Toradora – Episode 13
Toradora fait partie des bonnes surprises de l’automne 2008. Je ne pensais pas adhérer un jour à une série « Kagamin » mais Yui Horie illumine de sa classe la série *mode fanboy ON*
Plus sérieusement, ce n’est heureusement pas tout. La technique faillit bien souvent avec un chara-design anguleux et une animation au cachet « pantin désarticulé » qu’on aimerait bien ne plus voir sur un écran – même si les plus irréductibles des fans de J.C Staff diront que c’est la marque de fabrique du studio. Mais, sous des dehors assez conventionnels, la série arrive toujours à nous émouvoir et même à nous surprendre à l’occasion. A mi-chemin entre comédie et drame, cet épisode est une preuve supplémentaire – si besoin était – que Toradora essaye de se démarquer des stéréotypes dans lesquels beaucoup – moi le premier – ont cherché à l’enfermer à ses débuts.
Ce treizième épisode conclue un mini-arc où le spectateur a pu apprendre les raisons pour lesquelles Taiga vit seule. Dès le début, j’avais perçu l’égoïsme de Ryuji qui cherchait à accomplir ses rêves par l’intermédiaire de son amie, j’étais en revanche dans le brouillard sur la colère de Taiga envers son père. Là où d’autres mangas ont tendance à chercher des causes profondes un peu loin, Toradora joue avec justesse la carte de la simplicité. L’émotion visée est ainsi bien plus percutante : plus de spectateurs peuvent se rappeler d’un exemple similaire dans leur vie ou chez leurs proches. J’apprécie aussi que Shaft n’ait pas surjoué dans le pathos : pas de grandes eaux, juste le goût salé des larmes sur vos lèvres quand vous souriez. Ne dit-on pas que, plus que la haine, le sentiment qui nous blesse le plus profondément est l’indifférence ? Particulièrement quand il s’agit d’un proche.
Cet épisode fait avancer les relations entre nos différents personnages. Ami est plus en retrait mais elle semble mûre et – et c’est là toute la différence avec le temps où elle n’assumait pas ses démons – libre. Je trouve original le positionnement que lui ont donné les scénaristes : je présumais qu’elle avait des sentiments pour notre rebelle malgré lui. Je me demande quel sera son « angle d’attaque ». La plus grande avancée reste cependant la relation entre Ryuji et Minori : fâchés un temps, ils se retrouvent dans l’amitié de Taiga et je pense que Minori commence à soupçonner les sentiments de Ryuji. Taiga, elle, se montre un peu plus entreprenante envers Kitamura et, désormais de retour dans la famille qu’elle a choisie, je ne vois pas ce qui pourrait l’arrêter.
A moins qu’il n’y ait quelque chose entre le vice-président et la présidente du club des étudiants. Kitamura semble en tout cas porter beaucoup d’intérêt envers son aînée…
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