The Anime-kun Awards 2024
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Les membres d’Anime-Kun sont encore une fois au rendez-vous pour des bilans toujours plus longs sur l’animation japonaise de 2024. Bonne année et bonne lecture !
Le bilan de Benja | Le bilan de Kael | Le bilan de GTZ |
Le bilan de Matchoss | Le bilan de RadicalEd | |
Conclusion |
Le bilan de Benja
Ainsi, voilà venu le temps du bilan de l’année. Un moment important pour notre communauté et idéal pour bien lancer l’année à venir !
2024 a été une année bien chargée, avec son lot de (très) bon et de moins bon. Un peu comme tous les ans, en fait. Mais cette année, elle fut particulièrement riche en animes de qualité, à mes yeux en tout cas.
Je vous propose donc de plonger dans mon année 2024, un bilan présenté avec un manque consternant d’objectivité et une mauvaise foi crasse. Vous êtes prévenus.
On commence avec les animes que j’ai découverts après l’écriture du bilan 2023. C’est fou comme les années défilent et finissent par se ressembler presque.
J’ai commencé l’année 2024 avec Surgeon Elise. Une villainess en quête de rédemption après une première vie qui s’était conclue par un échec mortel. Bon, d’accord, c’est de l’isekai, mais ce n’est pas le sujet principal ici. De mémoire, c’est l’un des premiers villainess que j’ai vraiment regardés. Impossible de dire si c’était vraiment de qualité, mais suivre les aventures d’Elise en quête de rédemption, je trouve ça poétique. Après tout, on a tous droit à une seconde chance, non ?
Mon second petit coup de cœur a été la première saison de Solo Leveling. Grand fan du manhwa de base, j’avais de grosses attentes, et l’adaptation a tenu ses promesses. Avec une saison 2 qui a débuté récemment, les aventures de Sung Jin-Woo s’annoncent dantesques sur nos petits écrans ! Parole de scout. Et puis, on peut compter sur le studio A-1, qu’on ne présente plus. Véritable machine à produire des animes de qualité depuis des années, dont le meilleur isekai du monde : Sword Art Online. Pas de débat. C’est subjectif et de mauvaise foi. Mais je vous avais prévenus.
Le printemps a été on ne peut plus chargé !
Je peux citer la saison 2 de Mushoku Tensei, l’isekai quasi ultime. Bon, d’accord, la trame principale de cette saison n’était clairement pas dingue (spoiler alert : le poireau tout flasque de Rudeus). Mais quand même, revoir cette pléthore de personnages, c’est toujours agréable. Heureusement, la seconde partie, plus sombre, de cette saison a un peu rehaussé le niveau, avec une avancée majeure dans la trame principale et le développement des personnages. La suite va être dingue, c’est une évidence !
En tant que fan d’isekai et de light novels, l’adaptation de The New Gate était l’un des moments que j’attendais le plus depuis plusieurs années… Eh bien, un peu déçu, hein. J’espérais mieux : plus de moyens, plus de moments épiques, un peu plus de tout, en fait. Le MC, Shin, censé être proche de l’omniscience, ressemble plus à un demeuré qu’autre chose. Par contre, les personnages féminins ont évidemment des oppai parfaitement animés. Ah, ces Jap’s. Enfin, l’histoire a quand même été bien adaptée, et j’ai pu retrouver une partie de la petite bande de Shin et Schnee Raizar. Espérons une saison 2, 3, voire 8, pour voir la fin de leurs aventures. Mais j’ai un gros doute.
Venons-en maintenant au MVP de la saison : Kaiju n°8. Une masterclass, tout simplement. L’anime a parfaitement rempli son rôle. Deux jours après la fin du dernier épisode, j’étais à jour dans le manga et je surveille déjà les promotions sur le net pour m’acheter la collection. Un projet assuré par le studio Production I.G, un vétéran du milieu. Les connaisseurs iront chercher la petite bête, mais moi, j’ai été grandement satisfait. Avec un duo de vétérans comme Kamiya Tomomi et Miya Shigeyuki à la réalisation, il y avait de quoi être serein.
L’été, quant à lui, a commencé par une merveilleuse nouvelle : l’arrivée d’un petit Kirito au sein de ma cellule familiale. Donc, forcément, j’ai été plus enclin à trouver tout génial. Mais malgré cela, j’ai quand même eu trois coups de cœur.
Commençons par la suite de NieR:Automata. Je n’avais jamais joué à ces jeux, mais cette adaptation m’a permis de découvrir cet univers. Eh bien, je suis franchement ravi d’avoir tenté l’expérience. Vais-je jouer aux jeux ? Absolument pas. Mais je suis quand même content.
