Durant ces dernières années foules de "Magic School" animes sont sorties. Pour la plupart de qualité médiocre, enfin je dis ça, mais techniquement j'en ai vu qu'une seule The Irregular, et l'expérience m'a tellement écœuré que j'ai rebroussé chemin pour longtemps.
Arrive Chivalry, après quelques commentaires et articles intéressants glané sur le net (en particulier sur le forum d'anime-kun) me suis lancé dans l'entreprise. Surtout que des avis d'anciens de l'animation ayant abandonnés le support durant de longues années m'ont indiqué que la série fleurait le bon vieux temps.
Mais de quel bon vieux temps parle le GTZ dans le cas présent ? Je me dois malgré tout de le préciser. On entend souvent dire du "avant c'était mieux", ou autre sophismes du genre, globalement c'est tout aussi vrai que faux. Cela dépend de ce qu'on recherche et de si on arrive à évoluer avec son temps, à comprendre que le média change forcément, accaparant ce qui a été une première découverte pour en faire une habitude. Souvent en moins bien, parfois en mieux et la on se réclame de ce temps révolus, clamant "Voilà, c'était ça qu'était bon à l'ancienne, quand ça me respectait et tout !".
Passons les élucubrations d'un trentenaire qui divague sur le passé en se servant sournoisement d'un "on" à la place d'un "je". Dans le cas présent, Chivalry of The Failed Knight, le côté à l'ancienne est dans le fait que c'est un peu nul mais qu'c'est quand même bien. Est ce que vous voyez ce que je veux dire ? A l'instar de ces films des années 90, exagérés et assumés, Rakudaï no Kishi fourni le divertissement souhaité tout en traînant son lot d'écueils scénaristiques et scéniques (comme la petite sœur par exemple). Mais au lieu de nous les mettre à dos, ses erreurs lui donnent curieusement un certain charme (elle se tatanne avec passion la petite sœur). Une naïveté et un aspect authentique ressort de ce classicisme éhonté.
Détaillons, détaillons. Cette transformation est surtout du à la réalisation de cette série. La matière première n'est pas dans les hauts standings, autant vous l'avouez de suite, elle est pas très fraîche. Pas qu'elle sent le renfermé, ni que la viande a tourné, mais le gourmet avisé s'y reprendra a deux fois avant de planter la fourchette. Le carnassier négligent (et vieillissant), celui qu'en a rien a battre (depuis le temps il a l'estomac solide), lui la bouffera sans se poser de question. Et la vient la surprise. Passé le premier épisode, charmant, vient les deux suivants. Un petit passage dans une arène, le petit crie qui faut, "Adrienne !!!!", et BIM ! Bibi il était à fond dedans. Rien que ça, cet épisode 3, a suffit pour m'acheter totalement. Faut dire j'ai la corde sensible et le début m'avait préparé. Les histoires de loosers au bon cœur, qui donne tous ce qui peuvent et qu'on des bollocks comme des montagnes. Moi ça me botte, surtout quand y a romance et tout et que ça lui donne quatre fois plus de bollocks au moment où y faut. De plus c'est pas fait avec les pieds. Ce petit passage cité au dessus, dans les mains d'une loutre arriviste, aurait été catastrophique. La, les mecs au manettes, ils ont la passion, y a le budget et y a l'équipe. Ils l'aiment leur petite série et ils y ont mis du cœur.
En fait, c'est ça Chivalry of The Failed Knight - ouais j'annonce c'est comme ça c'est moi qui tape la critique c'est pas vous - la passion d'une série bien faite, le divertissement propre et simple. Sur une récit classique de rejeté à la japonaise qui se pousse au maximum pour atteindre la reconnaissance, cet animé nous délivre une jolie histoire qui respire la passion et le dépassement de soi. On agrémente tout ça de tatannes fort bien cool, faut pas déconner c'est pour ça que j'ai regardé l'anime en fait, d'une romance agréable qui supporte bien l'anime, de personnages honnêtes sans être exceptionnel pour autant et d'un petit final tout comme y faut et hop on a le petit divertissement qui fait plaisir. Celui qui fait bien passé le temps, tout ça tout ça.
Bon on pourra reprocher, éventuellement, que la série n'atteigne pas le but énoncé mais bon finalement. Autant être franc avec vous, encore, on s'en fou du but final dans cette anime, ce qui nous intéresse c'est ce p'tit Kurogane et la p'tite Stella. On veut qu'il ait le sourire le gamin, le vrai celui du mec épanouis, qu'il mérite sa femme et se tienne tout droit bien fière.
Parce qu'il mérite, il pèse dans le gamu le bordel. C'est un bon.
Il se tape au kakana quoi ! Il fait ça à l'ancienne ! Il maîtrise le Hiten Mitsurugi !
6.5