Dans la vie il y a trois types d'animes : les marrants, les pas marrants et ceux qui prétendent l'être. Vous aurez compris dans laquelle des trois s'impose ce Boku wa Tomodachi ga Sukunai (par la suite présenté sous l'acronyme Blabla).
Blabla c'est donc une série qui se voudrait marrante en alignant les références otakuesques, les quiproquos, les déboires amoureux d'une nouvelle victime du harem et autres scènes guignolesques à souhait. Sur le papier c'est pas mal, en pratique c'est déjà moins ça.
Mais avant de cracher à la face d'une énième série ecchiesque principalement destinée à nos étranges amis japonais, faisons quelques concessions. Comptons d'abord sur un speech initial pour le moins original : la création d'un club pour sans-amis. Partant d'une idée assez drôle, Blabla nous propose en guise d'introduction deux personnages qui ne sentent certes pas le neuf mais restent plutôt attachants. D'un côté cette pauvre fille qui parle à un ami imaginaire, de l'autre ce blond que tout le monde prend pour une racaille suite à une accumulation de malentendus. C'est assez sympa et on sourit.
Mais ça c'était avant. Avant que ne s'accumulent les personnages féminins (et un trap), les caractères insupportables, les têtes à claques, les abruties et tous les clichés récurrents au harem. On ne nous épargne rien : la renfrognée, l'intello, la charmée, la soeur et la bonne soeur... Wait, la bonne soeur ? Bref, passons.
Quelques épisodes nous font passer agréablement le temps, notamment celui tourné autour du jeu vidéo où les plus calés en RPGs pourront crâner en annonçant fièrement qu'il y avait clin d'oeil à Romancing Saga. Malheureusement sur 12 épisodes, seuls un tiers présente véritablement un intérêt, les autres proposant ce qu'il faut de lieux communs avec évidemment le fameux passage piscine et gros plans sur les bouts de fesses, les feux d'artifice en yukatas pendant je ne sais quelle fête... Il manquait juste le karaoké... Ah ben non, on l'a aussi eu.
Pour autant notre voyage laborieux dans cette série sans grand argument propose quelques escales appréciables via des flashbacks bienvenus faisant référence au passé de Kodaka et Yozora. C'est tout mignon, juste ce qu'il faut pour nous faire oublier l'espace de quelques minutes la vulgarité et la banalité ambiante de la série depuis son deuxième épisode.
Il n'y aura pas grand chose d'autre à raconter dans cette critique, le reste étant dans la moyenne basse de ce qu'il se fait actuellement. Des pistes oubliées instantanément, des openings/endings qu'on s'empresse de passer, une empreinte graphique sans intérêt, un chara-design bofesque et des décors vides.
Blabla c'est pas non plus à expulser dans sa cuvette mais ça n'a clairement rien d'assez prenant ou nouveau pour me faire signer pour une saison 2 déjà lancée. M'enfin j'imagine sans problème son succès sur l'archipel nippon.