Pour mettre un isekai en avant (pour le plus grand plaisir de mon public adoré), je parlerai d’Isekai Shikkaku. Un isekai un peu différent des autres, avec un personnage principal plus faible que la moyenne, mais évidemment doté d’un pouvoir bien pratique. Globalement, ce petit anime m’a bien fait rire avec ses personnages décalés et attachants. On reste évidemment sur de l’oppai qualitatif, mais bon, ça fait vendre, paraît-il. Le studio Atelier Pontdarc était aux manettes, un studio relativement récent (2020) avec seulement quatre productions à son compteur, dont le très chouette Isekai Ojisan que nous avons découvert en 2022 sur Netflix.
Mention spéciale à l’adaptation d’un LN que j’avais plutôt apprécié : Failure Frame. L’anime n’avait absolument rien de fou, à part une elfe sexualisée à outrance. Mais bon, tout dépend de ce que vous attendez d’un anime.
L’été fut aussi marqué par mon flop de 2024 : Our Last Crusade TV2. Sérieusement, les gars de chez Silver Link, il s’est passé quoi ? Nous sortir que la pause prolongée était pour « assurer la qualité des épisodes », c’est un peu prendre les gens pour des cons, non ? Le light novel est également l’une de mes séries en cours, et j’étais content de voir une suite à la saison 1. Ça change des animes marketing destinés à booster les ventes. Mais là, déception totale.
Enfin, la dernière saison de 2024, l’automne, nous a proposé une fin d’année d’une qualité rarement égalée ces dernières années. Je pourrais citer Dandadan, Criminelles Fiançailles, qui a eu son petit effet dans la communauté, la saison 5 de Is It Wrong to Try to Pick Up Girls in a Dungeon?, la saison 2 de l’excellentissime Shangri-La Frontier ou encore la saison 3 de Re:Zero. Mais je laisse mes collègues en parler. Moi, je vais me concentrer sur The Most Notorious “Talker” Runs the World’s Greatest Clan. Franchement, un mec qui vend ses potes dès le premier épisode, j’achète. On est dans de la fantasy classique avec un héros faiblard en quête de gloire et de beauté, mais pas encore d’amour, apparemment. Je ne connaissais pas du tout les studios à la manœuvre, Felix Film et Ga-Crew, mais ils ont bien fait leur job. L’anime est sympa. Loin d’être transcendant, mais sympa quand même. Merci au charisme de l’anti-héros qui ne recule devant rien pour atteindre son but.
Et enfin, quel mauvais fan-boy serais-je si je ne citais pas la saison de SAO: Gun Gale Online. Était-ce une bonne saison ? Cela dépend de ce que vous cherchez. Vous voulez une avancée massive dans l’histoire et la psychologie des personnages ? Passez votre chemin. Ici, on est dans du combat pur et dur, en deux arcs où tous les personnages s’entretuent joyeusement à coups de flingues et autres joyeusetés. Cela a son charme aussi.
Et voilà, ce sacré pavé conclut une année bien chargée en animation japonaise, peut-être ma dernière aussi riche avant un bon moment. Mais c’est pour commencer une nouvelle aventure familiale et former la prochaine génération aux joies de notre passion commune : Sword Art Online.
Belle année à toutes et à tous, et on se retrouve sur le forum et sur Discord !
Benja
Le bilan de Kael
Bonne année tout le monde !
Je vais commencer mon bilan par Gloutons & Dragons, une des grosses surprises et pointures de l’année 2024. Un groupe d’aventuriers retourne dans un donjon pour sauver l’une des leurs après qu’elle se soit fait boulotter par un dragon. Ils souhaitent la ressusciter avant la fin de la digestion du dragon. L’essentiel de l’histoire se déroule à l’intérieur de ce donjon. Au début de cette expédition de sauvetage, ils rencontrent un nain qui les accompagnera et leur cuisinera des plats avec de la viande de monstres. Dans quasiment chaque épisode, le nain utilise la faune et la flore présentes dans le donjon pour créer ou/et cuisiner ses recettes. La série est centrée sur ce thème original tout en proposant de l’action bien animée, de l’exploration immersive, des interactions amusantes, des dialogues intelligents et un scénario surprenant qui va au-delà du postulat de base. Au début, le concept autour de la cuisine déroute mais on s’aperçoit de son excellente exploitation lors du développement. La série bénéficie de l’expertise, du talent et de l’artistique du studio d’animation Trigger. Le chef d’œuvre de l’année !
