Dès les premières minutes, les ingrédients sont donnés : jolies filles, gunfights et mechas… Le contrat est clair, et il sera inutile par la suite d’espérer quoique ce soit en plus, comme un scénario recherché, un brin de psychologie ou même une réalisation exceptionnelle. Cela-dit, ce que l’anime promet, il le distribue efficacement, sans prise de tête aucune.
Donc oui, les filles seront canons et de préférence plutôt légèrement vêtues pour admirer leur plastique superbe à chaque nouvel épisode. Oui, lors des gunfights, ça tirera dans tous les sens en vidant une demi-douzaine de chargeurs sans prendre le temps de recharger, et oui les mechas seront classes et dégageront une aura de puissance pour que leurs pilotes semblent réellement invincibles et badass.
N’attendez pas du scénario une quelconque complexité ou originalité, c’est un classique complot politico-industriel dans lequel un mégalomane se prend pour le roi du monde et entend imposer sa volonté à ses concitoyens par la force. Seules pour l’arrêter, un groupe de vaillantes combattantes qui surveillent ses activités depuis un petit moment déjà se dressent face à lui et n’hésitent pas à combattre une armée pour finalement obtenir la victoire.
C’est aussi simple et basique que ça, et l’histoire n’est qu’un prétexte pour offrir toujours plus de fusillades endiablées, pour le plus grand plaisir du spectateur qui n’en demande pas plus.
Et le meilleur, c’est que ça marche : dans le genre défouloir, c’est un très bon produit qui saura plaire à un large public.
Le revers de la médaille, c’est qu’avec un traitement aussi superficiel, l’anime sonne relativement creux, et de nombreux éléments semblent au final bien inutiles, à commencer par les personnages eux-mêmes.
A vouloir éviter de creuser trop profond, on finit par ne plus s’intéresser qu’au seul quatuor de jolies filles. Et encore, seules Sei et Joe ont un réel semblant de background : Meg’ est la potiche idéale, uniquement présente pour se faire enlever, montrer sa culotte à l’écran et se jeter dans les bras de sa protectrice une fois la bataille terminée. Quant à Amy, hormis qu’elle est une hacker surdouée, on ne sait rien d’autre d’elle (et on s’en fout complètement en fait).
Mais le personnage le plus symptomatique de cette situation reste Kyohei. On nous le présente dès le premier épisode, il apparait régulièrement donc on se dit qu’à un moment il aura un rôle à jouer et son petit moment de gloire… Que nenni, il fait la popote et c’est tout. Même au dernier épisode, alors que tout le casting est de sortie pour coller une rouste au grand méchant, il reste chez lui à travailler sur une nouvelle recette. Je me demande même à quoi peut bien servir cette ultime apparition. Par définition : le personnage inutile, donc indispensable…
Bref, Burst Angel est un bon défouloir devant lequel on s’éclate bien, avec une réalisation correcte mais pas exceptionnelle (qui commence même à dater), mais bien trop superficiel pour marquer le public sur le long terme. Le genre de production jetable qu’on apprécie sur le coup, mais qu’on oubliera rapidement par la suite.
Il laisse un goût d’inachevé jusque dans sa conclusion, mais comme le contrat n’a jamais mentionné un quelconque chef-d’œuvre et qu’il remplit efficacement ses promesses (sans en faire trop non plus), je lui accorde un 7.5 bien mérité.