Dragon Crisis : " tu vas fermer ta gueule, oui ?!"
Bouclée en deux après-midis, Dragon Crisis est le type de série dont je ne me souviens plus pourquoi je les ai regardées. Je sais que ce n’est certainement pas pour son histoire, son suspense ou ses personnages. Sa direction artistique, sa musique ? Non plus.
Peut-être qu’en en faisant la critique, je me rappellerai pourquoi j’ai regardé ce truc. Allons-y.
Dans le monde existent des reliques possédant des pouvoirs étranges, les Lost Precious. Ces trésors font l’objet d’un marché international et d’une lutte entre collectionneurs. Ce marché est mené par la Société, une organisation qui envoie des chasseurs de trésors, les Breakers, trouver les Lost Precious pour leur compte.
Notre héros Ryûji Kisaragi, 15 ans, est un Breaker de niveau 10, c’est-à-dire qu’il est censé être super fort. Cela ne se voit pas sur son visage, puisque comme tout héros masculin d’anime qui se respecte, Ryûji est une limace ambulante qui ferait passer Shinji Hikari pour un hyperactif.
Il va recevoir la visite de sa cousine, Misato… euh je veux dire Eriko, qui va l’impliquer dans un mauvais trip puisqu’ils vont voler une valise mystérieuse à un trafiquant de Lost Precious. Ils ouvrent alors la valise et que trouvent-ils ? Une loli ! Enfin, pour être exact, il s’agit de Rose, un dragon ayant pris la forme d’une innocente petite fille. Dès lors, elle va s’attacher à Ryûji comme la peste, n’ayant de cesse de couiner « Ryûji ! » à tout bout de champ. Mais bien sûr, l’apparition de cette dragonne ne va pas passer inaperçu chez les chasseurs de trésors…
Comme vous l’avez vu, l’histoire de cette série commence par la rencontre entre un mec léthargique et une fillette aux pouvoirs étranges. Un pitch qui pourrait s’avérer particulièrement inventif si je ne l’avais pas déjà rencontré au début de Fractale, Kore wa Zombie ou encore Gosick, cette même année.
Faudrait penser à se renouveler un peu les gars.
Mais ce que le pitch ne dit pas, c’est que très vite la série va se recentrer sur du harem bête et méchant… Très bête et très méchant. En fait tous les deux épisodes en moyenne vous aurez droit à une nouvelle fille qui va faire irruption dans la vie de notre décidément chanceux protagoniste… Ça aussi j’ai déjà vu. Le problème ce n’est pas tant le harem en lui-même (j’ai rien contre), mais c’est que ce n’est absolument pas justifié et que c’est vraiment très caricatural. Regardez donc l’ending, à un moment vous y verrez des petites figurines chibi des personnages féminins sur une sorte de scène.
Et bien Dragon Crisis c’est ça : le marché aux produits frais.
FAITES VOTRE CHOIX ! DEUX EUROS LE KILO ! DEUX EUROS LE KILO !
Et l’étal du marchand est bien fourni. Vous y trouverez la Misato de service (Eriko), la loli-pedo-moe-kawaii-avec-une-voix-stridente (Rose), l’amie d’enfance/camarade de classe/avec elle aussi une voix insupportable (Misaki), une loli-goth (Maruga), une fille-chien (Ai), une megane-girl en blouse blanche (Bianca), la secrétaire sexy (Kai), et une autre loli pour respecter les quotas (Saphie)
Bref, que du produit de saison.
L’histoire de l’anime se suit sans grande surprise ni coup d’éclat. En fait, seuls les trois premiers et les trois derniers épisodes constituent du scénario, le reste c’est juste pour se rincer l’œil. De toute façon le scénario de l’anime n’en impose pas par sa profondeur psychologique. La faute aux personnages peu intéressants, au méchant trop absent (Onix qu’il s’appelle… type Roche/Sol), et à cet univers qui n’est qu’effleuré. En effet, cette histoire de Lost Precious était pas mal, et on aurait pu faire toute une série rien que sur ça, façon Sydney Fox. Eux ils ont préféré le fan-service. Tant pis.
L’anime capitalise aussi sur sa réalisation technique. Pour sûr, c’est joli. Le chara-design est bien, surtout pour ces demoiselles (non parce que Ryûji… bof). J’ai bien sûr une préférence pour la file-chien, Ai, parce qu’une fille avec une queue ça me fait fantasmer.
… Je plaisante.
L’animation durant les combats est vraiment pas mal, mais je n’ai pas aimé la façon dont les contours ont été dessinés. En fait, les contours sont très fins dans Dragon Crisis, ce qui rend l’anime très flashy et presque difficile à regarder par moment.
L’ambiance sonore est au rendez-vous. L’opening est nul mais l’ending est agréable (ça c’est du jugement de valeur ! ^^). La BGM est d’un goût douteux puisqu’il s’agit d’une soupe électro-pop envahissante. Pas grave.
Même moi qui ne suis en rien un expert, j’ai reconnu les doubleurs de cet anime. Le casting est glorieux et ça s’entend. H. Shimono, R. Kuglimiya, Y. Horie… Je connais ces gens-là.
En parlant de Hiro Shimono, je ne peux m’empêcher d’imaginer ce qu’aurait été le personnage à qui il prête sa voix, Ryûji, s’il avait été aussi « entreprenant » que le protagoniste de Yosuga no Sora… *Deluxe est en plein fantasme*
Bon, est-ce que la mémoire m’est revenue… Ah ! Ça y est ! Je me souviens ! J’ai regardé cet anime parce que je savais que si je ne le faisais pas et que je n’écrivais pas un truc dessus, personne n’en aurait eu cure et cet anime serait resté dans les limbes de l’oubli.
Et j’aurais peut-être mieux fait de l’y laisser tout compte fait…
Les plus
- le chara-design particulièrement fin
- idée de départ intéressante..
Les moins
- ... mais pas du tout exploitée
- Personnage principal nullissime
- Encore du harem