Quelque part au sein du pays du soleil levant (ou ce qu'il en reste), dans une région résolument post-apocalyptique, les plus forts ont tendance à "bouffer", persécuter et abuser des plus faibles dans leur soif insaisissable d'argent, de sexe et de pouvoir dans le but de (sur)vivre au dit terrible désert du Kanto. Des individus tel que le craint et doué Desert P-
Attends un peu...J'ai d'la ***** dans les yeux ou il vient juste de foutre à poil un mercenaire avant de s'enfuir avec son matos ? Et puis c'est quoi ce comportement pervers, digne d'un vulgaire puceaux, envers la gente féminine (oh wait...) ?
Enfin bref, malgré ce léger...dérapage, vous l'aurez compris (ou pas) : qui dit adaptation de seinen, dit anime à la maturité assurée (dans la plupart des cas globalement...). En effet, l'univers dans lequel évolue quotidiennement le protagoniste principal s'avère clairement impitoyable, et ce peu importe les habitants qui le composent (inutile de préciser par exemple que les mercenaires peuvent crever à tout moment si erreur(s) commise(s) il y a de leur part). Ce dernier nous le rappelle constamment grâce à sa personnalité on ne peut plus immorale et peu conventionnelle : plus que sa perversité quand ça touche aux femmes, son manque de pitié et/ou de compassion pour autrui couplé(s) à son aisance à planifier toutes sortes de plans rusés et de coups tordus forcent (presque) le respect, à défaut d'une quelconque admiration. En revanche, bien qu'il veuille "juste" profiter le plus possible des quelques plaisirs que la vie daigne encore lui offrir avant son dernier souffle, il m'a semblé assez prévisible par moment, tant son dévolue pour les femmes au physique avantageux (coucou Junko) n'a de cesse de se retourner contre lui À CHAQUE FOIS !
C'est précisément cela qui m'a paru l'unique véritable faille dans la construction du personnage, car, pour être honnête, en dehors de ceci il ne m'a jamais vraiment déçu ou dégoûté (sa manière d'agir ainsi pour sa propre personne reste très compréhensible en ayant un esprit un minimum pragmatique, ou voir tout simplement réaliste si vous préférez). Cette affirmation de ma part est d'autant plus véridique puisque Désert Punk, avec ses faux airs de gamin attardé, sait pertinemment combien la vie est dure dans un environnement si aride et peu accueillant. À l'inverse, s'il avait été comme un certain "révolutionnaire des temps modernes" (sa présence apporte néanmoins un autre point de vue par rapport à l'approche mature dont fait définitivement preuve l'anime), il périrait surement davantage précocement !
Tiens en parlant de point de vue adopté, je n'ai toujours pas présenté cette "chère" Kosuna : autant au début elle fait surtout office de soutien maladroit comme pas un, autant au fil du visionnage l'expérience qu'elle acquiert lui permet finalement de regarder et d'observer moins naïvement le monde qui l'entoure, tout en s'améliorant volontiers au combat, ce qui lui vaut de ressembler progressivement à son "modèle" (la "next gen'" qui reprend le flambeau). Et quoi de mieux pour la mettre en valeur que de lui accorder quelques épisodes où elle est au premier rang (voyez ça par vous même) !
D'ailleurs, les autres persos secondaires n'ont pas été négligés en nombre (la variété est assez au rendez-vous) et en intérêt : entre ceux qui sont prêts à tout pour arriver à leur fin, les antagonistes de seconde zone mais très marrants à voir en prendre plein la gueule (ou alors d'autres plus complexes qui ont un rôle déterminant dans le scénario), ceux charismatiques (Amagumo, Natsuko,...) et les loufoques (par exemple le gars, je-sais-plus-qui boss d'un gang et ayant la "maladie d'Hulk", visible dès les premiers épisodes), on est bien servi !
La trame narrative, elle, s'avère énormément tournée vers le 2nd degré (y a qu'à voir la vitesse à laquelle on peut nous faire passer d'une scène sérieuse à un foutoir hilarant en quelques secondes !) et nous promet donc de nombreux gags à en mourir/pisser de rire (à noter un usage très fréquent d'humour noir) ! Une bonne chose d'ailleurs que les génériques (de début) soient également comiques (surtout le deuxième).
Toutefois, le scénario, initialement en charge de nous habituer à la présence de tels protagonistes et de leur monde à l'allure de dystopie moderne, finit par se développer réellement après plus d'une dizaine d'épisodes et pour nous éviter notamment un probable nuisible changement de personnalité de Desert Punk en cours de route, certains subtils rebondissements pourraient vous étonner (ou pas).
Quel dommage n'empêche, à titre d'exemple, que la série animée n'ait pu développer davantage l'époque de "l’ère des ténèbres" (un rab de flash back n'aurait pas fait de mal...) ou encore le fait de ne pas avoir user d'éclipses temporellement plus futuristes vers la fin ! C'est par conséquent (très) regrettable de ne pas avoir continué plus loin et plus longtemps dans l'adaptation du manga éponyme (aucune annonce de suite même environ 10 ans après !!!).
La fin a, certes, le mérite de justifier pas mal son "ouverture", mais ça m'énerve malgré tout de constater qu'un paroxysme pareil ne puisse engendrer une deuxième saison (quand ça vaut le coup, ce qui est franchement le cas ici...) !
Dans tous les cas, ma critique a aboutit à un 6,5...arrondi au sup' !