Du côté des nouvelles romances, Too Many Losing Heroines! se positionne en haut du panier. Kazuhiko Nukumizu se retrouvera à épauler trois filles qui voient filer entre leurs doigts leur amoureux respectif. Il est le héros de l’histoire mais les héroïnes ne s’intéressent pas à lui. La mise en bouche est originale et brillante. Le développement continue sur cette lancée tout en proposant des situations comiques et dramatiques réussies. Il manque juste une fin digne de ce nom, peut-être lors d’une prochaine saison.
Looking Up To Magical Girls est une série qui dépasse les limites. La jeune Utena est fan des trois magicals girls qui combattent les démons de sa ville. Cette passion est instrumentalisée par Venalita qui la trompe en lui octroyant des pouvoirs maléfiques. Dans un premier temps, Utena n’est pas très enthousiaste car elle aurait préféré combattre le mal aux côtés de ses idoles et non être une de leurs ennemis. Dans un second temps, elle découvre que martyriser les trois magical girls est une activité plutôt jouissive. Elle va adorer ça et se livrera à des pratiques SM sur elles. Les diverses scènes perverses sont à inspiration hentai. Un excellent divertissement cathartique.
Karasu wa Aruji wo Erabanai. C’est l’heure du choix ! Quatre jeunes femmes qui représentent le Sud, l’Est, le Nord et l’Ouest arrivent à la capitale. L’empereur doit choisir l’une d’entre elle pour épouse. Il tardera à se montrer et pendant ce temps les intrigues des différents clans et prétendantes feront surface. Étonné, on remarque que les hommes et femmes peuvent se transformer en corbeaux. Ce côté fantastique intriguant sera mis en avant durant la partie 2 et révélera un scénario exceptionnellement bien écrit. Les amateurs du genre historique et politique seront séduits par cette série incroyable. Vous l’avez forcément choisi pour figurer dans les meilleurs animés de 2024. Si ce n’est pas le cas, vous ne devez pas l’avoir vu.
Spice and Wolf Remake ! Le retour gagnant du marchand Lawrence et de la louve Holo. Vous le savez, sentimentalement, ces deux-là vont se rapprocher. La peur de Holo de se retrouver à nouveau toute seule est poignante. Ses mimiques et ses caprices sont mignons. Ils vont s’interroger sur l’avenir de leur relation, se disputer, se réconcilier, etc… au rythme des affaires commerciales et en quête du village natal de Holo. Ce fut une régalade de suivre ce remake semaine après semaine. J’ai hâte que la saison deux sorte. Je suis très impatient d’être ce jour-là.
Côté suite, nous avons eu du nec plus ultra !
Hibike! Euphonium 3 se consacre au nouveau rôle de Kumiko au sein de la fanfare et délivre un final émouvant qui clôture l’histoire. Quelle performance ! J’ai aimé la réponse de Mizore à la question de Kumiko. Bam ! Cela tire à balle réelle dans cette saga. La saison deux de Oshi no Ko est riche en contenu et maintien en haleine. La découverte du théâtre moderne, les soucis d’adaptation d’une œuvre, les duels d’acteurs sur scène, les tourments de Aqua, le triangle Aqua/Kana/Akane et le retour dans le passé qui transforme Ruby. Tout ça est Grandiose ! La saga Monogatari est revenu avec Off & Monster Season ! On y retrouve tout ce que l’on aime : de l’architecture improbable, des personnages qui aiment parler, du fan-service, du mystère, des vampires… et avec nos dieux et déesses aux commandes, aux doublages et à la musique… Amen. Enfin, je ne pouvais évidemment pas omettre Boku no Kokoro no Yabai Yatsu S2 ! La relation entre Anna et Kyoutarou est a son sommet, les copines de Anna sont géniales, puis les préoccupations et fantasmes des adolescents sont toujours présents et exploités avec justesse et grossièreté. De la S1 jusqu’aux dernières épisodes de la S2, la série se bonifie et explose toute la concurrence dans sa catégorie.
Côté nouvelles séries originales,
Yoru no Kurage wa Oyogenai raconte la création d’un groupe artistique par des lycéennes : une chanteuse, une illustratrice, une compositrice et une vtubeuse. Elles ont toutes des problèmes personnels, du manque de confiance au conflit familial en passant par la déscolarisation et elles vont devoir les surmonter. L’écriture est bonne, les personnages attachants, l’artistique léchée. Nous sommes à mi-chemin entre le réalisme et le mignon, le drame et la détente. Il est beaucoup question d’affirmer sa différence, son indépendance, de ne pas plier face aux conventions et aux pressions sociales, mais aussi de s’ouvrir aux autres, notamment à ses nouveaux amis, pour s’entraider et atteindre des objectifs personnels, de groupes et de vies. Girls Band Cry est dans une veine similaire avec des personnages plus rock et un ton plus mature, l’héroïne déversera toute son énergie dans le chant pour exprimer ses contrariétés et s’en libérer.
