Rozen Maiden – Poupée crayonnée, poupée animée

Poupées de chiffon : Ce qu’est une Rozen Maiden.

Avez-vous déjà vu ces belles poupées d’antan ? Aux froufrous imposants et aux robes magnifiques ? Que nos grand-mères (voire plus vieux encore) adoraient ? Imaginez maintenant qu’elles soient sept, qu’elles aient chacune un ou une medium et qu’elles se livrent un combat à mort pour récupérer les Roza Mystica (une « âme » dira-t-on) des autres poupées et ainsi devenir une véritable petite fille nommée Alice. Les médiums sont des personnes avec qui une poupée de Rozen décide lier un contrat, celui-ci étant signé par un baiser sur la bague portée par la poupée. Un peu louche ? Très bizarre ? Oui, oui, c’est un peu le cas avec Rozen Maiden mais qu’est-ce que cette série a à nous offrir à part quelques lolis habillées de façon gothique sans pour autant chercher à émoustiller le lecteur ? Pas mal de choses, car Rozen Maiden est une œuvre qui se veut sérieuse tout en ayant quelques moments drôles (ou l’inverse, bien entendu), ce qui est le meilleur des mélanges à mes yeux.

Poupées en duo : Peach-Pit

Peach-Pit est un duo composé de deux mangakas nommées Sendo BANRI et Ebara SHIBUKO. Elles se connaissent depuis l’école primaire, puis après s’être perdues de vue elles se sont retrouvées des années plus tard, chacune ayant à son compte quelques doujinshis sans prétention. Au Japon, elles sont connues principalement pour des séries comme Shugo Chara mais surtout Rozen Maiden. DearS fut le premier manga sorti du duo à sortir dans nos contrées (en complément de l’anime à l’époque). Ensuite, il fut question de Rozen Maiden, Shugo Chara !, Zombie-Loan pour terminer par Rozen Maiden Tale (la suite de Rozen Maiden). Ainsi, Peach-Pit est bien implémenté dans notre pays bien que ce dossier ne traitera que de leur œuvre que l’on peut qualifier de majeure : Rozen Maiden.

La grande collection des poupées animées : Sept à la maison

(Dans l’ordre de haut à gauche en bas à droite : Suigintou, Shinku, Suiseiseki, Souseiseki

Hinaichigo, Kanaria, Kirakishou, Barasuishou)

Suigintou : Première des poupées de Rozen, elle peut être considérée comme l’antagoniste principale au début du manga. De magnifiques cheveux argentés, des yeux couleur rubis, de beaux habits de tissu noir, mais surtout une paire d’ailes de même couleur. Une paire d’ailes qui est en même temps son arme et sa faiblesse. Car oui, Suigintou est une poupée incomplète. Alors que dans les deux premières saisons de l’anime, elle n’a pas de buste, dans le manga, ses ailes ont créé des fissures dans son dos. Sa medium s’appelle Megu KAKIZAKI bien qu’au départ, elle n’avait pas de contrat avec elle.

En terme de personnalité, Suigintou est ce que l’on peut appeler une caractérielle égocentrique et arrogante. Suigintou déteste les humains, mais aussi ses sœurs. Désireuse plus que tout de plaire à son père créateur, elle recherche à devenir la petite fille parfaite pour combler ses imperfections (au buste dans l’anime, au dos dans le manga). Elle hait plus que tout qu’on la traite de déchet et se querelle souvent avec Shinku. Suigintou est la seule des poupées à avoir été ramenée à la vie trois fois malgré ses défaites, ce qui implique une certaine importance scénaristique, contrairement aux autres poupées.

Kanaria : Seconde poupée de Rozen, Kanaria est pourtant l’une des dernières que l’on rencontrera. Belle comme un rayon de soleil, elle arbore une robe de couleur jaune et de beaux cheveux tressés verts comme ses yeux. Toujours affublée d’un parapluie de même couleur que ses vêtements, elle possède aussi un violon qui lui sert d’arme. Sa medium est Mitsu KUSABUE, une femme qui aime les poupées plus que tout au monde. Elle adore faire des costumes pour ces dernières et les vendre sur son site internet bien que le succès soit très relatif.

