ReLIFE : La vie lycéenne en couleurs
La vie d’Arata n’est guère reluisante. A vingt-sept ans, il est sans emploi, sans petite amie et se sent obligé de mentir à ses anciens camarades de lycée sur la condition qui est la sienne. Désemparé, désœuvré, désabusé, autant dire qu’Arata a du mal à se projeter dans un avenir proche. C’est alors que Ryo Yoake, un homme de son âge mais employé de l’entreprise ReLIFE, lui fait une étrange proposition : son entreprise lui permet de trouver un emploi et de retourner dans la vie active mais auparavant, il devra avaler un simple cachet qui le rajeunira de dix ans. Avec ceci, il devra alors passer toute une année … au lycée. S’il arrive à vivre pleinement cette dernière, alors, l’entreprise lui offrira la possibilité d’un avenir meilleur. N’ayant plus rien à perdre, Arata décide donc d’avaler le médicament. Le lendemain, le constat est là : son corps est bel et bien celui de ses dix-sept ans. Et sa « nouvelle » vie (re)commence.
Sou YAYOI, la mangaka derrière ReLIFE, en est à son premier coup d’essai avec ce webcomic. Un webcomic est tout simplement un manga qui ne paraît pas dans un magazine de prépublication mais sous d’autres formes. Dans le cas de ReLIFE, il a fait son apparition sur Comico, une application mobile japonaise mais aussi sur Internet. Stratégie gagnante puisque le manga a trouvé de nombreux admirateurs, au point d’obtenir un format papier tout en couleurs (comme celui en France) mais aussi l’annonce d’un animé prévu pour Juillet 2016.
Tout en couleurs ? C’est exact. Peut-être est-ce à cause de son format, qui sait, mais ReLIFE peut se targuer de n’avoir aucune page en noir et blanc. Fort de ce principe, le prix de ce premier volume en France l’est tout autant. Au lieu des habituels 7 à 8€ selon l’éditeur, ReLIFE a donc un coût supérieur à la moyenne, atteignant les 9,65€ pour pouvoir être un peu plus grand et tout en couleurs. Mais voilà, ce premier volume le mérite entièrement au vu de son contenu qui permet d’installer les bases du scénario mais aussi ses différents protagonistes.
Malgré Arata qui a ses souvenirs et mimiques de jeune adulte de 27 ans comme pour son paquet de cigarettes, les autres personnages ne sont pas pour autant invisibles. Ainsi Ryo a ce petit côté manipulateur et monsieur je-sais-tout au vu de son rôle dans ce qui est arrivé à Arata. Mais cela serait oublier aussi Hishiro Chizuru, la « tête » de la classe qui semble froide aux premiers abords ainsi que d’une intelligence remarquable. Difficile d’ignorer aussi Rena et Ohga, deux autres camarades de classe, tout aussi distinctes l’une et l’autre que le reste du groupe de personnages centraux qui se forme.
Ce premier tome se veut installer les bases de l’histoire que sera ReLIFE. Bien que cela fleure bon la comédie amoureuses lycéenne, il serait dommage de s’arrêter à ça. Le héros, Arata, ayant encore sa mémoire d’adulte et donc le caractère correspondant, se retrouve dans un univers qui n’est plus le sien depuis maintenant une décennie. Ainsi, si l’auteure continue sur cette voie et nous montre toujours un contraste entre Arata et les lycéens qui l’entourent, nous pourrons assister à un scénario des plus intéressants. Pour sûr, le prix initial va en rebuter un grand nombre mais avoir un manga tout en couleurs et d’une aussi bonne qualité n’est pas à prendre à la légère. Avec cinq tomes (toujours en cours) depuis 2013, ce n’est pas comme s’il fallait avoir peur que cela empiète énormément sur le porte-monnaie. Pour conclure, ReLIFE est une très bonne surprise, colorée, se passant peut-être dans un univers vu et revu bien souvent mais avec ses propres personnalités qui lui permettront de se démarquer des autres mangas du genre.
Disponible depuis le 12 Mai 2016 aux éditions Ki-oon. Prix : 9,65€
3 commentaires
En ce qui concerne la couleur, vu le prix, c’est assez rare pour ne pas en profiter. Si je ne m’abuse les derniers mangas en couleurs à peu près au même tarif étaient Lucika-Lucika et ..je ne rappelle plus des autres). Bref, sinon c’est « adjugé vendu » ! Bel article, ça fait plaisir. Et dés lecture je n’hesiterai pas en reparler où il se doit, sur le forum. Merci pour cette découverte. -;)
Oh Lucika-Lucika était aussi en couleurs ? Je connais de nom mais j’étais pas sûr.
Faudra que je voie ça … Gokicha me tente aussi (celle avec la petite héroïne cafard)
Et merci pour la remarque sur l’article, ça fait toujours plaisir.
Puis ça change des articles sur des demoiselles à forte poitrine que je fais souvent. :D
Je t’en prie Shiroi. Après soit t’exagères ou soit t’es trop modeste mais je trouve que ça fait un bail que tu agis de sorte à diversifier les genres au niveau des mangas que tu traites. D’ailleurs comme dirait l’autre: « faut de tout c’est vrai. Faut de tout pour faire un monde » … Bref, good job à ce niveau là aussi. :D
Oui, Lucika-Lucika est tout en couleur. Pour le reste si on a l’état d’esprit qui s’y prête et qu’on accroche, alors c’est du tout bénéf’. Enfin pour Gochika, j’essaierai d’y jeter un coup d’oeil un de ces quatre. -;)