The Anime-Kun Awards 2022

Le moment est une nouvelle fois venu de discuter des meilleurs animes de l’année passée, et 2022 a manifestement inspiré nos membres qui vous ont pondu des bilans bien gras pour couvrir la quantité de productions notables des douze derniers mois. Sans plus attendre, place aux textes.

Le bilan de Benja	Le palmarès Deluxe	Le bilan vite fait de GTZ
La sélection de Kael	Le pavé de Matchoss	Conclusion

 Le bilan de Benja

Au revoir 2022 et bonjour 2023 !

Comme le veut la coutume dont je suis l’éternel (et l’un des seuls défenseurs), le mois de janvier sonne l’heure du bilan. Et ce n’est pas franchement joli. De mémoire à moyen terme, c’est probablement l’une de mes pires années de visionnage d’anime. J’ai des goûts assez éclectiques, avec un goût plus que prononcé pour le fantasysekai, mais je peux largement kiffer regarder un bon anime de robot. Bah cette année, je n’ai clairement pas eu assez de bonne came à me mettre sous la dent. Toutefois, je vous invite à voyager en ma compagnie dans les méandres de mes fantasmes et des mes goûts foireux en termes d’animes japonais.

Comme Maria le dit si bien, All I Want For Christmas is a good anime, hiver 2022. Une saison bien bien pauvre une fois de plus (oui, vous me lirez râler assez souvent dans ce bilan), mais sauvé par un bon repas de fêtes, assez léger tout de même. Tant mieux pour la digestion, dirons-nous. En entrée, la saison 2 de Arifureta Shokugyô de Sekai Saikyô. Qu’est-ce que j’ai kiffé cette série de LN et l’anime lui rend bien hommage. En dehors des quelques scènes R-18 éludée, notre antihéros Hajima est adapté à la perfection. Cela reste un Isekai de base, certes, mais Hajime est quand même vachement Badass.

En plat principal, je vous propose le très apprécié My Dress-Up Darling qui nous propose une petite histoire d’amour toute mignonne entre un lycéen couturier et une lycéenne (évidemment super bien foutue de partout, japanimation oblige) à former un duo digne des plus grands films de comédie romantique. Cela reste très léger. Nous sommes plus ici sur une petite fondue chinoise avec bouillon qu’une grosse tartiflette bien épaisse. Non non, cette année est placée sous le signe du régime. Enfin, le dessert. La tant attendue bûche de Noël. Désolé les gars, ça sera une salade de fruits cette année ! Leadale no Daichi nite. Anime on ne peut plus classique de l’héroïne bloqué dans un jeu virtuel, mais je souhaite le citer, car il était franchement rigolo. Attention, ça reste une salade de fruits hein, mais, je suis grand fan de kiwi et j’ai été servi.

Après ce repas des fêtes peu copieux, commençons la préparation au désiré Summer Body ! Et avant d’aller montrer son abdal (singulier d’abdos) de cachalot sur les plages belges, il faut se préparer au printemps ! Cette année, je n’ai pas vraiment eu de préparation ou de sport à faire. Je suis passé par la case régime à l’insu de mon plein gré !

Je retiendrai le très très qualitatif Spy x Family qui est sorti du lot cette année par son humour, sa comédie et ses moments totalement WTF tombant sur notre petite famille. Mention spéciale à Anya tout de même. Notons également la S2 de The Rising of the Shield Hero qui fut également agréable à regarder. Notre petite troupe prend du galon et continue à botter des culs. J’aime ‘co bien. Vous serez d’accord avec moi, pas de quoi entretenir un loukoum. Je peux vous dire que mon dad-bud s’est transformé en tablette de chocolat. J’ai même été élu Tablette d’Or de la Belgique 2022. Rien que ça.

Avec l’obtention de ce prix tant valorisant sur mon profil LinkedIn, me voilà avec mon moule-bite léopard favori sur les plages de La Panne à faire le malin et avec ma tablette pour entamer la saison d’été ! Bah autant dire que j’ai quand même dégusté quelques cornets de glace !

Première boule à la fraise: Isekai Ojisan. Oui oui. Netflix peut parfois nous proposer un truc sympa ! Le petit côté de WTF de l’anime m’a vraiment plu et le pli de se dire qu’on est mégapuissant magicien dans notre monde et qu’on trouve comme unique travail de faire des vidéos sur YouTube, bah j’ai trouvé que c’était une critique intéressante de notre société actuelle. Tellement de jeunes ont du talent et n’en font que du YouTube ou du TikTok. En plus, c’était drôle. Que demander de plus ?