En terme de caractère, Kanaria est de loin la plus excentrique. Toujours présente pour jouer les espionnes ou aussi gentille hystérique que sa medium, elle n’est pas très dangereuse aux premiers abords car très gaffeuse et maladroite. Pourtant, lorsqu’il s’agit de combattre, elle est une adversaire redoutable, capable d’utiliser son violon pour créer des ondes sonores. L’une de ses plus puissantes attaques consiste à produire une tornade ravageant tout autour de soi, autant dire qu’elle n’est pas à prendre à la légère malgré les apparences.

Suiseiseki : Troisième poupée de Rozen, Suiseiseki a plusieurs particularités qui la différencient des autres. Tout d’abord, elle a une sœur jumelle nommée Souseiseki. Ensuite, ses yeux sont vairons : vert gauche et rouge droite.  Une robe verte, un long bonnet blanc de tissu sur le crâne, comme ses sœurs, Suiseiseki est facilement reconnaissable. Son « desu » à la fin de ses sentences que cela soit dans l’animé ou le manga, a rendu ce personnage très célèbre, en plus de son caractère. Bien que très réticente et belliqueuse au départ, Suiseiseki acceptera Jun SAKURADA comme medium. Son arme est un arrosoir capable de faire pousser les arbres des esprits des humains. Elle peut aussi communiquer avec les plantes et accélérer leur croissance. Un lien comptant le nombre de « desu » dans les premières séries animées.

Caractériellement, Suiseiseki a tout d’une peste, une véritable peste qui feint la timidité et la gêne alors qu’elle déteste cordialement les humains. Faisant de nombreuses misères à Hinaichigo mais aussi son futur medium Jun SAKURADA, il faut gratter derrière cette carapace de caprice et d’immaturité pour comprendre la véritable grandeur de Suiseiseki. Le cœur sur la main, elle est prête à tout pour éviter que le jeu d’Alice ne continue. Ainsi, elle est la poupée principale qui déclare ouvertement qu’elle value plus l’amour de ses sœurs que de devenir Alice.

Souseiseki : Quatrième poupée de Rozen, Souseiseki est la sœur jumelle de Suiseiseki bien qu’elles diffèrent en tout point. Cela débute par la couleur de ses yeux vairons, inversée par rapport à sa soeur. Ainsi, parée de bleu, Souseiseki ressemble plus à un garçon  avec son ouchanka (chapeau russe) et ses habits plus que masculins. Rien que dans sa façon de parler, on sent que bien qu’elle soit une fille, Souseiseki se comporte comme un garçon. Son medium diffère dans le manga et la série animée de 2004 bien que dans les deux cas, il s’agit d’un homme d’un âge avancé. Elle deviendra la poupée de Jun SAKURADA après s’être séparée en bons termes avec son précédent medium. Son arme est une paire de cisailles géantes dorées capables de couper les branches des arbres des esprits des humains.

Niveau personnalité, comme pour les habits, Souseiseki est tout le contraire de sa sœur jumelle. Loin d’être douce en plein combat, sa façon masculine de parler est assez tranchante. Autant sa sœur est capable de maladresses et de coups tordus, autant Souseiseki est plus que sérieuse et la voix de la raison de Suiseiseki. Pourtant, son grand sérieux ne l’empêche pas d’exprimer de profondes inquiétudes envers sa sœur jumelle et de veiller sur elle. Malheureusement, elle est souvent mêlée aux bêtises de sa sœur, qu’elle tente irrémédiablement de réparer du mieux qu’elle peut.

Shinku : Cinquième poupée de Rozen mais aussi principale héroïne de Rozen Maiden puisqu’il s’agit de la première poupée de Jun SAKURADA. De belles couettes blondes, une robe rouge avec un petit bonnet de toile de même couleur, des yeux bleus d’une telle  splendeur, il est normal de se dire que même Rozen la considère comme la plus proche d’Alice.  La canne qu’elle utilise, que cela soit pour ouvrir des portes ou autres, lui sert d’arme. Ains pendant les combats, elle s’en sert comme d’une épée.  Son medium est bien entendu Jun SAKURADA et elle adore particulièrement le thé.

En terme de caractère, elle est un peu comme une petite princesse, elle n’a pas sa langue dans sa poche bien qu’elle soit encore un peu infantile comme cela est visible par rapport à ses réactions avec son dessin animé préféré : « Détective Kun-Kun » Elle a une véritable relation de chien et chat avec Suigintou bien qu’en des temps reculés, elles étaient amies visiblement. Même si cela ne se voit pas en apparence, elle est très vengeresse et n’hésitera pas à agresser violemment ceux ou celles qui ont osé faire souffrir ses compagnons ou elle-même.

