Quel avenir pour le streaming ?
Tout commence par un fait divers : aux Etats-Unis, une équipe de fansub, Dattebayo, vient de décider d’arrêter – apparemment de sa propre initiative – de sous-titrer et de diffuser les épisodes de Naruto à compter de mi-janvier 2009. En effet, à cette date, des sites de streaming vont commencer à diffuser les épisodes restants de la saison en cours de Naruto (Shippûden), suite à un accord conclu avec Viz Media qui distribue l’anime en Amérique du Nord.
Pourtant, pour cette team de fansub, Naruto est clairement une vache à lait. Elle chiffre ainsi le nombre moyen de téléchargements d’un épisode fansubbé à environ un demi-million, chiffre pouvant quasiment atteindre le million pour certains épisodes ! La notion de « vache à lait » étant ici non pas à prendre au sens d’espèces sonnantes et trébuchantes (le fansub ne coûte rien à l’internaute et donc ne rapporte rien à la team) mais en terme de notoriété de la team auprès des fans. Alors pourquoi cet arrêt ? Aux dires de Dattebayo, celle-ci a reconnu l’effort de l’éditeur de s’associer avec d’autres acteurs (les sites de streaming) pour mettre en place une solution alternative à l’achat des DVD et qui soit plus proche de l’attente des fans. La team reconnait cependant également qu’elle a préféré prendre les devants en arrêtant cette série de son propre chef, plutôt que d’attendre de s’y voir forcé par Viz Media et ses partenaires en streaming.
Mais revenons sur le modèle du streaming. Il y avait jusqu’à présent deux types de diffusion légale des animes, une fois la licence de ceux-ci acquises bien entendu, le DVD et la diffusion sur une chaîne TV. Une majorité de fans reprochent au premier d’être trop cher (ce qui est partiellement vrai mais des efforts ont été faits récemment par les éditeurs) et au deuxième d’être trop rare. Ils préfèrent dès lors de tourner vers une solution illégale mais répandue, entre autres en raison d’un certain laxisme des éditeurs et ayants droits, le fansub. Le fansub offre aux amateurs peu soucieux de l’officialité du produit deux avantages énormes : il est gratuit et l’offre est extrêmement riche, même si la qualité d’un épisode fansubbé se situe généralement en-deçà de celle d’un épisode sur DVD ou diffusé à la télévision. Avec l’avènement de l’ADSL, le fansub a augmenté exponentiellement, au point de devenir pour de nombreux fans la source numéro 1 d’approvisionnement, devant les DVD payants, et le discours « légal mais payant vs. illégal mais gratuit » tourne en rond.
Et c’est là que le streaming trouve toute sa raison d’être. Le principe est le suivant : un site conclut un accord avec l’ayant droit (ici, l’éditeur qui en a acquis les droits pour son territoire) pour diffuser en lecture directe (i.e. théoriquement, sans possibilité de téléchargement) et gratuite un anime sur son site. Dans le cas de Naruto aux USA, Viz Media en s’associant avec des sites de streaming comme Crunchyroll, propose ainsi une option « légale mais gratuite » aux fans (en contrepartie de la supposée impossibilité pour le fan de conserver une copie de l’épisode sur son ordinateur).
En jouant le jeu, Dattebayo fait passer un message fort : continuer de fansubber Naruto a perdu tout son intérêt donc il vaut mieux arrêter. Il ne s’agit pas d’une rupture avec la situation actuelle mais d’un passage en douceur de l’impasse actuelle éditeur vs. fansubs vers une solution qui pourrait satisfaire à peu près tout le monde. L’exemple ici est américain et concerne donc des épisodes diffusés en streaming sous-titrés en anglais. Cependant, on peut raisonnablement penser qu’une offre équivalente en français pourrait voir le jour sous peu, étant donné que la France représente un très gros marché pour la japanimation (hors Japon). En fait, ce type d’initiative a déjà commencé avec l’apparition récente des premiers épisodes d’Eve no Jikan sous-titrés en français sur le site de streaming Crunchyroll. Ce dernier exemple est un peu à part car Eve no Jikan est d’emblée un ONA (Original Network Animation) et donc uniquement destiné à une diffusion sur internet, au contraire de la plupart des autres animes (séries TV, OAV, films). Néanmoins, cela constitue vraisemblablement un point de départ.