Seconde boule à la vanille: Is It Wrong to Try to Pick up Girls in a Dungeon? S4. Clairement peu de prise de risque ici. On connait tous le goût de la boule vanille et la majorité des gens l’apprécie. C’est l’un des classiques des dernières années et pourtant on en redemande. Ici, notre boule vanille prend tout de même un peu plus de goût grâce à l’avancée de plus en plus profonde de notre cher Bell-kun dans son donjon ! Et enfin, le plaisir coupable : le chocolat fondu : Tekken. Encore un anime brandé Netflix. Un anime sans réel but que le plaisir coupable de se remémorer les heures à fracasser la gueule de mecs en ligne. L’histoire suit totalement celle des jeux, avec des scènes de combats sympathiques et fidèles aux jeux d’origine, ce qui ne fut pas pour me déplaire. Pas un grand moment d’animé, au non, mais, j’ai aimé. Et c’est le principal.

Me revoilà chez moi, avec un peu moins de tablettes de chocolat qu’à la plage, mais tout de même encore apparente. Il me faut maintenant me préparer pour l’hiver 2023 et pour cela, rien de mieux que du gras, du gras et encore du gras ! Adieu tablette, je veux mon dad-bud again ! Fini la plage, place aux feuilles mortes !

Premier plat : Burger : Chainsaw Man. J’étais dubitatif au début. Je ne comprenais pas la hype. Je ne la comprends toujours pas. Mais il faut avouer que c’est quand même de la bombe. Pas grand-chose à jeter ici. Une histoire certes, classique, mais comme dirait OrelSan, ce qui compte ce n’est l’arrivée, mais la quête. belle quête. Second plat : Pizza : BLEACH. OMG. Bleach is back ! Je hurle comme un gosse devant le Père Noël. Bleach, on aime ou on n’aime pas. Bleach fut l’un des 3 grands shonens qui ont régné sur le genre avec Naruto et One Piece pendant une décennie. Son retour m’a fait plaisir. Loin d’être fini, mais il mérite d’être cité, juste pour la place qu’il a eu dans ma vie pendant de longues années. Ichigo, Rukia, Renji & Co. Pour tout le taf : Merci. Troisième plat : Une bon steak frite fieu ! on est en Belgique ici : Muv-Luv Alternative Total Eclipse S2. Oui oui, vous avez bien lu. Je ne me l’explique pas. Cette série me fascine. Peu le savent, mon premier anime, en dehors des shonens, fut Muv-Muv Alternative Total Eclipse (2012). Du coup, regarder un Muv-Luv me replonge dans ma chambre d’ado chez mon daron, il y a maintenant 10 ans (ça, ça fait mal)

Ainsi s’achève mon Bilan 2022. Une année difficile, un année de diète. C’est dommage, mais j’ai pu ainsi me replonger dans d’autres passions et intérêts, ce qui, in fine, ne fut pars pour me déplaire. J’espère toutefois avec une année 2023 un peu plus qualitative (à mon goût).

Ah oui. Mention toute spéciale à Sacha qui prend sa retraite à seulement 10 ans. Ce type, en plus d’être la cible privilégiée de tout bon chasseur de têtes, nous a fait rêver pendant un quart de siècle. Je ne le regardais plus, mais je savais qu’il était la. Son départ me laissera un grand vide. 25 ans. Merci Sacha ! Merci Pikachu !

Et merci à vous, chers lecteurs pour avoir accordé un peu de crédit et de temps à mon Bilan. Force et Honneur à vous.

Benja

Le palmarès Deluxe

L’animation japonaise n’a pas chômé en 2022. Avec plus de 240 animes diffusés cette année, tous formats confondus, la production reste pléthorique et il devient de plus en plus nécessaire de se réunir en communauté pour distinguer le bon grain de l’ivraie et faire ressortir les œuvres qui méritent de rester en mémoire au-delà des quelques semaines qu’autorisent le cycle implacable de la hype et du marketing.

Avant de commencer toutefois, faisons hommage à Kazuki Takahashi, décédé tragiquement en juillet dernier à l’âge de 60 ans. Le mangaka restera éternellement associé à la licence Yu-Gi-Oh qu’il a créé dans le Jump à la fin des années 90, et qui est encore aujourd’hui une des plus célèbres marques dans le monde du jeu de cartes à jouer et à collectionner. Puisse-t-il reposer en paix au royaume des cartes.

