Re:Monster : Dure dure la vie de gobelin
Avoir la puissance, le pouvoir, un bel avenir, tout ça, c’est mener une vie qu’on aimerait ne jamais avoir à quitter. Sauf que voilà, parfois, le destin en décide autrement pour Tomokui Kanata. Mort de façon tragique de la main d’une jeune femme qu’il considérait comme sa petite sœur, le voilà revenu à la vie sous la forme d’un bambin. Mais attention, pas n’importe quel bébé : un bébé gobelin ! Les gobelins étant ce qu’ils sont, il deviendra très vite adulte et comprendra alors que la vie de ces petits êtres chétifs à la peau verte n’est pas aisée. Et c’est ainsi que notre héros va devoir se débrouiller du mieux qu’il le peut pour tenter de survivre … mais aussi faire survivre sa nouvelle famille et ça ne sera pas de tout repos.
Re:Monster n’est pas né sous la forme d’un manga mais est issu d’une œuvre sous la forme d’un Light Novel. Profitant d’un genre qui a le vent en poupe ces dernières années, Re:Monster se base donc sur le principe de réincarnation mais attention, pas n’importe laquelle : celle avec les souvenirs d’antan. Grâce à ce savoir, il est possible aussitôt d’avoir un héros qui impressionne par ses capacités et/ou connaissances dès son plus jeune âge, ce qui attire la sympathie (ou non) de son entourage. Mais en prenant la réincarnation sous forme de gobelin, Re:Monster met aussitôt de côté les héros au merveilleux physique capables de faire tomber toutes les dames et montre les premières difficultés d’un être à la peau verte pour survivre dans ce monde hostile.
Original ? Oui et non. La réincarnation en monstre n’est pas si unique au Japon. Beaucoup de séries, comme Tensei Shitara Slime Datta Ken (avec un héros slime comme son nom l’indique) ou Kumo desu ga, nani ka? (avec une héroine araignée), où se trouve l’originalité de Re:Monster ? Dans son personnage principal. Oh bien sûr, il est beau (pour un gobelin), il est fort, il est intelligent, un peu comme un Gary-Sue mais surtout, il est manipulateur et n’hésite pas à faire couler le sang si cela s’avère utile, même de sa propre espèce. Ainsi, si sa propre survie et celle de son village nécessitent quelques moyens radicaux, notre héros ne cherchera pas à savoir si la morale l’autorise. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il ne fait pas preuve d’empathie. Il est d’ailleurs possible de le voir dans une scène avec quelques humaines capturées par les gobelins pour aider à la reproduction.
L’univers en lui-même n’est pas vraiment des plus joyeux bien qu’il aspire à avoir quelques traits tirés d’un RPG comme le système de niveaux ou d’évolution/changement de classes (pour les monstres/humains). Notre héros, avec sa capacité d’absorption qui le rend si unique, peut obtenir les différents pouvoirs des êtres qu’il dévore, que cela soit un monstrueux animal ou un humanoïde, il n’y a aucune différence. Bien que ça ne soit pas aussi sombre qu’un seinen comme Berserk ou autre, Re:Monster ne tente pas de voiler la face de ses lecteurs : meurtres sanglants, violence, tentatives de trahison, tout est bon pour rappeler que la vie n’est pas aussi facile que l’on pourrait le croire.
Ainsi, Re:Monster se démarque par un univers et un personnage plus originaux qu’on ne le penserait par rapport au sujet de base. On a envie de voir jusqu’à quel point notre héros et ses compagnons peuvent évoluer, sachant que rien n’interdit de changer complètement de forme, quitte à devenir un minotaure, un ogre ou un vampire. Le seul problème que l’on pourrait avoir avec le récit sous forme de manga est son nombre de volumes. Actuellement en cours sous son format Light Novel comme manga, ce dernier n’a que deux tomes sortis pour le moment et à raison d’un volume tous les dix mois environ, il va falloir être tout simplement patient.
Disponible depuis le 9 Juin 2016 aux éditions Ototo. Prix : 7,99€
6 commentaires
Bon début pour le manga, mais dommage qu’il soit sorti de manière si « prématurée »: à peine de quoi sortir 2 tomes, c’est un peu léger…
Nous sommes d’accord, c’est beaucoup trop peu aussi à mes yeux !
« Actuellement en cours sous son format Light Novel comme manga, ce dernier n’a que deux tomes sortis »
Heu non. Il y a actuellement 8 volume du LN qui sont sortis en fait…. La question est plutôt la langue dans laquelle ils sont traduits.
Ce « manga » a la particularité d’avoir un nombre de « jours » : En gros au cours de l’histoire on suit précisément la date, un peu comme si le manga/LN était un journal de bord.
Pour donner un ordre d’idée (et montrer que ce n’est pas prématuré). Le LN va jusqu’au jour 3xx
(Traduction anglaise), là où le manga (toujours traduction anglaise) ne va « que » jusqu’au jour 5x.
Autant dire qu’on à de la marge.
Attention !
Si tu lis bien, j’ai dit « ce dernier ». :)
Je parles bien du manga en lui-même, pas du Light Novel (d’ailleurs en partie traduit officieusement, on dépasse les 100 jours).
Mais oui, on en est tellement loin .. :(
Ah en effet tu as raison, je m’excuse. C’est vrai que le manga, lui, manque cruellement de tomes (enfin 23 chapitres c’est déjà pas mal : on a vu des animés avec moins que ça) et c’est agaçant que les chapitres prennent autant de temps à sortir.
Un chapitre par mois, avec pas forcément beaucoup de pages dedans, à partir de là, on ne peut que se plaindre d’avoir qu’un volume qui sort tous les ans … peut-être deux avec de la chance. ^^