Critique de l'anime Hana Yori Dango (TV)

Drôle, émouvant, attachant, honnête, le style d'Hana Yori Dango n'a rien à envier aux comédies d'aujourd'hui. Si par son côté rétro, le design peut encore rebuter un certain public, moi j'en suis tombée sous le charme de ce shojo en me laissant aisément convaincre par l’ingéniosité de la réalisation. Le pitch de HYD est très simple, c'est un shojo classique qui présente la "lutte" si on peut le qualifier ainsi, d'une jeune fille issue d'un milieu très modeste et projetée dans la vie de 4 garçons arrogants et richissimes au sein d'une école d'élite. Qu'est ce qui rend alors HYD si particulier? Tout d'abord l'auteur ne présente pas une simple histoire d'amour mais décrit pas à pas l'évolution de 5 adolescents dont les vies s'entremêlent. Ensuite les personnages sont assez développés pour permettre au scénario d'effacer cette vision rébarbative stéréotypée riches/pauvres. Makino Tsukushi par exemple est empreinte d'une combativité qui lui est propre, imprévisible, bornée, caractérielle mais aussi vulnérable, tout est développé chez le personnage pour créer une empathie naturelle. Mais ce qui est plus intéressant c'est la manière de l'auteur de développer le F4, ces 4 garçons dans le vent qui auront les plus grandes difficultés à mûrir, assumer leurs choix et affronter la vie de plein fouet.

Mais tout cet éloge ne signifie pas que cette série n'a pas de défauts. Certains beaucoup plus évidents que d'autres comme par exemple les dialogues diablement prévisibles sur une histoire à rallonge ou une mise en scène parfois anémique. Sur ce format de 51 épisodes, les répétitions sont omniprésentes, tout est soit trop exagéré soit trop banal et conduit à une fin assez illogique en elle-même.

Hana Yori Dango fait partie des mangas les plus adaptés en dramas - coréens, japonais, chinois, thaïlandais... Des adaptations plus ou moins pertinentes mais qui ont néanmoins un point commun, elles présentent Makino Tsukushi comme un champ, qui permet à 4 plantes de bourgeonner et de fleurir.