Hana Saku Iroha, Le client est roi.

Hana Saku Iroha est ce qui m'a confirmé que l'industrie de la japanimation n'était pas morte. Sortie peu de temps après l'ère des loutres (2010), qui ne voulait pas encore disparaître, elle a amené un souffle de fraîcheur, histoire d'un peu nettoyer cette décrépitude ambiante.

Histoire somme toute classique, d'une jeune fille de 16-17 ans vivant à Tokyo, qui se voit obliger de quitter sa mère célibataire pour vivre à la campagne chez sa grand-mère qui tient un hôtel traditionnel. On lance le premier épisode et on est déjà frappé par la qualité générale. C'est colorée, limpide, une animation fluide, un bon rythme agrémenté d'une bande son agréable. Ça commence bien.

Vient différents évènements et l'arrivé à l'auberge traditionnelle, le Kissuisho. Déposé à la petite gare, on effectue une jolie balade dans ce village rural, puis la montée agréable et champêtre de la dernière pente, nous somme enfin arrivé. Le dépaysement est déjà là. On rentre et découvre le Kissuisho, son équipe nous accueille.

Là est tout le bonheur de visionner cette anime. Cette vie bourdonnante, pétillante qui se déroule dans cet hôtel nous accompagnera durant ces vingt six épisodes.

Découvrant ce petit univers, ce petit bout de campagne japonaise, c'est comme si nous avions loué une chambre et que nous étions servit. Le voyage est effectué.

Et le service est impeccable, la réalisation est juste et soignée, la BGM fort agréable avec Ending et Générique comprit dans le forfait. La galerie de personnage est présente aussi. Et Oh surprise ! Finit le catalogue démoniaque des stéréotypes, nous avons droit à de vrais personnages avec de véritable personnalité. Oh bonheur que de suivre leur quotidien, d'apprendre à les connaître et pour d'autres de les voir grandir, évoluer. Leur vie s’entremêlant pour nous offrir un spectacle frais, qui redonnera souvent le sourire et nous apaisera pendant vingt quatre petites minutes. Ah si toutes les animes pouvaient avoir tant de soucis et d'amour pour ses personnages.

Aucuns protagonistes ou éléments de cette anime n'est à jeter, tous présents, formant un tout, constituant le Kissuisho. Ce charmant petit hôtel dans lequel on rêverait de passer une semaine pour se reposer. Mais n'est ce pas cela que nous avons fait en visionnant cette anime ?

On pourrait parler des divers sous thème, qui agrémente cette série ( d’ailleurs on va le faire ch'uis chaud là ). Ou plus généralement situer le discours principal, appel à un retour d'une qualité à l'ancienne. D'un travail bien fait, fait pour le fan qu'on n'escroque pas mais qu'on satisfait le mieux possible. Dans cette industrie devenue de plus en plus commercial, faisant de l'anime de masse, opprimant par la même occasion l'inventivité et le véritable divertissement pour nous donner du fast-food bon marché. Hana Saku Iroha, rappelle qu'une anime peut se tenir dans un cadre simple mais qu'elle peut en déborder par tout les pores. Car toute histoire est bonne en prendre, il suffit de savoir la traiter, et de faire un divertissement qui est respectueux du spectateur.
Il y a aussi, cet aspect complet, pouvant toucher à plusieurs cordes, inter générationnel, Hana Saku Iroha s'adresse à tout le monde. Brassant différentes générations, avec leurs problèmes, soucis, espoirs et rêves. Le tout traité avec légèreté et justesse. Hana Saku Iroha se veut fédérateur et y arrive plutôt bien.
Car tout le monde veut un bol d'air frais, de l'espace, de la bonne humeur, surtout quand on vit dans un univers urbain complet et écrasant. D'autres lignes se découpent, positionnement amoureux, rêve et ambition, la jeunesse, la fin de vie. Cette anime est riche, riche comme peut l'être une partie de la vie d'un hôtel, ou une véritable tranche de vie.

Besoin de repos, de se détendre, prenez votre réservation, Hana Saku Iroha vous accueillera les bras ouvert et son maître mot, le client est roi, n'est pas une publicité mensongère.