Cette année encore ce sont les adaptations de mangas qui ont mené la dance. Dans le registre du shônen de baston, deux séries sont sorties du lot. Chainsaw Man, très attendue adaptation du manga de Tatsuki Fujimoto, ne déçoit pas et au contraire surpasse les attentes. Le studio Mappa en roue libre prend des risques avec une direction artistique cinématographique qui appuie un récit surprenant et des personnages fascinants. Première place sur le podium de l’anime de l’année en ce qui me concerne. La troisième saison de Mob Psycho 100 conclut le formidable travail du studio Bones sur l’adaptation du (meilleur ?) manga de One avec des épisodes toujours aussi fabuleux ; contrairement à la sixième saison de My Hero Academia, toujours produit par le même studio mais de moins en moins d’efforts dans la mise en scène.

Parmi d’autres adaptations notables, mais moins abouties, on trouvera Spy x Family dont la réalisation de haut niveau ne compense pas un scénario qui tombe en panne sèche d’idées dès la deuxième moitié de la série. La deuxième saison de Made in Abyss, qui fait suite à une première série extraordinaire et un long-métrage superbe, retient bon nombre des qualités de la franchise mais au bout du compte on a eu l’impression de regarder un gros filler ; après tant d’attente c’est un peu dur à encaisser.

Les comédies romantiques sont toujours aussi surreprésentées, et celles qui se démarquent du lot doivent faire preuve d’un haut niveau de production. C’est le cas de la troisième saison de Kaguya-sama wa Kokusaretai, dont l’humour pinçant et la créativité audiovisuelle touche toujours aussi juste. My Dress-up Darling sera quant à lui le plaisir coupable de l’année, c’est assez mièvre comme anime mais la gonzesse est quand même sacrément bonne quoi, au bout d’un moment faut pas se mentir.

Les deux surprises de l’année sont des séries musicales ; Ya Boy Kongming propose un postulat complètement débile, mélangeant le R’n’B avec la guerre des Trois Royaumes, mais ce n’est que pour mieux nous immerger dans le milieu de la nuit tokyoïte et des salles de concert underground de Shibuya. Quant à Bocchi The Rock, on est content de voir dix ans après ce que cela aurait donné si K-On avait eu quelque chose à raconter à l’époque.

La dernière adaptation que l’on citera n’est pas tirée d’un manga mais d’un jeu puisqu’il s’agit de Cyberpunk Edgerunners. Le studio Trigger a mis les moyens sur cette série dont le propos et la réalisation la placent à l’écart du reste de l’industrie. Une réminiscence de la grandeur passée des animes cyberpunk de la grande époque des années 90, servie par le style typique de Imaishi et son équipe. Une réussite à mettre sur le podium de l’année, en deuxième place.

S’il y a un domaine où 2022 fut prolifique, ce sont les long-métrages, diffusés en quantité et en qualité cette année passée. On pourrait ainsi citer Le Roi Cerf de Production IG, très beau récit d’aventure qui se place dans les pas de feu Ghibli, ou encore Nikuko-san et sa tranche de vie dans la ruralité populaire japonaise. Mais le gros morceau est venu de Maasaki Yuasa avec Inu-Ô, superbe et profond film où la fable historique sert de socle à une réflexion sur la condition de l’artiste à travers les âges. Du grand art qui mérite sa troisième place d’anime de l’année.

Et les mechas alors ? L’année 2022 fut celle du retour en force de la licence Gundam après un long silence, avec notamment le très réussi long-métrage L’île de Cucuruz Doan de Yasuhiko, un morceau de nostalgie robotique à la réalisation luxueuse. Une toute nouvelle série a également débuté, The Witch from Mercury avec des designs de robots et une animation d’un niveau inégalable dans l’industrie ; dommage que le récit ne soit pas tout à fait au même niveau.

Ce sera tout pour ce bilan 2022, et vous invite à approfondir les différents avis avec les critiques que j’ai posté tout au long de l’année sur le site. En vous souhaitant bonne année et bonne santé.

Deluxe

Le bilan vite fait de GTZ

Quelle belle année en termes d’animation que 2022.

Marqué dans un premier temps pour ma part par le retour de plus ou moins vieilles licences. Comme la dernière saison de Danmachi qui finalement m’aura moins accroché qu’espérer. Du à certain personnage qui s’est avéré très agaçant a force de déclamer ses prémonitions jusqu’à saturation. Mais c’est surtout Overlord IV et Made In Abyss la deuxième saison qui en particulier ont capté mon attention. La première cité que j’appris à apprécier avec le temps s’est révélée fort satisfaisante, le Roi Liche continuant d’étendre son influence et la deuxième très attendue, un retour depuis presque cinq ans, a été parfaite dans sa continuité. Made In Abyss est une œuvre à ne pas louper.