En tout cas, s’il n’est pas complètement nouveau, le streaming tend à se développer et les rapprochements entre éditeurs et sites de streaming ou de partage de vidéo se multiplient. Citons le partenariat de We Anim avec Dailymotion (cf. cette news du 01/06/08) ou encore la diffusion des 7 premiers épisodes de Kanokon sur les sites japonais GyaO et BIGLOBE (cf. cette news du 25/05/08). De même, Viz Media avait déjà proposé des épisodes de Death Note en streaming payant (cf. cette news du 08/12/2007). Dans ce contexte, Gonzo est alors à l’origine d’une première. Pour les séries Blassreiter et Druaga no Tô, le studio a entamé une promotion internationale en diffusant lui-même les épisodes sur les sites de partage vidéo Youtube, Bost TV et Crunchyroll. L’experience a ensuite été renouvelée pour les prochaines productions et GDH, maison-mère de Gonzo, a annoncé par la suite l’acquisition du site de partage vidéo Crunchyroll.
Mais tout n’est pas encore joué car le nouveau modèle économique dont le streaming cherche à devenir la clef de voûte n’est pas encore abouti. En effet, le tout gratuit n’est pas économiquement viable et il est normal de rétribuer les ayants-droits japonais qui ont travaillé sur le projet et ont permis son existence ainsi que les éditeurs non-japonais qui en ont acquis les licences. Des propositions commencent à voir le jour comme l’insertion de publicité dans les épisodes diffusés en streaming. Une autre solution, viable sans publicité, serait de proposer une qualité moyenne pour le streaming gratuit, en incitant ainsi les spectateurs à acheter les DVD pour avoir une qualité HD.
Chronique rédigée avec Beck
MAJ le 25/11/08 : Précisons que par « gros marché » il vaut mieux entendre « gros marché potentiel ».
28 commentaires
Et je reste opposé à un streaming à deux vitesses, l'un payant et HD et l'autre gratuit mais de qualité moyenne. Je ne vois pas pourquoi les revenus publicitaires à eux seuls ne permettraient pas d'assurer la viabilité de l'opération. Une vidéo YouTube est moins regardée que le prime time de TF1 ?
J'imagine très bien de courtes pages de pub (moins de 8 secondes) insérées au début, au milieu (entre les eyescatch) et à la fin de l'épisode, épisode qui serait alors téléchargeable gratuitement et légalement.
Je pense que c'est une idée à creuser (et comme d'autres l'ont certainement eu avant moi, elle sera creusée^^)
- la qualité graphique inférieure
- le fait qu'il faille obligatoirement une connexion Internet
Pour ce qui est du premier point, je me suis habitué, même si ça coince encore un peu. Question d'habitude je pense, puisque regarder des vidéos live sur youtube ne me choque plus le moins du moins.
Pour le second point, le Wifi tend à le rendre de moins en moins primordial. Là par exemple, je squatte gratos la connexion d'un FJT ^^
Pour moi, je suis clairement pas habitué au streaming...
Je sais pas... J'ai du mal...
Et mon PC est tellement pourri que la majorité du temps, je ne peux rien regarder de ce côté !
Oui, mais je suis désolé, voir une pub Eram ou Gérard Dipardiou me vendre des pâtes au milieu d'un épisode de samurai champloo, je n'y survivrais pas...
C'est sûr que quand YouTube te propose généreusement de rémunérer ton épisode en streaming à raison de 12 euros les 1000 visionnages (moyenne de Druaga no To 30.000 visionnages par épisode pour un sub en anglais, soit 360 euros de rémunération, youhou !), si t'as pas de pub ou de perspectives de ventes DVD après, le modèle économique devient un peu inutile... surtout en France ou le marché est 3 à 4 fois plus petit qu'aux Etats-Unis (donc on peut compter 10.000 visionnages sur une série moyenne maximum). Et puis la qualité de visionnage, c'est pas vraiment le must non plus.
