Umi Monogatari – Magical girls d’été
Après quatre épisodes de Umi Monogatari, je ne sais vraiment pas par où commencer pour décrire cet OVNI qui se regarde toutefois facilement.
Tout commence lorsque Marin, créature de la mer, trouve un anneau au fond de l’eau. Il est tellement beau qu’elle décide de remonter à la surface pour retrouver son propriétaire. Sa petite sœur, Urin, décide de l’accompagner parce qu’elle craint les créatures de la surface et veut garder un œil sur sa sœur. Elles arrivent alors sur une île où elles finissent par rencontrer la propriétaire de la bague. Kanon, jeune insulaire de 18 ans, ne veut plus entendre parler de cette bague car c’était un cadeau de son petit ami qui vient de rompre. Elle s’empare de l’anneau et le jette à nouveau très loin. Marin ne se laisse pas décourager et retourne le chercher. Urin qui veut rentrer le plus vite possible chez elle se décide à l’aider. Elle le retrouve enfin mais descelle par accident une créature malfaisante qui ne peut être contrée que par les prêtresses de l’eau et du ciel. La prêtresse de l’eau se révéle être Marin… Mais qui peut bien être la prêtresse du ciel ? Vous l’aurez deviné, la prêtresse du ciel n’est pas difficile à trouver…
La dynamique est difficile à cerner au départ. Sur fond de musique calme, l’opening alterne moments reposants et d’autres plus énergiques. Surtout que l’on s’attend tout du long à ce que la musique s’énerve un peu et puis non. Ça se poursuit avec le début du premier épisode qui est vraiment très calme, la vie sous l’eau semble reposante. Que nenni, dès que les sœurs remontent à la surface, le ton change, ça pétille de tous les côtés. Entre Marin, naïve et marrante à la fois, Urin, effrayée mais têtue et Kanon complètement tarée qui se balade avec une aura maléfique, on est servis en démonstration de dynamisme. Sans oublier la mère de Kanon, qui a aussi son petit grain de folie et me fait doucement penser à Weda de Hare + Guu, l’alcool en moins.
Puis l’ending vient éteindre tout ça avec une animation calme, mais une chanson que je ne pourrais pas écouter une deuxième fois tellement la voix m’a fait mal aux oreilles.
Cela dit le chara-design est vraiment soigné, la plupart des protagonistes étant des femmes, ce n’est pas non plus un exploit. Car oui, je trouve que les traits de femmes sont plus faciles à rendre beaux que ceux des hommes.
Les décors et les couleurs ajoutent à l’atmosphère de plage, de dynamisme pétillant et de folie qu’entretien très bien le caractère de Kanon.
Rien ne semble être si particulier jusqu’ici. À part le fait que nos gentilles damoiselles sont extrêmement court-vêtues. Ben oui dans la mer, y’a pas besoin de vêtements, un maillot deux pièces ça suffit! Mais alors faudra m’expliquer pourquoi la composante mâle de cette espèce est tellement habillée qu’on se demande comment ils peuvent se mouvoir facilement dans l’eau avec autant de tissus sur eux.
Mais alors pourquoi je traite cette série d’OVNI?
Vous avez donc plusieurs choix pour vous :
– Personne (exception faite de Kanon qui s’y fera vite néanmoins) ne trouve bizarre qu’une tortue, d’une, marche sur deux pattes, de deux, parle, de trois, porte un chapeau ridicule, de quatre, se soit transformée en pierre toute seule et de cinq, comme si ça ne suffisait pas, crache du feu!
– Personne ne tique non plus sur le fait que nos créatures marines sont pourvues de… deux jambes! Il est vrai qu’en pleine mer, des jambes c’est très utile.
– L’entité maléfique, Sedna, n’étant pas encore capable de se battre par elle-même, évidemment sinon ce ne serait pas marrant, envoie des émissaires de la mer contaminés par sa noirceur. Tout d’abord effrayants, ces émissaires sont purifiés par Marin (parce que c’est une gentille, elle ne tue pas voyons!) et ces terrifiants adversaires se trouvent être une pieuvre toute mignonne ou encore des poissons. Que des créatures plus mignonnes les unes que les autres au final. On se demande bien comment la noirceur a pu les contaminer…
– La capture de Kanon par le premier émissaire de Sedna aurait pu être un exemple soft de l’article « La tentacule : POURQUOI ? » de Scalix.
– Comme si montrer des filles en maillot de bain ne suffisait pas, on a droit à une belle scène à trois nanas dans une salle de bain (donc nues au cas où vous ayez perdu le fil) remplie de savon et de bulles.
– Les tentatives pour « faire peur » comme le réveil de la tortue ou encore l’arrivée de Warin et Sam (des amis de Marin qui s’inquiètent) ne font ressentir aucune tension. Seulement, il ne faut pas prendre le spectateur pour un débile non plus. Tout ça pour faire de l’humour qui évidemment ne vous fera pas rire. Par contre vous rirez quand même de cette façon de faire, à défaut de râler faut bien rire, jaune…
– Les émissaires de Sedna ne sont que… des femmes (je ne me base que sur quatre épisodes, peut être réussiront-ils à me surprendre plus tard, mais je n’y crois pas trop).
Ceci étant, ça fait quand même sourire et on regarde cette série avec légèreté.
Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu de magical girls avec autant de débordement de bons sentiments. Mais il faut dire que Kanon aide à tout ça, avec son caractère de cochon et son aura maléfique, elle compense le caractère quelque fois trop nunuche de Marin.
Je suis juste un peu déçue du manque de chorégraphie pour la transformation des filles en magical girls. Alors que certains anime ne traitant pas de magical girls nous offrent de superbes chorégraphies, Umi Monogatari fait pâle figure en comparaison. Ça me ferait encore plus plaisir d’en avoir une à deux, avec Marin et Kanon. Oui je sais, je tripe toute seule.
En définitive, Umi Monogatari est à prendre aussi légèrement que la saison pendant laquelle elle est sortie. Laissez-vous portez par l’histoire comme vous vous laisseriez porter par le vent doux de l’été et vous passerez un bon moment!
2 commentaires
Quand tu verras les prochains épisodes, tu trouveras ça moins drôle...
Disons qu'un personnage risque de prendre un tournant un peu différent.
A côté, c'est vraiment une bonne série bien plaisante et tendre...
Facile à regarder... Et j'apprécie énormément l'ending qui est tout simplement magnifique et me fait limite pleurer. :(