Bakuretsu Tenchi, l’anime que je voulais regarder depuis longtemps et que j’oubliais sans cesse. À l’époque où il est sorti en France, mes yeux étaient sans cesse attirés vers les illustrations de cette série. Et quelles illustrations ! Les personnages principaux de cette série sont 4 filles qui ne manquent pas d’attirer l’œil.
Je vais faire les présentations de suite, comme ça, ça sera fait. Alors nous avons tout d’abord Jo. Jo est le garçon manqué du groupe, cheveux gris coupés un peu court, des tatouages violets sur les bras et le dos, se baladant en mini-short et mini t-shirt, avec deux gros flingues accrochés à ses hanches. Même en étant le garçon manqué du groupe, elle reste hyper sexy avec ses vêtements courts, faut dire que c’est plus facile de cette manière quand elle doit se battre. Ensuite nous avons Meg. Meg c’est LA pote de Jo. L’une ne va pas sans l’autre, ce n’est pas possible. Et aussi bien Jo est douée avec ses armes et sait se battre, aussi bien Meg est la petite poupée qui se fait tout le temps enlevée et Jo doit inlassablement se porter à son secours. Meg a de magnifiques yeux bleux, porte des vêtements de cowgirl.Très sexy compte tenu de sa cage thoracique très attirante et vu la longueur de sa jupe, les dessinateurs ne se sont pas embêtés et on voit sa culotte sans aucun souci presque tout le temps. Vient ensuite, la beauté asiatique : Sei. Oui, parce que j’ai oublié de le préciser, mais Meg et Jo viennent de New York ! Donc Sei, bien que chinoise justement, a la chance d’avoir la poitrine la plus grosse de la bande, tellement qu’on se demande si elle ne doit pas aussi porter une ceinture de maintien du dos lorsqu’elle marche. Sei est liée à un clan chinois assez puissant, lui conférant un certain pouvoir dans Tokyo. Élevée traditionnellement, cette jeune fille est donc habillée à la mode chinoise la plupart du temps, ce qui ne vous empêchera clairement pas de zieuter sur ses formes vu que le vêtement est fait de telle sorte qu’elle soit totalement à son avantage. Reste notre dernière jeune fille, du haut de ses 11 ans, Amy est une gamine très mignonne portant les classiques couettes des petites filles modèles. Il ne faut pas s’y fier, dans le même style que la très connue Edward Wong Hau Pepelu Tivrusky IV, Amy est un hacker de haut vol. Pour une personne comme moi, très influençable par le moe, la présence d’Amy est appréciable. Cet enfant rajoute un petit côté mignon a cette bande de jeunes filles toutes plus sexys les unes que les autres. Et vu que c’est encore une enfant, son comportement permet de rafraîchir l’ambiance parfois.
Après ces portraits je pense que vous m’aurez compris quand je disais que les illustrations commerciales de cette série n’ont sans cesse fait qu’attirer mon œil. Il faut dire aussi que c’est Gonzo qui est aux commandes, et autant dire que les dessins étaient assez remarquables. Oui, je suis une enfant de la pub je pense, donnez-moi un joli emballage et je vais me laisser tenter. Toujours est-il que depuis sa sortie je voulais voir cet anime et vu la qualité des illustrations, j’avais certaines attentes. Autant vous dire qu’elles ont été comblées. Seulement, ce fut après un petit moment. Oui, le début de cette série est plus que déroutante. Voyez plutôt : le tout commence avec un jeune homme, un certain Kyohei. Ce garçon a la tête typique des seconds rôles un peu niais mais foncièrement trop gentil. Et donc, dans la vie il veut devenir pâtissier mais pour cela il veut partir étudier à l’étranger et doit se faire de l’argent. Une fois passée cette introduction déroutante, on rentre enfin dans le vif du sujet. Kyohei trouve un boulot de cuisinier chez notre quatuor de jeunes filles. Voilà, ce garçon sert à nous présenter nos protagonistes, il ne faudra pas en attendre plus de lui cependant. Bien qu’il a quand même un rôle dans certains épisodes, il est plus que minime. On ne nous servira pas la soupe habituelle du garçon sorti de nulle part qui apprend certains points humains à des filles qui ne connaissent que les armes comme mode de vie. Ouf ! Et merci. On peut donc se concentrer sur l’histoire réelle.