Je citerai bien entendu au passage la troisième saison de Kaguya qui s’installe tranquillement comme un rendez-vous biannuelle et se place en référente de la comédie romantique. Sans parler d’un Komi dont la deuxième partie s’est avérée assez paresseuse. Mais vous pensiez que j’allais l’oublier, 2022 fut aussi marqué par la fin de la deuxième saison de Kimetsu no Yaiba, dont le résultat est finalement anecdotique en soit. Je lui accorde largement la couronne pour son affrontement intense et passionnant, mais elle m’aura laissé assez froid du fait d’une production bien trop écarté en terme d’années pour des petits arcs adaptés.

L’année 2022 c’est aussi le retour de Berserk que ce soit en anime ou en manga. L’anime mémorial à peine irrespectueuse de l’auteur, ne fait qu’enfoncer le clou sur un vaste potentiel gâché dans ce média. On retiendra malgré tout quelques scènes supplémentaires, un os à ronger pour les fans endeuillés. La suite du manga par contre mérite encore moins d’éloges, le projet était surement dès le départ voué à l’échec. Je lui accorde pour la suite le bénéfice du doute en espérant qu’ils finissent par mieux maîtriser l’intrigue. Un oublié dans tout ça sur les retours est bien entendu la suite des aventures de Maï. Ascendance of Bookworm a fait comeback bienvenue et nous a rappelé la qualité de cette licence. Un autre retour non attendu qui a débarqué en faisant grand bruit c’est Mob Psycho 100 avec une troisième saison pour conclure la fin des aventures de Mob, dont je ne peux bouder mon plaisir à avoir apprécié ce final touchant qui clos les aventures de notre Psyker préféré.

Afin d’être exhaustive je ne peux passer à côté de la saison deux de Shadow House dont l’ambiance ombragée ne me laisse pas indifférent, les mystères trouvant un semblant de réponse sur cette suite.

Finalement on pourrait dire que c’est l’année du comeback mais c’est aussi l’année de nouveaux titres voués à s’installer. Comme Spy X Family dernier shonen du jump avec son slice of life sous fond de guerre froide. Mais c’est surtout l’arrivée fracassante de Chainsaw Man qui place la barre haute en terme de divertissement shonenesque. Une nouvelle légende est née.

En parlant de légende cette année fut aussi marqué par de gros titres puissants comme Summer Time Rendering dit Time Shadow, mon gros coup de cœur de l’année, avec son intrigue intense, thriller sous fond fantastique, qui m’aura porté et accroché à mon fauteuil pendant vingt cinq semaines haletantes. Mais c’est aussi le grand fracas qu’a posé Ousama Ranking en se terminant cette année, comment ne pas parler des aventures de Boji le petit Roi. Aventure épique, une véritable. A voir sans faim. Mais reste encore un titre on ne peut plus qualitatif, le bien nommé Cyberpunk Egderunners avec un Imaishi en grande forme qui nous a livré un récit d’anticipation fort puissant dont la ville est l’ennemi. Merci à lui aussi pour ce chef d’œuvre.

Un petit mot aussi sur Sexy Cosplay Doll dont la prochaine saison arrive bientôt, cette jolie comédie romantique, animée en douceur et adaptation de qualité n’aura pas non plus déméritée.

L’année 2022 marque aussi la fin de la série Dragon Quest L’aventure de Dai, qui aura durant deux ans adapté avec des hauts et des bas de façon honorable ce shonen de mon enfance.

L’année 2022 c’est aussi l’année des vampires avec des titres plutôt sympathiques comme Call Of The Night, petite fable urbaine fort agréable, et Vanitas petite bêtise vampiresque qui se laisse manger sans forcer pour tout fan de dents pointus. Passons sur Vampire in The Garden, pitance primaire du fan de croqueur de cous.

Dans les déceptions il y aura en grand champion Samidare. Adaptation du pauvre, à peine animée, qui souille presque un manga de grande qualité dont le récit fut le seul élément capable de porter cette série pathétique, d’une production lamentable. Tokyo 24-ku qui lui finalement ne raconta rien du tout, une belle farce, par des gens qui ne comprennent pas ce qu’ils écrivent et peine à assumer leur propos. Pareil pour RWBY même si j’en attendais pas grand-chose, qui s’est révélé être un pétard mouillé, je dirai même un pétard glacé.

