Le studio J.C staff rend enfin hommage à la mangaka Nekojiru, disparue en 1998. Cette OAV de très grand luxe prend le contrepied total de la série Nekojiru Gekijou, et n'a strictement plus rien à voir avec quoi que ce soit de South Parkien.
Ici c'est la veine poétique et onirique du Manga Nekojiru Udon qui est explorée.
Et l'on peut dire que c'est une très grande réussite. Certes, la réalisation ne bénéficie pas d'un budget faramineux, mais la mise en scène masque totalement cette lacune, pour innover à chaque plan. La soeur de Nyatto manque de se noyer dans la baignoire en jouant avec ses petites voitures... Le médecin dit qu'elle est morte, mais Nyatto parvient à retrouver une moitié de l'âme de Nyatta, qui retrouve ainsi la seule faculté de se déplacer.
C'est le commencement d'un voyage poétique en quête de la moitié manquante. On passe par l'onirisme des rêves agréables, avec un spectacle surréaliste sous un chapiteau, pour atteindre le malaise des cauchemars, et l'équivoque du demi-sommeil, lors d'une traversée du désert magique, à dos de chameau fait entièrement d'eau. Ce sont vos rêves d'enfant les plus fous qui sont réalisés dans Cat Soup !
Il n'y a pas de dialogues, ils sont représentés par de rares bulles, et le traitement du son est tout bonnement inédit, on n'a jamais entendu ça. C'est un véritable rêve éveillé que vous propose Cat Soup, une demie-heure d'enchantement où le bizarre côtoie le magique, où tous les sons sont (héhé) étouffés, où seuls les symboles existent.
A ne pas manquer. Il n'y a même pas besoin d'avoir de sous-titres, sachant qu'il n'y a pas de paroles !