Mon année 2024 fut merveilleuse. Les séries que je n’ai pas abordé sont nombreuses, du block-buster Kaijuu 8-gou, aux mystères de How to Become Ordinary, en passant par la science fiction de Dead Dead Demons Dededede Destruction et sans oublier l’incontournable Dandadan. Que du bonheur ! Je ne peux pas vous quitter sans partager ma quadruple émotion : terminer la saison deux du remake de Lamu, Lucy toujours aussi sexy dans Fairy Tail la quête de 100 ans, les retrouvailles avec Ranma et la sortie de Dragon Ball Daima alors que Akira Toriyama nous a quitté cette même année 2024. Si vous vous demandez quel est mon anime préféré, il vous suffit de remonter tout en haut et vous l’aurez !
Kael
Le bilan de GTZ
2024 est maintenant terminé.
« On fait l’bilan, calmement. »
Je ne m’en lasse jamais.
Une année qui a démarré dans la continuité de 2023 avec la suite de la diffusion de Frieren et des Carnets de l’Apothicaire qui déjà avaient imprimé l’année précédente d’une qualité sans précédent.
Les deux séries se sont finies sans surprise dans un délice animesque digne des grandes années. Et pour ne point bouder cette satisfaction, juste histoire de rester sur la même lancée Dungeon Meshi ou plutôt Gloutons & Dragon est venu combler le manque sans se faire prier. Une excellente surprise que cette série, adaptée d’un manga de la décennie précédente, renommé en son temps qui méritait bien un bon coup de projecteur surtout sous la forme dans laquelle elle nous a été présentée. Une orgie mes ami(e)s.
On aurait alors pu se dire que 2024 allait être The Years, la fameuse, The One, le départ d’une ère glorieuse démarré l’année d’avant. Mais le soufflet retomba vite.
Mise à part quelques produits forts sympathiques, j’y reviendrai, l’année fut plutôt pauvre en tuerie.
On notera tout de même comme dit dans le précédent bilan un bon retour à la fantaisie, continuité de 2023. Dans la fantaisie j’entends sans passer par la case Isekai mais malheureusement toujours le plus souvent par la case Light Novel. Pour en citer quelques-uns nous avons eu droit aux aventures de l’homme squelette, The Unwanted Dead Adventurer, pas désagréable mais fort oubliable, adaptée d’un LN connus par deux trois fans obscurs en cape rouge. Un petit The Witch and The Beast à la production, disons-le, paresseuse, ne marquera pas grandement les mémoires, en se glissant parmi les adaptations de manga partiellement honteuses. Plus élevé en qualité Wistoria relève un peu le niveau, malgré une narration vue et revue rattrapé de peu par sa tatanne. Bon en termes de fantaisie ça trainait dans le moyen moins, difficile en même temps avec des cadors en comparaison comme cités plus haut. Reste tout de même à souligner une certaine pauvreté dans les adaptations mangas qui ne font qu’intensifier la déception. On retiendra tout de même un Maou 2099 qui par quelques pirouettes renouvelle le genre avec un récit rafraichissant, des personnages forts attachant, malgré encore une fois une production décevante.
Car 2024 est aussi une année de la déception. La dernière saison de Tsukimichi avec son rythme haché termine la sympathie que j’avais envers cette Isekai. Mashle n’aura d’ailleurs pas rempli ses promesses avec une adaptation relativement molle à peine sauvé par son générique mouvementé. Comment ne pas évoquer Ninja Kamui qui en bon produit original made in Adult Swim avait promis monts et merveilles pour finir en haut de boudin parsemé de 3D mal digéré. J’allais omettre le récit de S.F foiré Metallic Rouge qui pareil termina toutes ses promesses une à une par un grand n’importe quoi scénaristique digne des plus grands nanars.
On a été gâté en nanar en 2024.
Les récits de villainess n’y ont pas échappé, ayant tous été plus ou moins saccagés comme Level 99 à l’animation aux abonnés absents, Go Down In History au récit dépossédé de tout son intérêt, qui clairement ne restera pas dans l’histoire. Loop 7 et Surgeon Elise ne valent même pas le temps passé à poser ces lettres sur le clavier.
Pour ce genre là on repassera, on espère que 2025 le respectera.