Il reste encore le modèle "South Park", des épisodes en HD qui sortent une ou deux heures après le passage TV aux US, rémunérés par la pub et donc gratuits pour les utilisateurs. Et rentables pour les créateurs (et oui, des pubs par des annonceurs comme McDO, Toyota etc... c'est pas donné!) mais ça demande une audience plus mainstream que l'animation japonaise.
Seul énorme intérêt pour le streaming légal sur les sites de visionnage finalement, l'éditeur peut toucher un plus grand public, qui ne télécharge généralement pas les fansubs et faire découvrir les séries à plus de gens susceptibles d'acheter les DVD après. Et freiner le téléchargement dans une moindre mesure, mais il y a peu de chances que ça dissuade tous les groupes de subber, il en restera toujours quelques uns qui continueront (voir Shikabane Hime, Druaga no To etc... où des petits groupes ont continué et continuent toujours de fansubber).
toutefois je doute que l'on est un jour autant de choix en streaming legal qu'avec le fansub actuellement...
reste a voir aussi dans combien de temps la France suivra le mouvement car on est generalement les derniers a se mettre au gout du jour
Je me suis déjà faite avoir en achetant des jolis coffrets mais dont l'anime n'était pas dans mes gouts.
Ensuite avoir une pub en plein milieu va me gêner c'est clair, je suis plus partisane du fait de proposer gratuitement de la LQ en streaming et ensuite d'avoir des coffrets sublimes en HQ qui sortent.
tu touches du doigt le problème majeur : le pirate du net aura toujours envie de tout voir (en tout cas, de tout télécharger), parce que c'est gratos. Le streaming, parce qu'il est régulé par la loi, ne peut pas être efficace aussi rapidement. Le fansub ne sera jamais jugulé (sauf si on vote une loi ultra-dure), il sera toujours une alternative au streaming (à moins que ce ne soit l'inverse...)
- Impossibilité de garder chez soi une copie de l'oeuvre, et donc de la regarder à loisir sans avoir à payer à chaque fois (quelque soit la forme que prenne ce paiement, j'y reviendrai). Bref on devient dépendant du distributeur sans qu'il y ait une réelle raison autre que purement économique.
- Impossibilité de faire circuler la vidéo autour de soi comme on pouvait le faire avec VHS/DVD/autre. C'était pourtant l'occasion d'en parler, d'échanger des choses autour, directement avec une personne plutôt que par exemple médiatisé par le biais d'un forum Internet par exemple.
- Nécessité d'être branché au net. Encore une dépendance supplémentaire sans justification rélle. À ce rythme, dans 5 ans il faudra Internet pour pouvoir manger à sa faim !
- Mise en avant d'une gratuité factice par l'intermédiaire de la publicité : c'est quelqu'un d'autre qui va payer pour notre visionnage, celui qui achète le produit dont on fait la publicité, sans que cette personne n'ait rien demandé ni été informée de quoi que ce soit. Pour moi ça s'appelle du racket, mais il me semble malheureusement que ce soit complètement banalisé, l'être humain ayant l'air de s'habituer à n'importe quelle servitude. Et ne parlons même pas du bourrage de crâne que constitue la publicité pour nous, traités comme de pauvres chiens pavloviens.
- L'avenir nous le dira, mais il y a possibilité que cette solution s'impose réellement. Si c'est le cas, le streaming deviendra probablement le moyen de diffusion préféré des éditeur. Il y a donc un risque réel qu'il efface les autres (monopole radical) par la sûreté (ou plutôt la prévisibilité) des revenus qu'il garantit. Donc, perte du choix.
