Rakudai Kishin no Cavalry a fait parler de lui, personne ne peut dire le contraire. En effet, beaucoup de petits meitantei en herbes ont remarqué ingénieusement la ressemblance avec un autre anime sorti la même saison : Asterisk War. Voilà qui était bien cocasse ! Lequel a été le meilleur ? Chacun a son avis dessus et il faudrait les comparer rigoureusement pour donner une réponse argumentée et emplie de savoir satisfaisant tout le monde. Au risque de vous décevoir, je n'ai pas encore vu Asterisk War, il faut dire que j'aime prendre mon temps ! Pour ma part, ils ont tous les deux d'excellents openings, mais Asterisk a un ending plus sympathique à écouter... c'est bon, j'ai fini de les comparer !
A la veille de la Saint Valentin, analysons donc durant cette treizième critique le fameux Chivalry of the Failed Knight.
Pourquoi le regarder ? Tout d'abord, parce qu'il y'a de la romance, pardi et de la vrai ! Pas de cycle sans fin trempé de déclarations subjectives où Protagoniste 1 n'arrive pas à déchiffrer les sentiments de Protagoniste 2 et vice-versa ! Rakudai Kishi no Cavalry décide de rentrer dans le lard à la rugbymen sans passer par cette case. Dans le format presque conventionnel des douze épisodes, ils font le choix malin de mettre rapidement la romance aux centres des débats afin d'attirer un public toujours très friand d'amour et surtout de couples. Il est d'ailleurs a noter, que la mise en place de la romance s'effectue à vitesse similaire dans le manga (que j'ai vite feuilleté entre les lignes). La proximité avec un autre support (manga ou Light Novel) est toujours bon à prendre, si une quelconque envie de connaître la suite traverserait la tête d'autrui.
Quoi d'autre ? Bah Ikki, il est badass, a un but (manquant peut-être d'ambition) et sait comment il peut y parvenir ! Quand on regarde de tous les côtés, on comprend qu'il dégage un aura spéciale tout en soulevant un lourd passé (ça sonne quand même "lambda" tout ça). Considéré comme une belle bouse inapte à la magie, on sent au fond de lui qu'il a la rage de vaincre et qu'il veut fermer le caquet de tous ses détracteurs, grâce à son épée et rien d'autre. On aurait juste aimé qu'il soit plus expressif avec ces sentiments-là.
Ikki tend la main aux faibles et aux plus démunis, c'est un bon samaritain ! Il donne même un coup de main à tous les élèves qui le considéraient comme le pire combattant qui n'ait jamais existé. Pour le remercier de sa bonté, ils acceptent de l'encourager et de le soutenir aveuglément tel le prophète. En gros, il est beaucoup trop gentil ! C'est d'ailleurs assez dommage ! Dans le manga, il est beaucoup moins proche des autres élèves et il est gardé cet espèce de fossé qui sépare les élèves aux talent naturel à la magie par rapport Ikki et ses efforts pour obtenir du pouvoir. On n'a pas ce violent retournement de veste des autres élèves lorsque Ikki les épate avec son skill au katana. J'ignore la manière de penser du Ikki du LN, mais j'imagine et j'espère qu'il n'a pas l'aspect aussi lisse et astiqué que celui de l'anime.
Encore quelque chose qui pourrait vous pousser à le regarder ? La petite rouquine, Stella ! Disons qu'elle a de sérieux arguments pour vous forcer à mater l'anime. Puissante, ça c'est incontestable ! Aucune garçon ne saurait la résister que ce soit par sa beauté juste exquise ou sa flamboyante force. J'aurais aimé la voir déployé toute sa force et avec douze épisodes, il y avait clairement moyen ! Tout ce qu'on voit d'elle, c'est un malheureux petit combat face à Ikki, certes assez sympa, mais quand même pas assez satisfaisant. Malgré toute sa force et son rang A constamment collé au front, le seul rôle qu'elle joue est celui d'une joli demoiselle regardant patiemment le combat de son Ikki et admirant la force de caractère !
Tsundere jusqu'à la moelle, elle apporte quand même une touche de gaieté à un anime centré sur le quotidien d'Ikki Kurogane. De plus, Elle est amené durant tout l'anime à repenser sa manière d'aimer et une nette évolution s'est dessinée, cachée par tout ce petit et sympathique Tsundere. Certes, elle est le principal apport d'ecchi dans l'anime, mais sa façon de visualiser l'amour est honnête, sincère et pousse à négliger ce détail... bien que certains épisodes nous forcent tôt ou tard à ne regarder que ses attributs.
Et c'est tout ! Je pourrais bien entendu parler des autres personnages, mais ils font plus office de guest épisodiques (ou sur deux épisodes) et/ou de punching-ball pour Monsieur Ikki. L'amour des deux protagonistes est tellement fort qu'il bouche complètement l'émergence d'un personnage secondaire. Si je ne me trompe pas, il n'y a qu'un seul combat n'impliquant aucun des deux tourtereaux. C'est peu, mais pour un anime de douze épisodes, il n'y a pas non plus raison sérieuse de crier à l'escroquerie.
Le problème étant que quelque uns apparaissent assez mystérieux et ont sûrement des tas de choses intéressantes à raconter, notamment Alice et Toka. Ils se privent pour ma part, d'un enrichissement scénaristique qui aurait suggéré efficacement une seconde saison.
Rakudai Kishi no Cavalry a l'audace de centrer son histoire sur un duo que tout oppose : une fille talentueuse considérée comme bijou de son pays d'un côté et de l'autre, le pire élément de son lycée renié par sa propre famille pour son incompétence. Couplé à tout ça de l'action bête et méchante, la formule choisie par l'anime est gagnante. Ils ornent le tout d'épisodes de fan-service afin de mettre en valeur la petite Stella, qui n'a pas réellement d'autres rôles que de se trémousser et de rester auprès de son Ikki. Affirmer cependant qu'elle n'est qu'un produit de fan service est faux ! Episode en épisode, sa façon de voir son amour avec Ikki murit jusqu'à une complète résolution ! Constamment Ikki combattra, l'anime est totalemet centré sur lui, c'est sa scène, mais sur 17 combats effectués, seul trois ou quatre ont été affichés... ce qui implique énormément d'ellipses inutiles bouchées par du fan-service ! Il y aurait sûrement du avoir quelques combats intéressants dans ce lot à nous présenter... ou alors mettre des combats de personnages secondaires ! Ainsi ils auraient pu avoir plus d'importances et s'exprimer comme un personnage secondaire important.
Rakudai Kishi no Cavalry, c'est juste une pure romance entre Ikki et Stella : une bulle dans laquelle on va évoluer les sentiments qu'ils ont chacun pour l'autre. Une formule simplifiée, mais grossièrement similaire à Sword Art Online : la formation d'un couple assez vite et un récit "totalement" centré sur le garçon. SILVER LINK à l'oeuvre étoffe son catalogue de bons animes. Ils ont offert à RKC des graphismes plutôt chouettes. Je ne suis pas un connaisseur en matos graphique, mais ce que je sais, c'est que les graphismes ne m'ont pas piqués les yeux et que par moment, ils m'ont impressionné. Quoi qu'il en soit, j'ai passé un bon moment à le regarder, Rakudai Kishi no Cavalry n'est pas devenu THE référence style "Magic High School", mais est partie avec une longueur d'avance sur ses opposants. J'offre donc une note sympathique de 7/10 et vous dit joyeusement à la prochaine.