En Isekai on a eu la tripoté, like usual, avec quelques bons trucs et d’autres flatulences non assumées. The Weakest Tamer malgré une production à la limite de l’indigence a su se faire une petite place avec un récit sincère. Le truc du gamin qui scanne les gens, Appraisal bidule, bon, soyons sérieux, ça aidait à dormir. Bye Bye Earth aurait pu être quelque chose, mais finalement cela est resté ce que s’était, un truc bizarre, fumeux à la limite du masturbatoire avec seulement une bonne musique pour la défendre.
Heureusement, pour relever le niveau, la troisième saison de Slime a enjaillé une bonne partie de cette année. Six mois quasi non interrompu de Slimouche, une valeur sure, du bonheur assuré. On sait ce qu’on mise et on sait ce qu’on gagne. La deuxième partie de la deuxième saison de Mushoku a aussi assuré le travail malgré un enthousiasme bien moins important que pour la première saison. Re Zero revient et s’arrête aussi brusquement, il en va de même pour Danmachi, donc on n’en parlera pas cette année, petits moments de plaisir outrageusement disséminés et aussi vite arrachés. N’oublions pas aussi de parler du retour du Roi, de l’infâme, de l’innommable, du légendaire, de l’unique, de l’inénarrable, de Kazuma El Patron. Les vrai(e)s savent.
Je ne peux boucler la séquence sur la tatanne sans parler de trois titres. Et oui, on était sur la séquence de la tatanne en fait.
Demon Slayer a eu sa troisième saison et elle était chiante à mourir. Plus sérieusement, c’était une saison d’entraînement, faut oser le faire. Donc on repassera en fait. Kaiju n°8 s’installe doucement, ça se laisse faire, je vous conseille de miser dessus. Et Solo Leveling rentre dans la cour des grands, avec de belles tatannes, un doubleur qui en veut et la promesse d’un bordel épique sa moman. Affaire à suivre dès maintenant.
Je ne peux boucler la boucle, encore, oui oui, sans évoquer un dernier ch’ti truc.
Dandadan !!
Oui m’sieurs dames, Dandadan est là, enfin, pour envoyer la purée, la sainte, celle qui tâche. Ce fut une tuerie, enfin ! Oui Dandadan est la tuerie de la fin de 2024, celle qu’on attendait plus. Superlatif équivalent pour un DDDestrution que je n’attendais pas mais qui a réussi à me bousculer, à me passionner le temps de dix-sept épisodes.
Bon toutes les bonnes choses ont une fin, donc en vrac, sans transition, suis comme ça moi. My Wife Has No Emotion fut une bonne surprise, entre récit aussi pathétique que touchant, entre justesse et triste embarrassement en font finalement une série tout aussi anecdotique que marquante. Shikanoko tente de ressuscité le récit « nimp » laborieusement mais parvient tout de même a arraché quelques rires francs. Y a une Alya qui parle russe et franchement des waifus russes ça faisait longtemps donc on ne boude pas son plaisir. A côté de ça un Makeine vient relever le niveau, une très bonne surprise. Le jour de congé de Monsieur Méchant était agréable sans plus, le genre de feel good , un Iyashikei pour faire mon mec culturé, qui fait office de tisane légère pour assurer un bon transit. The Grimm Variations par contre était inattendu et fort surprenant, Clamp est toujours là pour assurer le « malaise ».
The Fable était là, posé, basé. On en parle ou pas ? On en parle : c’était bien ! Oui m’sieur dame, malgré une production d’une grande faiblesse, avec l’efficacité de l’économie, preuve des vrai(e)s, des gens du ter-ter, la légende quoi. C’était propre, c’était sale, c’était comme on aime.
On oubliera Mecha Ude, cela est certain.
On termine ce bilan sur deux séries, Shoshimin dont l’arrêt scandaleux en plein milieu de saison est criminel, sûrement voulu vu le thème de la série et bien entendu Oshi no ko deuxième saison qui prouve encore que ce titre est à suivre avec attention. Le niveau était haut, une dinguerie.
Du reste une année agréable mais qui ne fut marquante que peu de fois dont les attentes ne furent pas remplies. Les expectations sont élevées pour 2025 avec des suites de gros titres et des promesses à venir.
Il reste tout de même à noter un retour au format de plus de vingt épisodes d’affilés ce qui n’est pas pour me déplaire, en espérant que la tendance persiste.
GTZ
Le bilan de Matchoss
L’année 2024 continue sur la lancée de 2023 avec une production toujours aussi nombreuse et qui arrive à avoir des séries de qualités dans des genres variés. On a même le retour des Magical Girl. Tout est bon pour faire un anime, que ce soit faire des remake de classiques (Ranma, Kenshin, Spice&Wolf…) ou d’adapter tout ce qui sort sur la plateforme MangaPlus.