Hinaichigo : Sixième poupée de Rozen, Hinaichigo est aussi celle au comportement le plus enfantin. Toute vêtue de rose, elle est plus petite que le reste de ses sœurs. Rien que son nom « petite fraise » est là pour montrer à quel point elle est la plus faible des sept poupées de Rozen. Son arme consiste à manipuler les racines des fraisiers, ce qui, dans un véritable combat n’est guère utile à part pour ligoter. Son premier medium fut Tomoe KASHIWABA bien que le contrat entre les deux ait été rapidement brisé pour que Tomoe ne meure pas. Ainsi, ce fut ensuite Jun SAKURADA qui devint son medium.

Hinaichigo a une personnalité qui ressemble parfaitement à son physique : enfantine et joyeuse, elle a tout de la petite sœur naïve et candide. Ainsi, ses sœurs mais principalement Suiseiseki profitent de cette naïveté pour lui faire croire tout et n’importe quoi. Mais comme la petite poupée adorable qu’elle est, elle a aussi un grand cœur, n’hésitant pas à perdre le jeu d’Alice pour pouvoir sauver Tomoe. Comme son nom l’indique, elle adore particulièrement les daifukus avec une petite fraise à l’intérieur. De même, comme tous les « enfants de son âge », elle adore dessiner ce qu’elle aime.

Kirakishou : Septième poupée de Rozen et donc dernière née, Kirakishou a une grosse différence par rapport à ses sœurs : elle n’a pas de corps physique. Mais elle est aussi plus grande que les autres poupées et porte une robe blanche plissée. Ses cheveux diffèrent un peu : dans le manga, ils sont blancs alors qu’ils sont d’une teinte blonde dans l’animé. Elle n’a qu’un seul œil qui est jaune, l’autre n’en étant pas un. Il s’agit d’une rose blanche plantée dans son emplacement. Sa medium est une jeune fille nommée Odile Fosset bien qu’en réalité le corps de l’enfant est dans le monde des rêves. Les principales attaques de Kirakishou sont des racines épineuses de roses qu’elle utilise pour ligoter et étrangler ses proies.

Kirakishou ne fut pas terminée par Rozen, qui l’abandonna avant de la compléter avec une forme physique. Ainsi, Kirakishou est mentalement dérangée par la récupération d’un corps. N’hésitant pas à vouloir prendre ceux de ses sœurs, elle en est pourtant incapable et semble s’être attachée à Jun SAKURADA avant qu’il ne la repousse, déclarant par là qu’il n’a pas besoin d’elle pour changer son monde.  Ainsi, à part sa folie qui semble prendre des proportions bien plus grandes que tout le reste, Kirakishou ne semble pas intéressée en soi par Rozen et le jeu d’Alice.

Barasuishou : Poupée exclusive à la seconde saison animée Traümend, Barasuishou n’est pas une poupée de Rozen mais de son apprenti nommé Enju. Barasuishou ressemble étrangement à Kirakishou, montrant par là qu’Enju avait sûrement vu le design de la septième poupée pour tenter d’en faire une copie. Elle a un cache-œil sur celui de gauche alors que l’autre est jaune. Elle porte une robe violette assez sombre bien que le style vestimentaire ressemble à celui de Kirakishou. Néanmoins, son style de combat est bien différent de celle qu’elle copie. Capable de produire des cristaux violets, elle peut s’en servir pour enfermer ses cibles, les extraire du sol comme des pieux ou alors comme une arme blanche telle une épée ou une dague.

Barasuishou, contrairement à Kirakishou qui exprime du zèle dans la folie, est stoïque, particulièrement stoïque. Ne laissant paraître aucune émotion, elle semble pourtant très attachée à Enju, son créateur. Pourtant, plus le temps passe et plus elle commence à en exprimer. Il semblerait que son cache-œil ne cache aucune orbite, contrairement à ce que l’on peut croire mais était plutôt servi comme un sceau pour contenir les émotions de Barasuishou.

