One Punch Man – C’est chiant la vie de super héros
Toutes les séries d’animation axées « tarte dans la gueule des vilains pas beaux d’en face » sont un mensonge. Le héros va forcément triompher du méchant à la fin. Il y aura de l’entraînement viril, des beaux discours sur l’amitié ou le pouvoir des cartes mais le protagoniste l’emporte. One Punch Man joue la carte de la franchise. Le héros, Saitama, est si fort qu’il ne lui faut qu’un seul coup de poing pour, sans suer, défoncer la mouille des monstres qui cherchent à détruire la ville parce qu’après tout, pourquoi pas. C’en est tellement facile que Saitama est déçu et s’ennuie. Où est le challenge ?
Ne vous attendez pas à de grands rebondissements, d’entraînements difficiles, le manga du dessinateur Yusuke MURATA (Eyeshield 21) et du scénariste ONE est très clairement atypique. Derrière votre écran, je vois (oui Diyo a réussi à pirater votre webcam) le doute dans vos yeux. Est-ce que le spectateur ne va pas s’ennuyer autant que le héros sans adrénaline ? Une question pertinente mais qu’on oublie dès les premières minutes. Le visuel crie son énergie avec des plans démesurés et des combats aussi brefs qu’intenses.
Madhouse a relevé le gant de cette adaptation attendue avec une animation ambitieuse. Le réalisateur Shingo NATSUME, qui a récemment répété ses gammes sur Space Dandy, s’est entourée d’une équipe talentueuse. Chaque épisode est un trésor de scènes qui vous mettront des étoiles dans les yeux. Comme Saitama est l’homme le plus fort du monde, il n’y aucune incohérence à lui faire affronter des adversaires qui rasent des villes entières en éternuant. L’action a une échelle folle pour un résultat particulièrement jouissif.
Et bien sûr, c’était l’occasion parfaite de jouer sur le contraste. Il y a un réel décalage à voir ce chauve au charisme de moule et dynamisme d’un comateux sous anxiolytique, en pyjama élasthanne jaune du meilleur goût – et les bottes/gants rouges assortis histoire d’être encore plus criard – éclater l’empereur intergalactique d’un simple coup de poing avant d’aller faire ses courses à la supérette du coin.
Les autres super-héros ne sont pas forcément en reste mais peut-être moins anti-climatiques. Les premiers épisodes nous ont déjà permis de découvrir le disciple de Saitama, Genos, un jeune cyborg qui s’est juré de détruire le mal et de retrouver celui qui a tué sa famille et l’a mutilé. Mais cette présentation est déjà trop longue comme nous le dirait Saitama. La série est là pour accompagner votre goûter du dimanche après-midi.
Malheureusement, comme l’avait anticipé Zankaze lors de la présentation saisonnière, la musique n’est pas vraiment marquante, notamment le générique de fin que je trouve presque hors de propos. En revanche, le générique d’intro est totalement dans le ton et donne particulièrement la pêche.
J’ignore combien d’épisodes sont prévus pour One Punch Man ; le manga ne compte somme toutes pas tant de chapitres que ça. Mais qu’il y en ait 12 ou 120, je sais que je finirai en boule en situation de manque car jamais la lassitude ne pointe le bout de son nez. Bien au contraire, on devient rapidement accroc à ce spectacle son et lumière. Vaz-y Saitama, tu vas tous les fumer !
La série est disponible en simulcast sur ADN.
4 commentaires
PS : Le pouvoir des cartes n’existe pas, les vrais savent que c’est l’âme du duelliste qui compte.
[…] millésimes de ces dernières années du point de vue des animes diffusés au Japon. Outre l’excellent One Punch Man de chez Madhouse, on a droit entre autres au retour de Lupin The Third et à une case Noitamina en […]
Vive One Punch Man !
tellement pas d’accord avec toi pour l’ending qui colle assez bien a la manière de vivre et la personnalité « penard » de Saitama justement . sinon pour le reste je plussois , cette anime c’est mes yeux qui en redemandent a chaque fois . et faut pas oublier de dire que Saitama a des passages ultra badass vraiment bien dosé que même des persos d’autre série censé être badass d’origine font pâle figure a côté de ce couillon naturel qu’est Saitama .