- À mon sens, les équipes de fansub assurent un grand rôle de promotion, faisant connaître une oeuvre dans des milieux ou des territoires où elle n'était pas destinée à être publiée initialement. Tout ceci se faisant hors du circuit marchand, il n'y a pas d'objectif à atteindre, ou de rentabilité à assurer. Dans une certaine mesure, elles constituent un lien entre des fans. Que ces équipes hors de contrôle disparaissent et soient remplacées par des machines marketing centralisées qui décident le quoi-quand-où me semble désastreux.
Bref il me semble que le streaming est une (Nième) solution technique dont le principal but est de répondre à des impératifs économiques aux relents de domination. Non-pas que je conteste la nécessité pour les studios de gagner leur croute, mais je crois qu'il faut faire preuve d'un minimum de discernement dans les moyens à mettre en oeuvre pour y répondre.
Pour ce qui est de ta remarque sur la publicité, je ne vois pas en quoi l'internaute est obligé d'acheter le produit qu'on lui présente. C'est plus une contrainte de temps ou de matraquage. Le fait de devoir débourser jusqu'à 90 euros pour une série me semble être une "domination" bien plus importante.
Je me demande bien ce qui te permet d'affirmer une chose pareille. Personnellement, pour en avoir discuté de vive voix avec un acteur du marché, c'est loin d'être le cas. Les éditeurs français, surtout s'ils ne sont pas épaulé par de grosse société (comme Kana peut l'être par Dargaud, par exemple), n'ont aucun poids dans une négociation d'achat de licence. Ce qui importe, c'est le nombre de vente, or la France à beau rester le second consommateur au monde de manga (par rapport au nombre d'habitants), le nombre de fan (d'otaques ?) aux USA est largement supérieur (en même temps, vu la superficie et le taux de population, c'est pas bien difficile). Conclusion, non, la France ne représente pas un gros marché du tout. Les éditeurs français n'ont aucune ristourne sur le prix des licences (surtout qu'on les oblige souvent à les prendre par lots - une toute pourrie et une bonne en même temps), ils sont donc loin de pouvoir se payer le luxe de prendre des risques sur la diffusion en streaming.
D'un autre côté, ils sont largement au courant du problème des fansubs, faut aps trop les prendre pour des billes non plus...
1. Personnellement je suis sensible à la nécessité croissante et constatée d'être constamment entouré d'objets de haute technologie ou d'infrastructure techniques complexes pour pouvoir mener à bien mes activités, et aux relations de dépendance qui se transfèrent implicitement vers ces systèmes techniques dont le fonctionnement est pourtant de moins en moins accessible. Ainsi, le fait qu'Internet se déploie jusque dans les moindres recoins de ce monde a plus pour m'inquiéter que pour me réjouir (bien que j'y voie quand même des avantages, hein).
2. Je me suis probablement mal fait comprendre. Imagine une entreprise qui fabrique des sanibroyeurs. Elle fait de la pub, peu importe où. Mais le fait est, elle paie pour ça. Toi, tu as besoin d'un sanibroyeur (je ne veux pas savoir pourquoi !), et que tu aies vu la pub ou non, tu va la payer, car son budget est inclu dans le prix de vente du produit. Pour résumer, quand X va voir une pub pour un sanibroyeur au milieu de son animé, c'est le client Y à l'autre bout du monde qui lui aura indirectement payé son visionnage.
Sinon je suis bien d'accord que le prix des DVD est élevé, mais au moins ça le mérite d'être clair. Ceci étant dit, rien ne montre que le coût tous comptes faits d'une distribution par streaming soit moins élevé. Tout au plus est-il nettement plus dilué, et beaucoup moins facilement appréhendable. En terme de transparence, je considère que c'est plutôt une régression.
Cheesus, je partage un peu ton avis sur le streaming, mais il faut bien trouver un compromis pour que les choses fonctionnent. En revanche, quand tu dis :
<À mon sens, les équipes de fansub assurent un grand rôle de promotion, faisant connaître une oeuvre dans des milieux ou des territoires où elle n'était pas destinée à être publiée initialement. Tout ceci se faisant hors du circuit marchand, il n'y a pas d'objectif à atteindre, ou de rentabilité à assurer. Dans une certaine mesure, elles constituent un lien entre des fans.
