Benkyô! Benkyô! Benkyô!

» Critique de l'anime Golden Boy par nerokarin le
27 Décembre 2015

Pour les amateurs de japanim qui tenaient dejà debout pendant les années blouson de cuir, 1995 restera gravée dans leur esprit comme l’avènement d'un des précurseurs de l'animation japonaise moderne, à savoir Neon Genesis Evangelion. Pour ma part, je me souviendrai surtout de cette année pour Golden Boy et son protagoniste qui fait du vélo sur une ligne à haute tension (c'est arrivé et j'ai pris des screenshots). Bon pour être tout à fait honnête, j'avais un an en 1995, et par conséquent je faisais probablement des trucs de gosses d'un an, comme baver et manger des insectes. Ce n'est donc que trés récemment que je suis tombé dessus, et j'ai donc décidé par devoir de mémoire, de m'imprégner de l’opulente atmosphere que dégage cette gemme d'une autre époque.

Pour resituer rapidement tout ça, Kintaro est un jeune homme qui décide de tout plaquer et de partir guidon en main à la poursuite ses rêves. Poussé par son insatiable soif de découverte,Il parcourra le japon sur son fidèle vélo, repoussant toujours plus loin les limites de son savoir. Voilà pour la version soft.

Donc Golden boy est un ecchi, et lors des 6 épisodes qui composent l'animé, Kintaro se verra à chaque nouvelle aventure entraîné dans le quotidien d'une jeune femme équipée de mensurations Gainax, et bla bla, elle tombe amoureuse de lui à la fin, schéma classique . "C'est complètement con" me direz vous, et à cette affirmation j'ajouterai " Oui, mais c'est rigolo".
Je n'ai personnellement jamais considéré le fan service en soi comme une tarre , et par conséquent Je ne le décrie que si j'estime que ce dernier est invasif, hors ton et donc instaure une atmosphere parasite, qui entre en inadéquation avec la personnalité dominante de l'animé. Dans le cas de Golden boy, ou l'une des premieres scènes est un plaidoyer en faveur du latex, je trouve pas grand chose à redire. L'animé se consomme donc comme une pure comédie à penchant érotique.

La série offre donc de sympathiques moments de comédie et n'essaye jamais d'échapper à ce qu'elle est : un divertissement simple et trés terre à terre. Mais L'aspect le plus plaisant de Golden boy à mon sens reste cette constante atmosphere qui enrobe les différentes histoires, procurant une personnalité distincte à l'animé, très road-tripesque. Une atmosphere que le personnage de Kintaro qui prend cette histoire d'école de la vie très au sérieux, porte sur ses épaules du début à la fin,

Dans une démarche trés critique envers le système scolaire et noyée dans l'absurde , on nous met face à un protagoniste qui doit tout apprendre à zero. Kintaro, tout frais sorti de l'école, mais néanmoins complètement ignorant des choses de la vie, parcourt le japon avec un oeil intéressé mais inexpérimenté, si bien qu'on a l'impression d'assister à une nouvelle leçon à chaque épisode. Sa candeur, et son approche trés studieuse des choses prêtent souvent à sourire et la curiosité dont il fait preuve est palpable, ce qui procure à chaque nouvel arc un petit sentiment de découverte. L'empathie est quasi instantanée, et l'enthousiasme à toute épreuve de Kintaro fait un peu de Golden boy l'animé Feel good des 90's.

Coté ombres au tableau , on déplorera le soin inégal apporté aux différentes protagonistes ( et par conséquent aux histoires), et certaines blagues qui ne font pas vraiment mouche, dont un brisage de quatrième mur un brin poussif et un dernier épisode un peu hors ton. Le format est trés court aussi, mais je ne pense pas que ce soit un mal.

Un moment globalement sympathique que celui que j'ai passé devant cet animé. Mais si vous avez l'ecchi en horreur , sachez que vous allez peut être sauter dans le zodiac vu que certaines scènes relèvent d'avantage du soft hentai. C'est convenu et souvent prévisible, mais si vous avez envie de regarder un truc drôle, un peu con ( Le mec roule sur le cable comme sur une autoroute), et qui commence à chaque épisode avec un opening qui sent bon la décennie du * référence pop culture aléatoire* , alors cette marmite trépidante, remplie à ras de bons sentiments et de lingerie fine qu'est Golden boy vous attends avec un petit regard lubrique.

Postface d’ambiguïté : Je tiens à avertir les plus sensibles d'entre vous que le protagoniste de l'oeuvre citée plus haut entretiens des rapports ambigus, presque Freudiens avec ce qui pour nous ne serait qu'un vulgaire siège de toilette. Me voilà exempt de toute responsabilité quant aux éventuelles conséquences embarrassantes de votre visionnage.

Verdict :7/10
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A propos de l'auteur

nerokarin, inscrit depuis le 21/01/2014.
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