En dernier point sur cette belle année animesque, je vous parlerai d’Akiba Maid War qui fut ma grosse surprise et mon deuxième coup de cœur. Cette histoire de Yakuza Maid sur l’origine de la profession est un documentaire d’époque que tout le monde se doit de voir.

Après ce long pavé je me permets un dernier mot sur l’actualité manga. Kaguya love is War est terminé, une larme coule de savoir que jamais plus je n’aurai de nouveau chapitre à savourer de cette épopée romantique qui s’est terminé avec classe, posant dans notre cœur sa place à jamais conquise. Merci à toi, je te relirai cent fois avec plaisir.

Et sur ces bons mots je vous souhaite à toutes et à tous une bonne année 2023.

GTZ

La sélection de Kael

Chaque année, les bons animes sont nombreux et 2022 s’inscrit dans cette continuité. J’ai encore des œuvres de 2022 à découvrir mais, étant donné que l’on est en 2023, c’est trop tard pour qu’elles puissent apparaître dans ce bilan. Il n’en reste pas moins que je vais écrire un bel aperçu de ce qu’aura été pour moi cette année 2022.

Je vais commencer par une de mes déceptions : My Dress-Up Darling. Mes yeux se sont régalés de sa beauté et perversité ; la sueur qui forme un lac entre les seins de l’héroïne… je valide cet angle de vue. En revanche, la série échoue à donner de la consistance à ses personnages et ses gags ne s’enchaînent pas avec fluidité. L’adaptation se contente de soigner l’esthétique et en devient rapidement lisse. C’est dommage car le potentiel était là.

Passons maintenant à certaines de mes grosses satisfactions et Akebi-chan no Sailor-fuku a l’honneur de débuter. La rentrée au collège aura rarement été aussi douce, bienveillante, réaliste et nostalgique. Akebi est un personnage qui irradie de sa lumière ses camarades de classes ; elle tire le meilleur de l’être humain. Le travail sur l’animation et les dessins est fantastique et d’une régularité chirurgicale. Cet anime est mon coup de cœur dans le genre tranche de vie scolaire.

Deux autres animes scolaires m’ont également tapé dans l’œil et ce sont des suites. Le premier est Kaguya-sama S3, une pépite exceptionnelle ! Cette comédie romantique ne s’essouffle pas et délivre une mise en scène finale magistrale. Kaguya et Miyuki deviennent plus que jamais un de mes couples favoris avec Rikka et Yuuta. J’ai hâte de voir la suite de leur bataille amoureuse. Le second anime des suites romantiques à obtenir mes faveurs est Komi-san S2. Un cran en dessous de Kaguya-sama, cette autre comédie reste plutôt bien construite, réussissant à être touchante et amusante, avec un Najimi qui continue de crever l’écran et à seconder avec justesses et facéties les deux personnages principaux. Henry Henderson (Spy x Family) trouverait sans aucun doute Komi très élégante.

Au passage, quelques mots sur Spy x Family. C’est la comédie de l’année. Le trio de personnages est hyper fonctionnel et l’adorable Anya maintient autant l’équilibre de la série que celle de sa famille hors du commun.

Revenons aux comédies romantiques qui ont su obtenir mes faveurs avec Yofukashi no Uta. Véritable ode à la liberté et à la nuit, les couleurs qui vont du violet au noir appuient admirablement bien l’ambiance nocturne, tandis ce que l’animation de qualité nous gratifie de mises en scène excellentes avec pour point d’orgue ces envolées dans le ciel étoilée. Si on reste du côté des suceurs de sang, Bones continue à régaler avec Vanistas no Karte et son histoire de vampires et de chasseurs. Le public visé est incontestablement la gent féminine ; l’apparence beau gosse de ses personnages le souligne. Néanmoins, au lieu de développer une relation homosexuelle ambiguë entre ses deux personnages masculins principaux, ce qui est souvent la norme actuelle, l’œuvre préfère approfondir un amour plus classique entre Vanitas et Jeanne ; cette dernière étant d’ailleurs plutôt une antagoniste, cela amène des situations anthologiques dignes de celles d’amours impossible. Cette romance qui vire parfois fleur bleue entre Vanitas et Jeanne dénote, pour le meilleur, avec l’ambiance plus sombre qui connote les nombreux événements dramatiques. L’histoire comporte plusieurs sous-intrigues. Celle du Gévaudan de cette saison est ma préférée car elle est particulièrement peaufinée et qu’elle apporte des réponses à nombre de nos questions.