Dans ce bilan, je ne parlerais que des séries finies cette année, donc pas de Trillion Game ou de Re:Zero. Je ne vais pas non plus revenir sur DanDaDan, je n’ai pas plus à raconter dessus.
L’année a été généreuse pour les séries d’actions. On a été particulièrement bien servi en termes d’animation avec Solo Leveling et Wistoria qui nous proposent des affrontements bien dantesques ou bien Wind Breaker qui nous a gratifié de très belles chorégraphies de combat. Bleach aussi est revenu en forme après une seconde partie en demi-teinte. Ces séries font leur travail, mais pas plus.
J’ai trouvé beaucoup plus sympathique et engageant Shangri-la Frontier qui est fun et nous propose une bonne plongée dans l’univers des joueurs hardcore de jeux vidéo tout en nous proposant un univers intrigant.
C’est Undead Unluck qui reste pour moi la belle surprise dans ce genre avec son univers fortement influencé par les succès et les échecs des protagonistes. Le coup de la création de la galaxie et des étoiles en guise de punition pour lancer une invasion extra-terrestre est incroyable. Cela n’a peut-être pas l’air de faire sens comme ça, mais c’est la force de la série. Elle s’amuse avec ses concepts et les pouvoirs très originaux pour nous amener à des affrontements et des situations improbables.
Côté Fantasy, l’année a été extrêmement productive et qualitative. Il y a bien évidemment Frieren qui a fait beaucoup parler. C’est une très bonne adaptation avec une belle OST et de l’animation de grande qualité. Ils ont peut-être un peu trop appuyé le côté action et perdu un peu l’aspect poétique et contemplatif du manga sur la fin de saison.
Dungeon Meshi a été une excellente découverte, on a le droit à un lore bien développé, une narration bien menée et des personnages plein de vie. On pourrait se croire dans un petit tranche de vie au départ, mais c’est pour mieux mettre en place les intrigues avant les grandes révélations et les séquences d’actions aux petits oignons.
Côté nouveauté Isekai, pas grand chose à signaler cette année. Je donne trois titres pour les amateurs : Reincarnated as an Aristocrat (intrigue politique), The Weakest Tamer (empathie) et The Wrong way to use healing (comédie).
Pour la science-fiction, heureusement qu’il y avait Dead Dead Demons Dededede Destruction pour nous régaler parce que c’était pas trop le thème de 2024. Heureusement que cette série qui suit la vie d’ados en pleine fin du monde était là pour faire vivre le genre. On y retrouve bien la patte d’Inio Asano avec ses thématiques sociales et le tout avec une très bonne production. Évitez de regarder l’épisode 0 par contre.
Une des petites nouveautés de l’année, c’est le retour des animes de Magical Girl. J’ai particulièrement apprécié la proposition faite par Magilumiere qui traite l’univers des Magical Girl comme l’univers du monde du travail. On y suit une petite start-up et ses petits problèmes face aux grosses entreprises. C’est assez amusant de suivre de vraies adultes professionnelles organiser leur mission pour minimiser les dommages. Sur la fin, la série nous propose une intrigue enthousiasmante sur fond de monstres mutants, vivement la deuxième saison.
J’ai pris beaucoup de plaisir avec les séries de mystère et d’enquêtes cette année.
Tout d’abord avec Shoshimin met en scène des personnages un peu décalés du monde dans leur petites enquêtes du quotidien et leur grandes collations de pâtisseries. C’est très plaisant visuellement et l’histoire nous prend à contre-pied sur la fin de saison. Ce final nous laisse sur notre faim et on se demande ce que l’auteur veut nous raconter avec ses personnages. Il nous faut une suite.
J’ai pris un grand plaisir à suivre Les Carnets de l’Apothicaire qui est une adaptation très propre du manga. Elle arrive à bien retranscrire l’ambiance et le personnage singulier de Mao Mao, fan de poison et d’intrigues à résoudre dans ce palais interdit.
Enfin, Yatagarasu était parfait dans le genre sur sa première moitié. Il nous propose un univers fantastique avec des intrigues de cours complexes entre meurtres, luttes de pouvoirs, trahisons et fausses pistes. C’était la meilleure série de l’année jusqu’à ce qu’arrive sa seconde moitié bien moins entraînante et surprenante même si nécessaire pour construire une éventuelle seconde saison.
Pour finir, il y avait la saison 2 d’Oshi no Ko qui nous a sorti de très beaux visuels et une mise en scène enthousiasmante pour nous faire vivre sa pièce de théâtre 2.0. Mais, elle laissera forcément les amateurs de mystère un peu sur leur fin.
