Candy boy est un yuri et rien que pour ça, la moitié des personnes qui ont lu ceci ont déjà abandonné le peu de volonté qu'ils avaient pour commencer la série. Étrange de voir ce phénomène quand on voit la monté en popularité de son homologue qu'est le yaoi. Le yuri fâche sur notre contré et de manière plutôt étrange, heureusement que je suis là pour un peu le sauver (à ma manière). Non, pasque je les vois de loin les gens qui pointent du doigt sur le yuri, hein ?
Candy boy est donc une série au format quelque peu étrange de 7x15 minutes où il ne se passe absolument RIEN, mise à part deux trois trucs, le dernier épisode (je ne parle pas des épisodes spéciaux) ne changent pas grand chose des premiers épisodes. On suit le quotidien des deux sœurs ayant une relation plutôt incestueuse entre elles, mais aussi avec la présence du personnage de Sakuya, une élève elle aussi amoureuse d'une des sœurs puis plus tard avec l'entrée de la troisième soeur qui (oh !) éprouve aussi de l'affection pour ses soeurs. Et puis ... c'est tout, oué, ça fait beaucoup de lesbiennes pour peu de personnage. Pourtant j'approuve ce choix, notamment par le fait que par le format réduit, il aurait été sûrement assez chiant d'apporter d'autres personnages.
Bien évidemment, cette introduction amène à penser qu'on est plongé dans un vieux trip pervers, et c'est bien là que la série est intéressante, car le yuri bien que très présent n'en est pas pour autant lourd, il est en quelque sorte caché. Et même si on n'est pas habitué à ce genre de situation, on se laisse parfois prendre (et ne voyait pas d'image derrière cette phrase). Les personnages sont quant à eux plutôt sympa sans casser des briques, les deux sœurs vont bien ensemble et le personnage de Sakurai m'a plutôt surpris car même après le 1er épisode, je l'imaginais différemment. Certains ont trouvé la 3ème sœur lourde, de mon coté ça allait même si elle ajoute un coté mélodramatique qui n'a pas sa place dans la série.
Mais bon, s'il y a bien une uber raison pour laquelle j'ai regardé cette série en un jour (oui oui, vous avez bien lu), c'est bien le travail de chara design que j'ai trouvé très accrocheur. Ça faisait longtemps que j'attendais un type comme Habe Tatari, apportant un chara design un peu plus complexe qu'à l'habitude, les personnages ont du style, ils n'ont pas TOUJOURS la même coupe pendant 24 épisodes. Un chara design qui se rapproche quelque peu de celui de Nana et qui en jète. Je ne suis pas du tout fan de mode, tout le contraire mais franchement, ça me donne du bonheur de voir un vrai travail concernant les tenus et les accessoires, c'était à croire que le bon travail de chara design se résumait actuellement à faire une figure moe. Mais non ! Merci Habe Tatari !
Mais bon, le chara design ne sauve pas tout, si l'animation est bien réalisée c'est incroyablement lent, autant que la trame de la série, on tombe sur de nombreux plans fixes, qui se répètent même parfois d'un épisode à l'autre ! Et au final, on s'ennuie, il ne se passe rien, que ce soit sur le fond ou à l'extérieur. Je ne dirais donc pas qu'on peut critiquer Candy Boy car c'est du yuri, non. Mais l'animé aurait sérieusement gagné à avoir une trame bien plus approfondie au lieu de nous balancer du slice of life à l'intérêt quelconque. Malheureusement la bande son ne sauve pas la mise non plus, en fait j'en ai aucun souvenir pour tout dire. Candy boy restera donc une série qui restera sûrement un coup de vent dans l'année pour beaucoup, je ne pense pas qu'elle me restera non plus très longtemps mais elle m'aura au moins fait découvrir un artiste prometteur. Je lui mets tout de même un 5 car je ne peux pas me dire que j'ai passé un moment désagréable.