Du côté du sport, je fus emporté par le ballet de Dance Dance Danseur ; une série qui se décline en onze épisodes, qui bénéficie d’une extraordinaire direction artistique et qui raconte une histoire réaliste, proche de l’humain. Si les ficelles du scénario ne sortent pas des sentiers battus, la justesse des sentiments, des relations et des convictions de chaque un est admirable.

Quant à ma palme de la création originale, elle va à Lycoris Recoil ; la surprise du chef. Cet anime représente exactement ce que je veux voir. L’héroïne est charismatique, l’action est dynamique, le ton est juste, les dessins sont beaux, l’animation est bonne, l’enchaînement des événements est fluide, la conclusion est propre… Wahou ! Cet anime d’une simplicité déconcertante affiche une solidité incroyable et un équilibre parfait.

La série palpitante reste toutefois Summer Time Rendering. Le scénario possède une excellente écriture et la série tient en haleine de bout en bout. Les pièces du puzzle du voyage dans le temps s’imbriquent à la perfection et l’histoire ne souffre pas de baisse de régime ou de maladresses.

Je ne peux pas commencer l’écriture de la conclusion sans aborder la magistrale S2 de Made in Abyss. Le scénario se dévoile un peu plus et l’histoire de cette saison est fantastique. Les nouveaux personnages sont extraordinaires et la doubleuse de Faputa interprète incroyablement bien son rôle. Cette saison deux est d’une profondeur aussi vertigineuse que les abysses. Finalement, les émotions brutes laissent place à la réalité des faits et l’environnement hostile reprend le dessus ; le calme revenu, la quête se poursuit vers un horizon inconnu. Sensationnel et toujours aussi torturé.

En conclusion, l’année fut très bonne et je ne vais pas vous quitter sans signaler qu’un nouvel anime est entré dans mon TOP 20 et ce n’est autre que Ousama Ranking ; une série phénomène qui chevauche l’année 2021 et 2022. Son duo de choc, original et émouvant, évolue au sein d’un conte cruel d’une incroyable beauté artistique. Les excellentes scènes d’actions et les rebondissements étonnants complètement admirablement bien le tableau.

J’espère qu’en terme de qualité, ce début d’année 2023 sera la continuité de l’année 2022 et que notre passion commune pour l’animation japonaise continuera à se conforter à chaque une de nos nombreuses expériences.

Kael

Le pavé de Matchoss

L’année 2021 fut une année record en termes de visionnage de série animée pour ma part, mais c’est un record battu à nouveau en 2022. J’ai une vague sensation que le nombre d’animes a encore progressé cette année avec de nombreux studios qui sortent de nul part et des gros studios qui multiplient les sorties. Mais surtout la qualité est au rendez-vous et j’ai accroché a encore plus de séries, ce qui fait que je risque de pulvériser la longueur de mon pavé de l’an dernier.

Une année riche, certes, mais qui laissera peut-être les fans d’actions sur leur faim. Derrière les grandes licences, il n’y a pas grand monde pour venir faire de la concurrence. Je ne vois que Lycoris Recoil avec ses adolescentes qui affrontent les terroristes dans les combats les mieux chorégraphiés de l’année et de très bons chara-design. Mais, un dénouement un peu trop convenu l’empêche d’être la sensation de l’année, juste un très bon divertissant avec deux héroïnes qui jouent au méchant flic/gentil flic. Elles étaient chouettes nos Bad Girls.

On a eu le droit à l’adaptation de Chainsaw-Man, la série la plus attendue de l’année. Elle tient ses promesses, n’en déplaise aux cultistes du manga. La série frappe par son aspect cinématographique, son animation, ses personnages décalés et son ambiance tantôt horrifique tantôt comique. L’anime transpire l’ambition, mais il s’arrête au milieu de l’histoire et on reste sur notre faim alors qu’aucune info d’une suite n’est sortie.

En parlant des grosses licences, je me suis lancé dans Jojo’s Bizarre Adventure avec pour objectif de rattraper la sortie de Stone Ocean en anime. J’ai beaucoup apprécié cette partie qui met en avant Jolyne, l’une des meilleures Jojo. L’animation n’est pas au top, mais arrive à retranscrire la folie des pouvoirs qui dépasse en complexité les précédentes saisons. Le final est une belle réussite à même de redéfinir la série et d’être une sorte de conclusion à l’ensemble des parties précédentes.
Au niveau des fins attendues, Mob Psycho est venu conclure son histoire. Après, la folie de la saison 2, nous redescendons un peu sur terre pour nous concentrer sur Mob et voir comment il a évolué depuis le début de la série et se rendre compte à quel point il a grandi. Cette série va me manquer, c’était une vraie réussite dans l’écriture de ses personnages et un festival visuel à la moindre occasion.