Jun SAKURADA : Héros principal de Rozen Maiden, Jun SAKURADA est un hikikomori :  enfermé et reclus dans sa chambre, il n’en sort jamais et ne parle que rarement à sa grande sœur (sauf pour l’insulter). Désireux d’acheter tout et n’importe quoi par commande puis renvoyer le tout avant la date limite, il finit par accepter un jour de « tourner la clé ». Cela fera alors arriver Shinku dans une belle valise et il en deviendra son medium, plus par obligation que par choix. Jun est doué pour la couture, plus que doué. Capable de redonner une âme aux poupées mortes, il est aussi capable de réparer des bras brisés et déchirés comme celui de Shinku après un combat contre Suigintou. Dans la seconde saison du manga (alias la saison Züruckspulen sortie en 2013), Jun SAKURADA n’a pas tourné la clé, ce qui fait qu’il n’a jamais participé au jeu d’Alice. Devenu un jeune adulte, sa vie ne consiste pas à grand-chose à part son petit travail dans une supérette, jusqu’au où jour où il reçoit un SMS de la part d’une personne … Qui serait son « lui » du monde où il a tourné la clé.

Jun, en tant qu’hikikomori est donc quelqu’un d’asocial, renfermé sur lui-même et ne semblant pas de soucier d’être sympathique avec autrui. N’allant donc plus à l’extérieur, l’intrusion de Shinku dans sa vie va tout chambouler. Bien qu’aux premiers abords il est froid, cynique et arrogant, il se préoccupe grandement des autres bien qu’il fait tout pour ne pas le montrer. Ainsi alors que Hinaichigo puisse être agaçante, il est particulièrement sympathique envers elle. Il lui arrive aussi d’être gêné quand Shinku est dans les environs, montrant par là un grand attachement à la cinquième poupée de Rozen.

Rozen : Peu de choses sont connues au sujet de Rozen. Créateur des Rozen Maiden, il est considèré comme le père de ces dernières, selon leurs propres paroles. A part le fait qu’il ait des cheveux blonds attachés en une queue-de-cheval, on ne sait rien de son physique. Capable de donner vie à des poupées inanimées,on peut se demander s’il s’agit là de sa véritable apparence ou bien d’un corps créé de toutes pièces. Et surtout, au vue du nombre de siècles de bataille entre les poupées de Rozen, s’il est alors immortel. Il reste donc auréolé de mystère même en vue de l’avancée actuelle du manga.

Poupées vivantes : Entre nos mains ou sur nos écrans

Le format papier a débuté en août 2002 dans le Monthly Comic Birz, un magazine publiant de nombreux mangas de type seinen. De l’autre côté, la première saison animée a débuté en 2004 et la seconde en 2005. La première « saison » du manga (les 8 volumes avant la saison deux nommée « Tales ») s’est terminée en 2008. Une simple réflexion permet de comprendre le problème : les deux premières saisons animées n’ont pu retranscrire complètement la première saison en manga, ce qui a alors crée quelques divergences. La principale se situe dans la seconde saison nommée Traümend. Rien qu’avec l’apparition de Barasuishou qui remplace la principale antagoniste qu’est Kirakishou, on sait alors que la saison complète sera un filler.

Ainsi, avec la sortie de Rozen Maiden Zurückspulen en 2013 (donc 7 ans et demi après la fin de Traümend), tout fut chamboulé. Déjà, rien que le premier épisode est un récapitulatif des 7 tomes de la première saison en manga, autant dire qu’il faut avoir les reins solides pour cela pour arriver à suivre… De plus, le style graphique a grandement changé. Moins colorée et pétillante, plus sobre, Rozen Maiden Zurückspulen est grandement différente des séries précédentes.On ne parlera donc pas de « suite » mais de « reboot » de la série, ce qui est loin d’être une mauvaise chose.

Au final, si on veut commencer Rozen Maiden en animé, par quoi faut-il débuter ? Si on s’attarde sur la saison Zurückspulen, il serait vraiment nécessaire de d’abord lire le manga et ses sept volumes reliés aux éditions Soleil. Car à défaut de ne pas avoir de fin (le manga n’étant pas terminé), on peut au moins avoir une histoire qui suit le scénario principal. Ensuite, si on veut avoir plus de Rozen Maiden, on peut décider de s’attarder sur les saisons de 2004 et 2005 ainsi que sur les deux OAVs Ouvertüre, ces derniers racontant que Peach-Pit nous avait l’origine des incessantes querelles entre Shinku et Suigintou.

