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The Dungeon of Black Company : Le travail, c’est la santé !

Publié le 01/08/2018 par dans Manga - 2 commentaires

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L’isekai a de très beaux jours devant lui ! Rivalisant d’ingéniosité (ou presque) pour être unique en soi, les mangas et/ou light novel font tout pour se démarquer. Dans le cas de The Dungeon of Black Company, c’est via le caractère de son personnage et aussi son entourage qu’il sait briller. Ainsi, Kinji a tout d’un NEET, ces personnes qui restent enfermées chez elles, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Mais à la différence d’un NEET normal, Kinji a réussi sa vie dès sa sortie de l’adolescence. Jouer avec les marchés étrangers, faire de la manipulation boursière, et tout ! Résultat : il est rentier à vie. Il a son propre appartement et mène la belle vie tout en se moquant de la plèbe. Un trou qui se forme à ses pieds et boom, le voilà plongé dans un autre monde, rempli de créatures humanoïdes tels des gobelins, hommes-lézards et autres.

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Un seul homme est derrière ce manga : Youhei YASUMURA. C’est d’ailleurs son premier « manga à lui », car sa seule œuvre précédente concernait l’adaptation en manga d’un light novel nommé Anti-Magic Academy : The 35th Test Platoon. Il n’y a pas tant que cela à dire du côté de l’auteur, c’est pourquoi on va retourner presqu’aussitôt sur le manga en lui-même.

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Reprenons où nous en étions. Arrivé dans un nouveau monde, notre héros n’a rien d’un héros en réalité. Non, pas de magie abusée, pas de capacités démentielles, rien de tout ça. Non, malgré sa tentative pour bien se faire voir avec sa tablette électronique, le voilà devenu employé au rabais d’une entreprise gigantesque. Adieu la belle vie, bonjour à celle de larbin et d’esclave. Car oui, notre fameux gaillard n’a le droit de se laver qu’une fois par mois, doit travailler seize heures par jour, 365 jours par an et est dans un dortoir commun.

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Mais voilà … C’est là où le manga brille ! C’est que Kinji est une véritable ordure. Oh, bien entendu, il va tout faire pour arranger sa situation … quitte à ce que ça soient les pires aberrations. Comme manipuler un camarade par de belles paroles, ou alors toute son équipe avec un bâton d’hypnose trouvé dans les mines, tout est bon pour retrouver son train de vie comme auparavant. Car oui, Kinji est un enfoiré, il le sait, il ne s’en cache pas, et ce n’est pas parce qu’il a maintenant une dragonne gloutonne à nourrir pour être tranquille, que ça va l’arrêter. Et le nom du manga fait référence à quoi ? Tout simplement à l’organisation créée « au noir » de notre cher « héros » à la fin de ce tome.

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Graphiquement, le manga ne se veut pas « tape à l’oeil ». Le dessin est sobre mais en même temps des plus appréciables. Oui, la « cheffe » démoniaque est très jolie, comme la dragonne sous forme humaine. Mais il en est de même pour les autres humanoïdes ou les monstres, qui sont eux aussi bien dessinés. Pour l’histoire en elle-même, ce premier tome veut nous montrer à quel point le héros est malicieux et débrouillard bien que tout cela se retourne contre lui à son grand désarroi, l’endettant encore plus. Il faudra attendre principalement le prochaine tome pour savoir plus exactement ce qu’il compte faire avec sa « Compagnie Noire » nouvellement formée.

Pour un premier tome, il faut avouer que The Dungeon of Black Company est très appréciable. Sur une première lecture, car il ne s’agit pas là d’un isekai banal comme la majorité qui pullule ces dernières années, mais aussi sur sa seconde lecture. Car oui, si on s’y intéresse de plus près, on peut voir dans les dialogues de la cheffe de l’entreprise des discours que bon nombre de patrons font à leurs employés, et encore plus au Japon. « Travaillez plus quitte à en mourir, le sourire aux lèvres, pour notre entreprise ! » et autres citations du genre nous montrent bien là l’état d’esprit de certains dirigeants de notre monde actuel.

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Ainsi, pour conclure, ce premier tome se démarque des diverses nouveautés de ces derniers mois en prenant à contre-pied l’actuelle tendance du moment qu’est l’isekai héroïque. Avec un anti-héros, car c’est son cas même si le terme héros ne lui conviendrait pas, à sa tête, la compagnie noire a beaucoup à faire pour se démarquer et s’en sortir. C’est bien là tout le mal qu’on peut lui souhaiter. La série étant toujours en cours bien qu’assez lente entre ses sorties, nous devrons prendre notre mal en patience dès que le troisième sera sorti, mais d’ici là, ce premier tome peut être considéré comme une valeur sûre pour ceux qui veulent un peu de changement.

Premier volume déjà disponible depuis le 5 juillet 2018 aux éditions Komikku. Prix : 7,90€

2 commentaires

Un très bon article. Mais c’est celui-ci le manga marxiste ?

Bien entendu, tu te doutes que j’exagère un peu sur le sujet !
Patronat, tout ça … :)

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