Enfin, au niveau intensité des scènes d’action, je pense que la palme revient cette année à Cyberpunk Edgerunners. La série nous propose une montée en adrénaline constante avec un héros qui va de l’avant quoi qu’il en coûte comme sait bien le faire le studio Trigger. C’est aussi le petit vent de nostalgie de l’année qui frappe avec ce retour au cyberpunk des années 90, loin des univers un peu trop propres de la SF des dernières années. D’ailleurs, le seul autre de SF vraiment intéressant cette année est je pense Notre Jeunesse en Orbite, qui s’appuie sur de solides bases et construit bien son univers. Si seulement les personnages étaient un peu plus attachants, on aurait eu une très bonne série.

Cette année, le point Isekai va être rapide, pas grand chose d’innovant à se mettre sous la dent. Les suites de licences maintiennent leur rang, sauf Shield Hero qui nous sort une saison catastrophique au niveau de la narration et de la production.Je retiens surtout The Executioner and Her Way of Life où l’on suit une assassine qui tue les réincarnés pour les empêcher de détruire le monde. L’anime nous propose des plot twist efficaces et une relation assez intrigante entre notre tueuse et sa victime. Par contre, les autres personnages sont un vrai handicap pour la série. On pourrait retenir Reincarnated As A Sword également avec la bonne alchimie des deux protagonistes qui donnent envie de suivre leurs aventures.

Non, si on voulait du fantastique cette année, il fallait aller voir dans les récits plus traditionnels. Ranking of Kings nous a proposé sa seconde moitié. Elle est un peu décevante en comparaison de sa première partie parfaite. Le rythme baisse un peu et le dénouement laisse quelques regrets par ses conséquences qui donnent un ton beaucoup plus léger à l’histoire. L’animation, elle, nous régale toujours.

Nous avons aussi Summertime Rendering qui nous propose un récit très solide. Cela fait plaisir d’avoir une histoire complète à se mettre sous la dent. Surtout quand l’adaptation est faite avec autant de soin que ce soit dans les détails ou la réalisation.

Le meilleur anime de l’année en ce qui me concerne est à mettre sur les épaules de la seconde saison de Made In abyss. Elle dépasse la première saison au niveau de la narration, de l’univers, de la musique, de l’animation, de la noirceur. Nos héros sont certes un peu moins sur le devant de la scène, on est un peu moins dans l’exploration des débuts, mais la construction du récit et les intrigues mises en place sont un plaisir (ou plutôt une souffrance) à suivre. Plus on descend dans l’abysse, plus on perd de parties de soi, pitié, laissez-moi une partie de mon cœur.

Pour se remettre de ces émotions, vous me direz qu’il n’y a rien de mieux qu’une comédie innocente pour calmer nos palpitations : Kaguya-sama : Love is War Ultra Romantic. Qu’est-ce qui peut mal se passer? Des blagues qui ne marchent pas, une intrigue qui n’avance pas? Faux, le pire c’est que c’est encore plus drôle que les précédentes saisons, que l’intrigue amoureuse avance à grand pas et qu’au lieu de calmer mon coeur, il s’est mis à fondre en un instant. Kaguya nous à régaler cette année avec un final parfait de sa saison. L’adaptation est aller au-delà de mes espérances, tous les moyens ont été mis en œuvre pour que ce soit magique.

Il est temps de se relaxer, pour cela, je propose Call of The Night. C’est un animé à l’ambiance particulière qui se concentre sur la vie nocturne d’une petite ville. Tel le héros, on est happé dans cette atmosphère apaisante et si particulière. Les visuels sont magnifiques. Notre vampire et son protégé sont  très cools à suivre dans leur virée nocturne. Bref, c’est un anime avec une pointe de romance que je conseille grandement.
A bien y réfléchir, c’est une année très prolifique en comédie romantique. Je ne vais pas toutes les citer, mais je vous recommande de jeter un œil à Love After World Domination, un animé très mignon et drôle sur l’amour entre un Power Rangers et une Princesse des Méchants.