Par contre, j’ai eu plus de mal sur les comédies cette année qui n’ont pas trop su capter mon intérêt. Heureusement que Makeine Too Many Loosing Heroines était là pour jouer avec les codes de la romance. Le casting de ces cœurs brisés était très attachant. La série est desservie par une très bonne animation au service de l’acting et de l’humour. Les dialogues sont dynamiques et vivants et font ressortir les personnalités des personnages. Il y a un bel équilibre entre les moments dramatiques et la comédie.
La troisième saison de Yuru Camp a aussi été très appréciable. Il y a en particulier un épisode qui se démarque où les filles se racontent leur sorties camping et parasitent le récit des autres en y prenant place comme si elles avaient pris part au récit. C’est un gros bazar bien fun et plein d’humour.
En parlant de groupe de filles, deux des meilleures séries de l’année ont débarqué au printemps Girls Band Cry et Jellyfish can’t Swim in the Night dans des genres assez proches où leur groupe leur permette de surmonter leur difficulté. Girls Band Cry impressionne par sa maîtrise de la 3D, en particulier pour ce qui est de l’expressivité des modèles 3D des personnages. La mise en scène n’est pas en reste non plus lors des concerts. Mais, c’est son histoire qui nous happe avec sa protagoniste en pleine rébellion et qui se lance dans la musique pour exorciser son mal-être comme un exutoire.
J’apprécie Jellyfish pour son point de départ un peu différent des animes musicaux classiques. Ici, on suit un collectif d’artistes. Ce ne sont pas des filles qui ont la même passion. Elles ont des ambitions différentes, suivent des chemins différents, mais partagent un même but. Il y a une bonne direction artistique qui brille lors des concerts avec tous ces dessins de méduses qui viennent s’intégrer à l’animation.
Bref, j’ai passé l’année à comparer les deux séries, mais je ne peux pas en choisir une plutôt que l’autre.
Côté romance, j’ai pris du plaisir. Il y a avait les mignonneries et leurs petits couples maladroits et attendrissants avec Archdemon’s Dilemna ou le très joli The Magical Girl and The Evil Lieutenant que je recommande fortement. Mais, dans le genre, la saison 2 de The Danger in my Hearth a été une vraie pépite. Ils en ont fait du chemin nos deux protagonistes depuis cet épisode 1 tout nul. C’est bien fait, on finit par y croire à leur amour et par les encourager. C’est la série qui aura su me réchauffer le cœur cette année.
Dans un genre plus dramatique, je ne peux que recommander très fortement de vous laisser tenter par Days with my Stepsister. Malgré son titre, c’est un anime très subtile et qui fait preuve d’une mise en scène assez unique en lorgnant sur celle qu’on retrouve dans les films et les séries. L’histoire est traitée avec sérieux pour nous faire entrer dans la psychologie des personnages. C’est une œuvre qui a été réalisée avec beaucoup de sérieux et qui donne une impression de maturité que l’on trouve peu dans les séries de romance adolescente.
Dans cette lignée, on pourrait parler de Criminelles Fiançailles qui mêlent intrigues de Yakuza et romance un peu pimentée. Mais, je ne suis pas totalement convaincu par la série. Les personnages sont très bons, mais j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire qui me semble un peu artificielle pour le moment.
Côté film d’animation, ce fut une année un peu plus calme pour moi. Je retiens le très beau et mélancolique Maboroshi. Blue Giant a aussi de belle qualité pour ceux qui apprécie les animes centrés sur des personnages débordant de passion. Puis, les amateurs de jazz seront aux anges.
En parlant de passion, je vous conseille d’aller jeter un oeil à One Piece Fan Letter. 20 minutes dans la peau d’un personnage lambda de One Piece, c’était un plaisir aussi bien pour les yeux que pour le coeur. Une belle lettre d’amour et d’aventure.
Pour finir, Look Back a aussi été une belle expérience à revivre même si je n’ai pas eu autant d’émotions qu’à la lecture. Cela reste une très belle performance artistique.
En conclusion, c’est une année où j’ai un peu de mal à mettre en avant un titre par rapport à un autre. J’ai apprécié beaucoup de séries, mais je connaissais beaucoup d’entre elles auparavant. Ce qui fait qu’au final, seuls Dungeon Meshi, Yatagarasu, Undead Unluck, Makeine, Days with my Stepsister m’ont réellement surpris. Les adaptations de DanDaDan, Look Back Frieren, les Carnets de l’apothicaire ou Dead Dead Demons… sont très bonnes, mais lorsqu’on connaît déjà l’histoire, c’est difficile d’être émerveillé.