Poupées stylées : Gothique et moderne

Et dans tout ça, quel est le style graphique utilisé par le manga et l’animé de Rozen Maiden ?  Arborant un joli style crayonné, on sent bien la patte « Peach-Pit » que l’on avait déjà pu voir avec le manga DearS, sorti chez nous avant Rozen Maiden. Mais ici, pas de côté érotique donc de volumineuses poitrines, c’est tout le contraire. Les poupées ressemblant à celles que nos grand-mères voire quelques générations avant possédaient dans leurs chambres, aucune possibilité de fantasmer dessus. D’ailleurs le ton général, alternant entre tranche de vie, comédie légère et sérieux, est à mille lieues de ce que Peach-Pit nous avait proposés avec DearS. On peut signaler l’utilisation de nombreux panels avec des formes « chibi » de nos personnages.Les poupées sont belles, les poupées sont mignonnes, les poupées sont attachantes, Jun SAKURADA est un personnage loin d’être anecdotique et auquel on prend plaisir à suivre pour voir s’il ressortira grandi et changé du jeu d’Alice.

Pour les saisons animées, comme il fut dit précédemment dans ce dossier, il y a une différence majeure entre les premières saisons de 2004 et 2005 et celle de l’année 2013. Assez générique mais en même temps très beau, le style des premières saisons ne prêche donc pas par son originalité. Mais pour beaucoup, ce fut avec elles qu’ils ont découvert l’univers de Rozen Maiden. De plus, comment ne pas apprécier de voir de la couleur sur les belles robes de chaque poupée. Ainsi, chauds et pétillants, les graphismes des premières saisons de Rozen Maiden se différencient grandement du format papier sans pour autant dénaturer l’œuvre.

Maintenant, pour la série débutée en juillet 2013, transformation radicale ! Changement de studio mais aussi de style graphique. Passant du studio Nomad au studio Deen, Rozen Maiden Zurückspulen s’octroie alors une patte artistique ressemblant bien plus à celle que l’on voit dans le manga. Ici, tout fleure bon le dessin animé crayonné comme à la vieille époque. Pas de dessins chatoyants, pas de belles lumières et pourtant, le tout a un charme indéniable auquel il est difficile de résister. De plus, nous permettre de voir la dernière des sœurs Rozen animée après huit ans d’attente, cela valait le coup. S’il y avait un choix à faire entre les deux types de graphisme, il est juste bon de se rappeler que la saison Zurückspulen colle plus au style utilisé par le manga que les deux premières saisons.

Poupées de collection : Les garder chez soi

Alors bon, au final, est-ce que Rozen Maiden, ça donne envie de jouer à la poupée ? Peut-être pas, il ne faudrait pas exagérer. Est-ce que ça donne envie de se plonger dans le manga et son dérivé animé ? Ah là, par contre, si cela n’aurais pas été le cas, je ne vous aurai pas fait perdre votre temps avec un dossier sur le sujet. Rozen Maiden est l’œuvre que je qualifierais de majeure pour Peach-Pit et ce manga a une place bien au chaud dans mon cœur. Oui, je ne vais pas mentir en disant qu’il est sûrement l’un de mes préférés depuis bientôt presque une décennie ! Seules bandes originales que je possède, seul manga dont j’ai quelques volumes en japonais (aux éditions Birz), seules figurines, il y a beaucoup de choses uniques que j’ai quand il s’agit de Rozen Maiden.

Est-ce un gage de qualité ? Cela dépend du point de vue de chacun mais si quelqu’un comme moi va jusqu’à posséder tout cela, c’est qu’il y a quand même un petit truc qui rend « spécial » ce manga. Surtout connu pour ses personnages hauts en couleur, au caractère bien affirmé, Rozen Maiden mérite vraiment que l’on s’y intéresse de très près. Avec l’arrivée d’une nouvelle saison animée au Japon mais aussi de la seconde saison du manga dans nos contrées, chose qui fut BIEN plus difficile qu’il n’y parait aux premiers abords (changement de magazine, éditeur et tout le reste), Rozen Maiden se doit d’être acheté. Car oui, même si cela coûte un peu plus cher actuellement, la nouvelle édition sortie chez nous en début d’année pour débuter la série est d’une magnificence sans nom. Nombreuses pages couleurs, couverture légèrement dorée, tout est fait pour que vous fassiez le premier pas ! Et vous, voudriez-vous tourner ?

Disponible janvier 2013 pour la réédition de la première saison en manga et juillet 2013 pour la seconde saison en manga aux éditions Soleil. Prix : 8.99€ (première saison) – 7.99€ (seconde saison). Les deux saisons animées et les OAV sont disponibles en coffret intégral aux éditions Kazé. Prix : 39.95€