Un des points marquants de l’année est d’ailleurs l’augmentation de la qualité de l’animation pour ce genre habitué aux productions standardisées. C’est le cas de Kaguya avec A-1 Pictures, mais je pense plus particulièrement à sa filiale Cloverworks qui nous a sorti des séries où un soin particulier a été apporté à l’animation des expressions du visage et du corps. Je pense à My Dress-up Darling qui bénéficie d’une excellente animation. Dans un genre plus tranche de vie, nous avons eu  Akebi’s Sailor Uniform qui est tout simplement bluffant par les détails des visages et l’expressivité des personnages. On se croirait presque devant un film. Et la scène finale de danse qui dure 10 minutes sans s’arrêter, c’est un festival d’émotion où l’on a pas besoin de mots pour comprendre ce que les personnages ressentent.
Bocchi The Rock, quant à lui, a choisi la voix de la créativité pour se démarquer. L’anime emploie tout type d’animation pour nous faire ressentir les angoisses de notre pauvre guitariste asociale. C’est une véritable force pour jouer sur les aspects comiques de la série.

Enfin, Cloverworks a aussi participé avec Wit Studio à l’adaptation de Spy X Family. Cette série fait aussi appel à de l’animation de grande qualité pour appuyer son humour et nous immerger dans son récit. Anya a enfin été découverte par le grand public et c’est une grande victoire! J’avoue que la série ne parvient pas totalement à me convaincre par rapport au manga ; peut-être un style épisodique qui passe moins bien à l’écran.

L’autre boss des studios cette année, c’était encore Mappa dont on a déjà parlé avec Chainsaw-man et qui a aussi sorti le film Jujutsu Kaisen 0 et la nouvelle partie de l’Attaque des Titans. Mais le titre qui m’a le plus impressionné chez eux est sans conteste Dance Dance Danseur. La réalisation des scènes de danses sont intenses, les scènes dramatiques nous coupent le souffle, la qualité d’écriture des personnages est splendide. Pour plus de détails, allez voir la critique.

Je peux vous proposer une alternative pour les allergiques à la danse (mais vous ne le méritez vraiment pas). Ao Ashi possède pas mal de point commun avec son ado qui s’engage dans une voie professionnelle difficile, celle de footballeur. La série brille par son regard sérieux et plutôt réaliste sur le monde pro du football au Japon. Pas de tournoi inter-lycée interminable, ici, on se bat pour entrer dans l’équipe première et signer un contrat pro en démarrant tout en bas de l’échelle. C’est un plaisir de voir la progression de ses jeunes pousses.

Pour finir, on va s’intéresser aux animes très “japon” de cette année. Vous savez, ces séries qu’on ne pourrait voir nulle part ailleurs parce que c’est du grand n’importe quoi. On a été gâtés en 2022. Je ne savais pas que je voulais voir un anime qui met en scène des jeunes femmes qui font des paris illégaux en jouant au golf, puis qui affrontent la mafia pour enfin aller au Japon et faire des tournois inter-lycées. Birdie WIng : Golf’s Story, c’était vraiment une sacrée expérience porté par son personnage principal au caractère bien trempé.

Je ne savais pas non plus, que l’histoire d’un légendaire stratège chinois qui se réincarne pour devenir un manager d’une jeune clubbeuse pouvait être aussi touchant. Paripi Koumei a fait sensation avec son opening, mais d’une manière générale les scènes musicales de ce show sont une réussite.

De même, je ne savais pas que je voulais voir des serveuses de café s’affronter dans une guerre des gangs façons Yakuza. Que de promesses avec ce Akiba Maid War qui s’ouvre sur du bon carnage et une ambiance très films de gangsters contrebalancée par les uniformes de ces Maid inflexibles.

Malheureusement, ces séries souffrent toutes du même problème. Le concept de départ est fort, bien géré, mais ne parvient pas à se conclure de façon totalement satisfaisante. Mais, on passe tout de même un bon moment, et je souhaite que l’on continue de voir ce genre de série se produire.

Félicitations, vous êtes arrivé au bout de mon bilan! Je recommande fortement tous les titres cités plus haut. Mais, s’il y en avait que trois à retenir, ce sont Made In Abyss, Kaguya-sama et Dance Dance Danseur. Et maintenant, place à 2023 !

Matchoss

Conclusion

Ainsi se conclut le bilan de l’année 2022, mais avant de prendre congé un remerciements aux membres ayant également participé au bilan via les listes :

Top anime 2022 de Shadow

Votre anime favori de l’année n’a pas été cité ? Notre mauvais goût vous révulse et vous tenez à exprimer votre avis ? N’hésitez pas à poster dans les commentaires ci-dessous pour faire entendre votre voix. En attendant, très bonne année à tous.