirer la couverture comme une ouverture de cette porte. Au niveau du scénario, bien que celui-ci évolue comme les sentiments de nos héros, il reste néanmoins classique dans son déroulement. Des ennuis, en veux-tu, en voilà ! Chaque fin de tome depuis le septième est là pour me miner le moral : « Tu étais heureux pour les deux héros ? Et bien, souffres maintenant ! ». Ainsi, au fil des tomes, l’histoire avance mais sombre de plus en plus en raison de la liaison confuse entre Emiru et Kido.
En conclusion, l’arrivée de deux nouveaux personnages ne fait que détériorer les relations que notre héros tente de rafistoler du mieux qu’il peut. Pourtant, comme souvent à la lecture de NozokiAna, ce n’est pas vraiment pour le trait toujours plaisant que je lis cette histoire mais pour savoir si elle va bien se terminer. Il ne faut pas se leurrer : il y a toujours moyen de briser un amour. Bien sûr, je ne me fais pas d’illusions : Ce manga raconte l’histoire de nos deux héros et je me doute qu’ils finiront ensemble mais comment ? Au prix de combien de sacrifices ? D’histoires sordides les entourant ? Pourtant, chaque volume me permet de voir à quel point la relation évolue entre Kido et Emiru. Plus charnelle que visuelle vers la fin de ce volume, elle a atteint un autre stade. Avec uniquement trois tomes pour atteindre sa conclusion, il me tarde de mettre un terme à cette histoire qui, depuis le début, est proche du sans-faute.
Disponible depuis le 9 octobre 2014 aux éditions Kurokawa. Prix : 7,95€
2 commentaires
Quel excellent article ShiroiRyu !
Tu as magnifiquement résumé ce tome et m’a donné envie de le relire une nouvelle fois ! ( voir même d’acheter la série en faite… )
Bref, NozokiAna, c’est du bon et c’est agréable de voir que malgré les scènes de sexes omniprésentes, on en parle ici.
Que du plaisir !
Je continuerai jusqu’au dernier !
L’en reste plus que 3, je vais pas abandonner maintenant ! :]