Overlord : Oui, mon seigneur !

Ah … Les MMORPG, c’est une autre vie pour beaucoup de personnes. Quand on passe des journées, des semaines, des mois voire des années sur un serveur via notre personnage, avec d’autres personnes que l’on n’a peut-être jamais rencontrées dans le monde réel. C’est le cas de Momonga, un nécromancien ayant atteint les plus hauts niveaux et mort-vivant. Etant chef d’une des plus puissantes guildes du serveur, il passe les dernières heures sur le jeu avant la fermeture officielle de ce dernier. Le temps s’écoule, ses amis ne sont plus là. Il observe une dernière fois les descriptifs des PNJs de la guilde Ainz Ooal Gown, en modifie un et s’asseoit sur son trône. L’heure fatidique approche, les dernières secondes, l’obscurité … et rien n’arrive. Momonga est toujours présent, le serveur n’est pas éteint et fait étrange : les PNJs de sa guilde commencent à parler librement, comme dotés d’une personnalité propre. Quant à lui ? Il ne peut pas se déconnecter du jeu, se retrouvant coincé à l’intérieur.

Overlord, c’est un peu la même recette que beaucoup de séries à succès de ces dernières années. Suffit d’un monde enchanteur, un peu fantasy ou autres, un monde ressemblant à celui d’un jeu vidéo. Suffit aussi qu’il soit impossible au départ pour nos héros de retourner là d’où ils proviennent. ET POUF ! Vous avez un animé ! Dans le cas d’Overlord, ça ne fait pas exception à la règle. Simplement, ça décide d’y rajouter les siennes. Déjà, le héros n’est pas « charismatique ». En tant que mort-vivant nécromancien, une ancienne liche n’est pas vraiment au top de la beauté. A côté, Momonga dirige une guilde que l’on pourrait classer dans le « Loyal Mauvais ». Avec des démons, une succube, des elfes noirs et autres, et lui-même étant une liche, on sent que lorsqu’il parle de la domination du monde (même si ce n’est que pour « jouer » son personnage), ce n’est pas à prendre à la légère. En deux volumes déjà sortis, on peut établir que ce manga sera autant sanglant que l’animé et le Light Novel dont il est issu. D’ailleurs, pour ceux qui ont vu l’animé, Clémentine, une jolie blonde un peu folle, est déjà présente dans ce second volume. Nul besoin de rappeler sa finalité.

Mais à la base, Overlord, c’est quoi ? L’une des web novels à succès, comme il en existe tant ces dernières années. Ainsi, entre Re:Monster, Kumo no Desu Ga, Slime Tensei et diverses autres séries, Overlord a acquis sa notoriété et célébrité via Shōsetsuka ni Narō, un site où de nombreux écrivains amateurs peuvent poster leurs nouvelles et autres. Un site qui a permis à de grands noms d’exister, Log Horizon ou Re:Monster parmi tant d’autres. Ainsi, Kugane Maruyama a trouvé le bon filon de son côté, étant l’auteur du web novel donc du light novel et donc indirectement du manga. Pour le dessinateur, il s’agit d’Hugin Miyama, connu au japon pour les deux volumes d’Eureka Seven – New Order.

Alors, au final, qu’est-ce qu’il faut attendre d’Overlord ? Une base plutôt solide. Bien que Momonga ne soit pas foncièrement « méchant », il se doit de jouer son rôle de chef d’une guilde composée de démons, monstres et autres, maintenant qu’il n’a plus aucun ami. Bien qu’on pourrait se dire qu’il accepte très voire trop facilement d’être bloqué dans ce monde, on appréciera le panel de personnages qui marque chacun à sa façon. De plus, Momonga n’est pas un personnage nekketsu. Réfléchi et calme (la majorité du temps), ses objectifs et son caractère montrent là que son rôle de chef de guilde dans le passé n’est pas à prendre à la légère. Ainsi, bien que les bases peuvent être d’une banalité presque affligeante, Overlord arrive à s’exprimer à sa manière, partant vers des scènes plus dures et parfois cruelles à contrario d’autres séries. Les lecteurs apprécieront donc ces différences qui le rendent plus unique.

Deux tomes déjà disponibles depuis le 3 mars 2017 aux éditions Ototo Manga. Prix : 7,99€