Appleseed 2004 bénéficie d'un traitement HD numérique de très bonne facture, un peu "Cell-Shading". C'est curieux au départ, puis on trouve ça agréable et on accroche. En gros, l'impression première est que tout est en 3D, que le dessin des personnage n'est pas simplement "plaqué" sur un décor plus ou moins animé.
La scène d'ouverture (10 premières minutes du film environ, Deunan et son équipe contre les "tanks mitrailleuses" et les cyborgs) est tout simplement bluffante, avec une scène techniquement parfaite, des effets de lumière magnifique. Ce qui se gâte ensuite, c'est le scénario. Certes, Appleseed est peut-être aussi riche que l'univers de GITS, on ne peut pas résumer autant de tomes dans un film... et l'auteur tranche à la serpe son univers pour aller à l'essentiel, mais en 1H30... c'est peine perdue (fallait faire une série TV, qui aurait été plus apte à condenser l'oeuvre Appleseed). Tout reste superbe, mais un peu froid... le scénario reste creux, désespérément creux, et la philosophie du film fait plus "Raoul, pilier de bistrot" que Confucius... ok, on a compris, en tirant par les cheveux, c'est un appel à la tolérance, moi j'ai juste vu du bourrinage visuel entrecoupé de pauses. Ca se regarde, attention, mais il ne faudra pas chercher la complexité absolue d'un Shirow là-dedans.
La musique est parfois sympa, parfois catastrophique, lorsqu'elle ne se résume qu'à un mix sur fond de sample techno Ejay (-> boom boom utchi utchi boom boom utchi utchi...). Bref, y a de l'excellent et du très très médiocre.