Prenez les bons éléments de Hikaru no Go.
Prenez les bons éléments (car il y en a, d'où un terrible sentiment de frustration) de Saki.
Chihayafuru a tout cela, cette série a marqué les points qu'il fallait.
Déjà dans ces deux autres séries, vous avez un univers unisexe, tandis que la richesse de celui-ci vient de la parité entre les joueurs, bien que les catégories féminine et masculine soient séparées.
Ce qui m'avait rebuté, c'est le tag "triangle amoureux". Or, même si le lacrymomètre des personnages explose dans cette série (à mon goût), elles sont liées à l'esprit de compétition et non à une romance à l'eau de rose. Au contraire, cet aspect-ci est finement exploré, avec le renfort merveilleux des cent poèmes traditionnels.
Je m'étonne de ne pas voir le tag "sport", par contre. Vous allez revoir une vision préconçue d'un jeu de cartes.
Les dessins sont superbes, aussi lumineux qu'un kimono de soie. La musique est bonne, bien que parfois agaçante car basée sur bon nombre de dissonances ; remarquez, lorsque l'on sait que le sujet traité est le karuta, et que l'on apprend en quoi il consiste, cela semble très bien joué.
Les personnages sont aboutis, aux caractères et talents très divers bien que leur affinité principale soit le jeu de karuta. En fait, ils sont eux-mêmes comme des monstres d'un jeu de cartes, dont les attributs sont la mémoire, la vitesse, le sens littéraire, le timing, la stratégie et l'endurance.
C'est un univers à part entière que l'on découvre, inséré dans une banale vie de lycéens.
On s'attend aux clichés du génie, au surnaturel, mais ils n'arrivent pas et c'est tant mieux.
Merci beaucoup pour cette partie. Car on en voudrait une revanche, voire même une belle,
d'autant plus que l'épisode final appelle tant à une suite...!
J'aurais mis 9 à HnG, ce sera 8 pour cette série : trop de larmes tuent les larmes ! Oui, cela constitue mon seul grief, et j'en assume la pauvreté.
Ps : vous pouvez sauter l'épisode 16, constitué de rediff et de mini-histoires sans grand intérêt.