Matchoss
Le bilan de RadicalEd
L’année 2024 s’est révélée plutôt riche en terme de productions mais, par manque de temps et par sélectivité, je n’ai pas pu tester beaucoup de nouveautés.
Tout d’abord pour repositionner mes goûts, je regarde plutôt des animes d’aventure, d’action ou de fantasy et j’évite les drames et comédie romantique surtout en milieu scolaire depuis un moment. Désolé, Makeine: Too Many loosing Heroine et Sound Euphonium !
Pour reprendre les choses dans l’ordre, l’année a commencé pour moi avec la suite et fin de 2 séries commencées à l’automne 2023 : Les carnets de l’apothicaire et Frieren.
Ces deux adaptations de manga qui ont vocation à se poursuivre dans les années qui viennent sont celles qui remportent, de mon point de vue, ma sélection pour meilleur anime 2024 car je n’ai pas vu de série qui rivalise. L’une est un drame accompagné d’enquêtes se passant dans un palais impérial chinois et l’autre un voyage dans un univers de fantasy très classique mais narré avec excellence.
Le fait que je n’ai pas trouvé en 2024 de série qui les concurrence est probablement lié à mon choix de privilégier des suites et des remake, qui bien que m’ayant satisfait dans l’ensemble, n’avaient en général pas l’aspect nouveauté nécessaire (ni technique dans pas mal de cas) pour sortir du lot.
Donc, dans la catégorie remake, j’ai surtout noté Spice and Wolves qui ouvre la possibilité à une adaptation complète des Light Novels, et Ranma 1/2 dont j’appréhendais que l’humour des années 80 ait un peu vieilli mais qui, au contraire, me fait toujours autant rire. J’attends la suite avec impatience.
Dans la catégorie des suites, sans s’attarder, car il n’est plus besoin de les présenter : la fin de la saison 2 de Mushoku Tensei a fait le boulot même si j’aurais aimé plus d’épisodes. Monogatari series, Danmachi saison 5 ou Natsume Yujinchô saison 7 continuent leur route et leurs fans respectifs ont été comblés. KonoSuba et Re:Zero ont également poursuivi cette année et j’attends la fin de cet arc de Re:Zero avec impatience !
Pour proposer quelques nouveautés, l’été dernier a vu la diffusion de Karasu wa Aruji o Erabanai commencer : cette série centré sur de l’intrigue politique au sein d’un palais impérial a proposé une histoire bien construite et surtout des personnages attachants. Malheureusement éclipsée par « les Carnets de l’Apothicaire » qui se déroule dans un cadre assez proche, elle mérite cependant d’avoir l’attention du public.
Au niveau action, les adaptations de Kaiju N°8 et de Dandadan ont retenu mon attention. La première suit un groupe de combattant qui tuent des kaiju attaquant régulièrement la ville et la seconde est un peu indescriptible avec son mélange de fantôme/extra-terrestres/exorcistes. Elles bénéficiaient également d’une qualité de production élevée, en particulier DanDaDan, animé par Science SARU. Cependant, je suis un peu passé à côté de ces deux séries car les personnages ne m’ont pas emballés.
Pour conclure, même si je n’ai pas pu regarder beaucoup d’animes, il y avait largement de quoi faire en 2024. Au niveau des tendances, j’ai l’impression que la saturation par rapport aux Isekai se fait sentir mais que le genre qui devra prendre sa place n’est toujours pas connu, une révélation aura peut être lieu en 2025 !
RadicalEd
Conclusion
Avant de finir, voici également la liste selectionnée de façon experte par Shadow8.
Avec des bilans aussi longs il serait étonnant que nous ayons manqué quoi que ce soit mais c’est toujours une possibilité ; n’hésitez donc pas à nous signaler en commentaires les animes notables que nous aurions loupés, à critiquer nos choix et à nous donner les vôtres. En attendant, le staff d’AK vous souhaite une excellente année 2025.
4 commentaires
Merci pour vos Bilans !
C’est toujours un plaisir d’écrire pour le webzine d’Anime-Kun !
Thx Benja pour la bannière et la publication et merci à tous les participants pour leur bilan :)
Et une année de plus !
Frieren for the win pour la très bonne bonne qualité d’adaptation et le voyage \o/
J’étais passé à côté d'Undead Unluck… Probablement à cause de ces complots d’exclu streaming – rajout dans le listing
Malgré un état global de sur-production, l’industrie de la japanime a tout de même relevé de belles surprises durant l’exercice 2024. Et j’abonde dans le sens de ceux/celles qui ont noté Dungeon Meshi, Dandadan, Les Carnets de l’Apothicaire ou encore Look Back pour leurs qualités artistique ou narrative
Merci pour la synthèse dans ce bilan la Team !