Je ne suis pas trop d'accord, surtout pas en ce qui concerne le fansub français, qui se contente en général de sous-titrer les séries qui tachent bien (j'exagère un peu je sais). Ton commentaire en revanche fonctionne parfaitement en ce qui concerne le fansub US, qui a une démarche plus complète, mais bon, les US sont quand même plus gros que la France, ça leur permet d'avoir tout type de fansub, du chef-d'oeuvre antique à la merde ultime la plus récente.
QCTX, effectivement, ta précision est très juste ; la France est POTENTIELLEMENT un gros marché pour l'anime, quand on voit le succès du support papier. Mais ce n'est peut-être pas encore une réalité économique. Ce ne le sera peut-être jamais. Et c'est dommage quand même.
Le budget pub a toujours été inclus dans le prix de vente d'un produit, non ?
Toujours est-il que celui que regarde un anime bourré de pubs ne paye rien lui... et il s'en cogne qu'un quidam a, lui, payé son sanibroyeur un peu plus cher ! Je comprends ta logique qui refuse de parler de gratuité mais dans ce cas on peut considérer que rien n'est gratuit en ce bas monde (ou presque :P )
@QCTX : Tu as raison de préciser. Je ne parlais en effet pas du poids que peut avoir ou non un éditeur français lors de l'acquisition d'une licence (et j'ai entendu parler de cette politique de lots, ce qui doit expliquer certaines licences de merdes reconnues). Ce que je voulais dire c'est que le marché français intéresse de plus en plus certains acteurs japonais du marché (par exemple les éditeurs Shogakukan et Shueisha qui ont l'intention d'éditer eux mêmes certains mangas dans l'Hexagone ou encore le marché français pris en exemple lors de la conférence sur le développement international de la japanime organisée par JETRO début décembre) et que cela pourrait faciliter l'apparition d'épisodes en VOSTF sur les sites de streaming (et ça a l'air de commencer tout doucement sur Crunchy Roll). Mais je suis tout à fait d'accord avec toi, le marché américain est nettement plus important.
@Cheesus : je suis en partie d'accord avec toi sur les effets néfastes que peut avoir le streaming.
Juste deux commentaires par rapport à certains points que tu soulèves :
- impossibilité de garder chez soi une copie et de la faire circuler >> oui et c'est voulu car, avec le fansub, garder un épisode chez soi et le faire circuler rime souvent avec "télécharger l'épisode sans payer personne et en faire tout plein de copies pour ses petits camarades". Ceux qui veulent avoir une copie "physique" regardable sans ordinateur (mais via lecteur DVD sur la télé du salon) en famille ou avec ses amis sont incités à acquérir le DVD.
- nécessité d'être branché au net : pour beaucoup de ceux qui regardent des animes actuellement, c'est déjà un état de fait donc ça ne va pas changer grand chose pour eux. Mais, il est possible que ce soit un frein pour des personnes qui commencent à s'intéresser à ce type d'œuvres.
Maintenant, le streaming, ce n'est pas la panacée.
Le fansub, bien utilisé, et employé raisonablement avec le streaming et le support DVD, pourrait permettre d'adopter une démarche responsable. J'y crois, mais je ne sais pas si les fansubbers français sont capables de penser la chose...
l'idée de le pub dans les streaming n'est pas une mauvaise idée je trouve,ce sont les idiots de services qui se font avoir par la pub qui paient nos visionnement alors pas besoin de se casser la tête.
Kaze par exemple a exemple a misé sur le streaming payant - En effet comme certains l'ont justement fait remarquer, les droits d'auteur c'est aussi pour les mangas- sans publicité avec le site Videoavolonte (plateforme accessible sur MAC et PC)
Les films proposés actuellement sont: Rozen Maiden Saisons 1 et 2, Coyote Ragtime Show, les mystérieuses Cités d'Or, Mezzo
megavideo :(