En premier lieu : l’univers. Nous sommes en 2050 dans un Tokyo futuriste et steampunk. Univers somme toute déjà vu où la violence règne dans la rue. Le permis de port d’armes a été élargi, donc que Jo se balade avec deux gros calibres aux hanches est légal bien qu’elle soit encore mineure. Le point intéressant dans tout ceci est que chaque personnage est représentatif d’un point de l’univers. Car bien que l’on puisse dire que l’ambiance est steampunk de prime abord, on se rend vite compte qu’il n’y a pas que ça. Ainsi, on a Amy qui représente le côté « nouvelle technologie » avec ses capacités de hacker et informaticienne, nous emmenant même à un certain moment dans le quartier de la ville où tous ces férus d’informatique et de nouvelles technologies se retrouvent. De son côté, Sei représente le côté traditionnel chinois, la façon de faire à l’ancienne avec les notions de clan, famille et yakuza. Meg de part son style vestimentaire et la musique qui accompagne très bien certaines scènes représente le côté western, on est bien dans un anime de Girls’n Guns au final non ? Tandis que Jo nous plonge totalement dans le style steampunk, entre sa dégaine, le mecha qu’elle pilote et son comportement à ne presque se reposer que sur ces flingues, elle est la représentante de la violence de la rue. Et pour finir on a le gentil Kyohei qui essaye de rappeler qu’il peut y avoir une atmosphère normale, avec des gens qui ne veulent juste qu’aller à l’école, mener une vie tranquille et faire le métier dont ils rêvent sans être mêlés à toute la violence extérieure du monde dans lequel ils vivent. Il y aussi un autre homme dans cette série, le mécano. Oui il ne faut pas oublier le côté entretien du mecha.
Je n’irais pas jusqu’à dire que cet univers est riche, justement parce que bien qu’ayant ces qualités de diversification, il reste cependant un outil de l’histoire. Il est développé de manière cohérente pour faire évoluer le scénario. Il est très bien intégré sans devenir omniprésent à nous frapper sans cesse au visage avec de nouveaux éléments à chaque épisode. La cohérence de l’univers que les scénaristes nous ont servis, est lié à l’histoire et vice versa. Je dois dire que c’est assez agréable de ne s’être jamais dit pendant les 24 épisodes « mais d’où ça sort ce truc ? ».
De cette façon, on en vient à parler de l’histoire. Vu le portrait de chaque personnage de cette série, on finit par s’attendre à une histoire creuse permettant à l’ecchi de se faire la part belle. Ô déception ! L’histoire et la mise en scène sont tellement intéressantes que je me suis fait avoir et que j’ai fini par regarder la série d’un seul trait. Les personnages sont correctement développés, leur histoire commune aussi et l’intrigue de fond n’est pas oublié avec une évolution jusqu’à un final qui restera cohérent jusqu’au bout.
Il y a deux points quelque peu négatifs à soulever cependant. Le premier étant qu’à regarder Bakuretsu Tenchi, on ne peut s’empêcher d’y voir l’influence flagrante de Cowboy Bebop. Quand même ! On se retrouve avec quatre personnes ne se connaissant pas depuis longtemps qui vivent ensemble dans un camion-caravane, avec un mecha à l’arrière. Cette petite bande travaillant sur contrats pour se faire de l’argent. Comment ne pas penser à nos passagers du Cowboy Bebop qui se retrouvent à vivre ensemble, chacun ayant son caractère et travaillant comme chasseurs de primes ? Le deuxième point concerne l’ecchi. Bien que fortement présent tout au long de la série, mais peu gênant vu qu’il est utilisé sans d’incompréhension flagrante, j’ai quand même été déçue quand est arrivé l’épisode « plage, maillots de bains et tentacules ». Même si cet épisode reste cohérent dans la continuité du scénario, je reste cependant complètement interdite devant le besoin d’intégrer systématiquement ce style d’épisode dans une série qui possède d'autres qualités flagrantes. Surtout que le spectateur n’est pas aveugle, les formes des jeunes filles sont assez bien mises en valeur dans les autres épisodes sans avoir besoin de nous sortir des tentacules pour rajouter un pseudo-symbole de bas étage. Au final, ça ne fait que grandement desservir la série. Bakuretsu Tenshi n’est donc pas originale et ne sort pas des sentiers battus.
Heureusement, la déception passe assez vite car l’on revient rapidement dans le feu de l’action. On en oublierait presque cette grosse erreur de parcours des scénaristes. Il faut dire que Gonzo sait y faire. Après des personnages magnifiques, aux courbes plus qu’attractives, les mechas sont très bien réussis. L’animation est fluide et chaque combat fait plaisir à voir. Ce que j’ai aussi beaucoup apprécié avec Bakuretsu Tenchi, c’est que chaque épisode n’est pas un nouveau prétexte pour sortir Jango (le mecha de Jo) et se battre. Non, l’histoire suit son chemin et les mechas comme tout le reste ne sont utilisés seulement quand c’est nécessaire.
Donc, Bakuretsu Tenshi, bien que peu originale quand on l’analyse de plus près, possède quand même un grand nombre de qualités qui lui vaudra un bon 9/10 avec moi. L’histoire est rondement menée, se reposant sur un univers et des personnages cohérents, intéressants et attachants. La mise en scène, le dessin et l’animation ainsi que la musique permettent de captiver le spectateur. En tout cas, pour ma part, je n’ai pas réussi à décrocher. Le final de la série est aussi un point fort, les scénaristes sont restés cohérents avec leur univers et cela fait plaisir.