Sword Art Online – On va en faire tout un roman
Tout d’abord, quelques explications sont nécessaires pour bien comprendre combien la parution de Sword Art Online est une chose précieuse en France. Rares sont ces romans japonais à sortir chez nous et le récent échec commercial de la Mélancolie de Haruhi Suzumiya aura certainement contribué à refroidir les éditeurs potentiels (à contrario, en Amérique, l’éditeur YenPress a connu un beau succès). Seule une poignée de Light Novels nous était parvenue jusqu’ici, issus des oeuvres les plus célèbres, comme le roman L : Change the World associé au manga Death Note.
Ofelbe, c’est quoi ? Une maison d’édition toute jeune, ayant à peine une année d’existence, s’étant spécialisée dans les Light Novels. En raison de leur catalogue commun (Spice & Wolf), elle est soutenue par Ototo et prend très à coeur les remarques des utilisateurs sur leur page Facebook. Ofelbe aura attendu presque un an après sa création pour sortir les premiers volumes de Sword Art Online et Spice & Wolf. Ce délai s’explique par les retouches qu’a dû faire l’éditeur sur ses ouvrages.
Ainsi, chaque volume français contient l’équivalent de deux volumes japonais pour un total d’environ 500 pages, ce qui explique le prix sensiblement plus élevé. Il faut également savoir que l’éditeur avait à la base prévu d’intégrer les illustrations et les pages en couleur spécifiques au genre du Light Novel dans un carnet à part, offert avec le volume relié.
C’est face à une première vague de réclamations des fans qu’Ofelbe a dû revoir son modèle éditorial et décidé d’intégrer lesdites illustrations directement dans le roman, comme au Japon.
Mais assez écrit au sujet de l’éditeur, parlons du roman lui-même. En l’année 2022 sort le jeu Sword Art Online, le premier VRMMORPG (jeu de rôle en ligne massivement multijoueur) utilisant le NerveGear, un casque de réalité virtuelle. Kazuto Kirigaya, l’un des joueurs ayant participé à la phase de bêta-test à l’époque, se lance à l’aventure pour sa sortie officielle. Sous le pseudonyme de « Kirito », il finira comme les autres joueurs (10 000 au total) par se retrouver dans l’incapacité de se déconnecter du jeu. Piégés par Akihiko Kayaba, le créateur de Sword Art Online, déclarant à ses prisonniers que nul ne pourra quitter Aincrad, la forteresse où se déroule le jeu, tant que celui-ci n’aura pas été terminé.
Mais ce n’est pas tout ! Quiconque meurt dans le jeu périt également dans la vie réelle, le NerveGear grillant aussitôt les neurones du joueur. Pareillement si on tente de le retirer de force au joueur pendant qu’il est “in-game”. Ainsi, c’est pendant deux longues années que Kirito, comme tant d’autres joueurs, vivra piégé à l’intérieur d’Aincrad. En sa qualité de « beater » (bêta testeur), et en raison de ses connaissances poussées du jeu, Kirito sera toujours présent en première ligne pour faire face aux boss de chaque étage et permettre aux joueurs de quitter ce jeu maudit.
Pour ceux qui ont connu, comme moi, Sword Art Online par l’animé, la plus grosse surprise tiendra au style d’écriture. Alors que dans l’animé, nous étions traités en spectateur, le premier volume du roman nous plonge dans un texte à la première personne, dans la peau même de Kirito. Le second volume, lui, mettra en scène chaque demoiselle ayant rencontré notre héros. Ainsi, le gros avantage de la lecture de Sword Art Online réside bien entendu dans ce sentiment « d’être » Kirito. Présent dans sa tête, dans son corps, connaissant ses pensées les plus intimes, c’est à nous que les différents protagonistes donnent la réplique.
Fait étonnant, à la fin de ce premier volume, plutôt que la suite à laquelle s’attendent les connaisseurs (basée sur ALFheim Online), nous parvient un second roman composé d’histoires annexes. Une erreur de la part d’Ofelbe ? Nullement, puisque si ces histoires intermédiaires sont présentes, c’est qu’elles existent au Japon. Pourquoi devrions-nous nous en priver ? Suis-je content de mon achat ? Pour sûr ! La raison est simple : enfin disposer d’un Light Novel en France est comme un rêve devenu réalité, il s’agit d’une nouvelle facette de la culture japonaise disponible chez nous. Bien que sans réelle prise de risque vue la popularité de Sword Art Online, on peut déjà féliciter les éditions Ofelbe pour leur belle réussite.
En conclusion, Ofelbe marque des points en répondant aux attentes des lecteurs. Ce premier volume de Sword Art Online, qui se sera fait attendre, est apprécié à l’unanimité. Et comme pour prouver qu’il y a une possibilité réelle pour un éditeur de promouvoir les Light Novels en France, Ofelbe a annoncé il y a peu vouloir s’occuper d’une troisième licence : Log Horizon. Encore une fois, la prise de risque est minime, mais ce n’est pas en se lançant de trop gros défis dès le départ qu’un éditeur survit. Peut-être qu’effectivement, Ofelbe ne cherche pas à se montrer original, à se procurer des licences moins connues, mais prudence est mère de sûreté. Il nous faudra nous armer de patience si on veut espérer voir venir un jour des Light Novels tels que Highschool DxD ou Mushoku Tensei. Avec ces derniers exemples, j’avoue prêcher pour ma paroisse : j’adore les histoires traitant de résurrections.
Disponible depuis le 12 Mars 2015 aux éditions Ofelbe. Prix : 19,90€
5 commentaires
Cela serait impensable que je n’ai pas cet objet dans ma collection !!!!
Merci pour l’infos et l’article on ne peut plus bien écrit sur le sujet !
Je m’en vais de ce pas alléger mon portefeuille de 20€ !
Et au cas où : Second tome sorti en juillet !
Il y a aussi Spice & Wolf …
Le second tome sort en Septembre avec Log Horizon Tome 1. :)
très bonne nouvelle j’adore spice & wolf , pour ce qui est de SAO je me laisserais bien tenté par l’expérience mais j’attendrais que plus de volume sortent car j’aime pas avoir des coupures quand je commence suivre une histoire, et j’espère voir aussi Danmachi arrivé chez nous !!!!!
Hum pour Sword Art Online, tu peux te jeter sur le 1 et 2 alors !
Car ils se terminent en terme d’arcs. ^^
Anime très bien je trouve