Décidément, les démons repentis ont la côte ces derniers temps. Il y a de cela quelques semaines, je découvrais Maoyû Maô Yûsha, dans lequel la reine des démons se révélait en tant que bienfaitrice de l’Humanité (au grand dam des autorités traditionnelles et des religieux). Aujourd’hui, j’ai suivi les aventures du seigneur Satan himself, reconverti en caissier pour une célèbre chaîne de fast-food américaine…
L’histoire commence donc sur Terre, après que le seigneur des ténèbres, vaincu par un groupe de héros, ne soit forcé de s’exiler dans notre monde (plus particulièrement au Japon), sous la forme d’un jeune homme tout ce qu’il y a de plus classique. Lui et l’un de ses plus fidèles serviteurs vont découvrir avec plus ou moins de surprises que la vie de mortel, ben c’est loin d’être facile.
Outre le fait qu’on ne dispose plus de pouvoirs magiques, ben on se retrouve quand même dans un corps extrêmement fragile, qu’il faut nourrir et qui a tendance à subir des disfonctionnements plutôt désagréables si on ne fait pas attention. Ah, les joies d’une bonne grosse indigestion doublée d’une diarrhée lancinante, le tout accompagné de nausées, Ashiya pourrait témoigner des heures durant à ce sujet…
Et puis quand on est seigneur des forces du mal, on se soucie peu des problèmes financiers ou de trouver un logement : une forteresse imprenable et une armée d’esclaves prêts à servir la moindre demande, aux frais de la princesse bien entendu, que demander de plus ? Autant dire que les premiers jours sont difficiles…
Mais nos 2 démons semblent néanmoins nés sous une bonne étoile, et ne s’en tirent pas si mal. Avouons-le, malgré quelques désagréments, ils surmontent les difficultés rencontrées plutôt facilement. Un peu trop même pour que ça reste crédible et que le spectateur ne finisse pas par tiquer…
Et puis ils ne sont pas seuls : outre d’autres protagonistes qui les ont suivis pour des raisons plus ou moins amicales, le contact avec les humains est presque une formalité. Et si en plus la plupart de leurs nouvelles connaissances sont de jolies jeunes femmes chez qui on découvre rapidement un attrait particulier pour Sadaou (identité d’emprunt de Satan), on peut dire que tout baigne.
D’autres possibilités de couples sont à peine esquissées, mais globalement, c’est quand même lui qui rafle la mise.
De là à dire qu’on nage en plein harem, il n’y a qu’un pas, même si c’est moins clair que pour d’autres productions.
Et puis pour un seigneur des ténèbres, le jeune homme est quand même vachement sympa. Quand on voit que les premières images de l’anime sont des séquences de massacres d’Humains par ses légions démoniaques, on se dit qu’il aurait quand même fallu lui donner un côté plus dark, au moins lors des premiers épisodes. Je veux bien admettre qu’il s’agisse avant tout d’une série comique, mais pour le coup, la rupture est trop nette et trop rapide pour être convaincante. C’est dommage, car c’est justement le passif commun d’une bonne partie des protagonistes qui pose la problématique de leurs relations plus ou moins conflictuelles, notamment quand on aborde les romances possibles.
Pour conclure, une série intéressante (malgré les défauts cités plus haut), dont j’attends une éventuelle suite. Rien d’exceptionnel, mais dans le genre simple distraction, c’est plus que satisfaisant.