Samurai Flamenco – La Danse du Sentai
Dernière production en date du studio Manglobe (Ergo Proxy, Samurai Champloo), Samurai Flamenco est une série débutée cet automne sur le territoire nippon et diffusée en France par le biais du site Wakanim.
N’attirant pas forcément les regards comme pourraient le faire d’autres séries, c’est bien la seule évocation de Manglobe qui peut, un tant soit peu, pousser le spectateur à s’intéresser à cette production originale. Et grand bien lui en fasse, car nous avons là une de ces séries qui, en se démerdant bien, pourrait marquer les esprits bien plus qu’on le croirait. Premier bilan après 8 épisodes.
Samurai Flamenco raconte l’histoire de Masayoshi Hazama, top model de son état, fan inconditionnel des sentais, ces supers héros très populaires dans les années 70-80. Tellement fan qu’il n’hésite pas à se promener le soir, déguisé en Samurai Flamenco, pour faire régner l’ordre dans sa ville. Oui mais voilà, pas de monstres ou de robots géants dans la réalité, donc notre jeune homme de 20 ans se contente de protéger les jeunes femmes des agressions… ou de s’assurer que les piétons traversent bien sur les passages cloutés et ne jettent pas leurs déchets n’importe où !!
Lorsque l’on découvre Samurai Flamenco, on ne peut pas s’empêcher de penser aux comics Kick Ass, le propos de départ étant relativement similaire : on a un jeune homme, dans un monde ordinaire, qui souhaite devenir un super héros pour faire régner la justice. Et dans les deux cas, les médias vont se mêler de l’affaire et notre apprenti justicier sera bientôt rejoint par d’autres protagonistes, voulant également leur part du gâteau.
Cependant, la comparaison s’arrête là car Samurai Flamenco est une série qui possède sa propre aura et ses propres qualités. Déjà, force est d’admettre qu’Hazama est un personnage attachant, aux motivations nobles, et qui se donne les moyens de parvenir à ses fins. Il est entouré par une pléthore de personnages connaissant son identité, comme l’idole Mari Maya, fan de magical girl qui cherche à faire concurrence à Samurai Flamenco, ou encore le policier Hidenori Goto, qui a découvert l’identité de notre héros par accident et qui observe tout ce bazar avec pragmatisme.
Pourtant, bien que cela soit très divertissant, on se demande où veut aller la série car au bout de quelques épisodes, on a la désagréable sensation d’avoir déjà fait le tour du sujet. Mais à partir de l’épisode 7, l’histoire prend une tournure insoupçonnée, remettant en question tous les acquis que le spectateur avait pu se faire depuis le début de l’aventure.
Il serait criminel que de spoiler le pourquoi du comment car cela vous épargnerait un décrochement de mâchoire ma foi fort appréciable. La tournure que prennent les évènements est complètement WTF par rapport au postulat de départ, mais un peu comme les personnages dans la série, on accepte sans trop sourciller, car il faut bien admettre que cela fonctionne.
La série part donc vers quelque chose de complètement différent, sans pour autant mettre de côté tout ce qu’elle a construit depuis le début. Difficile ainsi de savoir comment tout cela va finir, surtout qu’il reste pas mal d’épisodes, mais ce cheminement par l’inconnu devient clairement la force de Samurai Flamenco.
Cela permet ainsi de ne pas être trop regardant sur la qualité visuelle de la série qui oscille entre le potable et le carrément dégueulasse par moment.
Vous l’aurez compris, Samurai Flamenco est une série à suivre en cette fin d’année. Bien écrite, avec des personnages attachants et une histoire qui parvient à surprendre le spectateur le plus exigeant, elle fait partie des bonnes surprises que les japonais savent si peu nous offrir. Ce serait donc criminel que de passer à côté !
4 commentaires
Alors voilà bien une série que je n’avais pas vu venir. Comme quoi des surprises peuvent toujours arriver même en suivant l’actu. J’ai été conquis dès le premier épisode et le fameux basculement de l’épisode 7 m’a estomaqué. Je n’ai aucune idée où cela va nous mener mais je veux le découvrir. Ma seule trahison aux séries sportives cette saison.
Bel article mais je ne suis pas trop en accord avec les bons points de cet anime.
Je n’accroche absolument pas au délire de cet anime, et je ne le trouve pas si original, je m’ennuie à chaque épisode pour ma part.
Hey Angel !
A vrai dire le pitch de départ ne m’a pas emballé et même le phénomène autour de l’épisode 7 n’y a rien changé. Bon en tout cas c’est un article sympa, en plus d’être instructif. Et comme ça m’embête de commettre un acte criminel, je vais au moins essayer/tester. Histoire de voir ce que ça donne. ~ :)
[…] ou des animes qui font directement référence au genre. Le dernier en date étant sans doute Samurai Flamenco, mais en plus ancien vous pouvez par exemple compter sur KARAS, bel hommage au Metal Heroes, ou […]