The World is Still Beautiful : It’s a tender rain
The World is Stil Beautiful est une romance. Une jolie romance, teintée d’un peu de mystique, de personnalités que tout oppose et qui se rapproche pour autant, de complots, et tout cela dans une époque moyenâgeuse. Quoi de mieux alors pour quelqu’un qui apprécie les histoires à l’eau de rose, du moment que l’on évite les clichés lambda comme la rencontre à l’improviste dans un lycée et le coup de foudre au premier regard. Pourtant, le début n’était pas propice à la surprise : une jeune femme, Niki, princesse du royaume de la pluie, est envoyée au prince du royaume du soleil, Livius 1er, un être terrifiant qui a réussi à imposer son pouvoir dans le monde en quelques années. Mais Livius 1er n’a rien d’un être terrifiant, ce n’est qu’un adolescent.
Dai SHIINA, la mangaka derrière The World is Still Beautiful, n’est pas à son premier coup d’essai. Néanmoins, ses précédentes œuvres étaient courtes ; en one-shot ou en deux volumes. Avec ce dernier manga, Dai SHIINA semble rentrer dans la cour des grand(-e)s. Reste à découvrir si la qualité est au rendez-vous… Neuf volumes sont déjà sortis au Japon et l’histoire ne semble pas s’essouffler. Et que dire de la patte graphique de l’auteur, est-ce qu’elle collerait avec ce que l’on pense d’un shojo ?
Encore une fois une belle surprise. J’ai une vision stéréotypée du shojo. Quand on me dit shojo, j’imagine des étoiles dans les yeux et mille effets de lumière quand le héros passe à côté de l’héroïne. Mais ici, j’ai bel et bien l’impression de ne pas lire une histoire d’amour. Le côté humoristique, la relation entre nos deux héros ou les personnes qui les entourent : l’histoire n’est pas cucul la praline. Tout y est fait pour rendre la lecture agréable. Bien que j’ai regardé l’animé en premier et qu’on perd le très beau thème Tender Rain dans le format papier, j’ai davantage apprécié ce premier tome grâce à de petites différences. Certains points se retrouvent renforcés comme le caractère taquin et un peu pervers de Livius 1er.
La seule tristesse de ce premier volume est d’avoir appris à côté que les trois vieux conseillers royaux ne sont pas présents dans le manga, car exclusifs à l’animé. Peut-être qu’au fil des derniers chapitres, l’auteur aura la bonne idée de les rajouter ?
En conclusion, The World is Still Beautiful est l’un de ces rares mangas basés sur une ligne directrice sentimentale qui arrive à m’intéresser. Tout ce qui l’entoure est d’une qualité indéniable. Je ne suis pas très friand des shojos situés dans un univers contemporain classique, aussi, dès que cela se démarque, d’une façon ou d’une autre, mon intérêt s’en retrouve piqué. Il me faut avouer que je suis simplement plus apte à apprécier une série si elle se base dans un monde moyenâgeux parcouru par la magie ou dans le domaine de la fantasy.
Avec un premier volume riche en présentations, difficile de bouder la lecture de ce qui semble être une bonne série en devenir. Le seul reproche que certains lecteurs déclarent, concerne le changement de prénom de Niké (en version originale) pour Niki. J’attends de voir maintenant jusqu’où pourra tenir l’intrigue sans tourner en rond, chose qui arrive inévitablement dans la majorité des cas. Mais pour un premier volume, The World is Still Beautiful se classe déjà parmi mes chouchous en shojo pour cette année 2015.
Disponible depuis le 11 février 2015 aux éditions Delcourt. Prix : 6,99€
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