Infinite Stratos ou le meilleur du pire de l'animation

Infinite Stratos est une de ces séries comme seuls les japonais savent les faire. Stupides, sans aucun intérêt, complètement perverses. Mais on va pas se mentir, ce genre d'animes popcorn, on aime bien ça, quand même. Fort d'une très bonne réputation en tant qu'anime du genre, Infinite Stratos nous emmène dans le quotidien d'Ichika Orimura, héros et victime totale de cette série.

Il était un jour une école de filles, et pouf ! Un garçon.

Ce qui fait sans aucun doute le point fort de cet anime, c'est qu'il ne se prend pas, mais pas du tout au sérieux. Le synopsis de départ a été à l'évidence mis en place pour faciliter la présentation du harem qui va suivre notre héros durant les douze épisodes composant la série. Ainsi, notre cher Ichika se retrouve dans une école pour filles spécialisée dans le port d'armure et pour causes, notre malheureux héros est le seul garçon a pouvoir utiliser ces armures.
Vous me direz: "Drôle de coïncidence." En effet, surtout lorsque l'on sait que ce ne sont bien sûr que des armures partielles, c'est-à-dire que le spectateur pourra, avec la complicité certaine du réalisateur, admirer les atouts de ces demoiselles. Seconde drôle de coïncidence. Et enfin, il retrouve sa sœur, ainsi que deux de ses amies d'enfance. Qui sont amoureuses de lui. Troisième drôle de coïncidence.
Mais bon, notre gentil Ichika va se faire plein d'amies, et surtout va multiplier les gaffes pour notre plus grand plaisir. Maladroit au possible, et sans aucun tact, il ne va rater pour rien au monde une occasion pour se placer dans une situation cocasse.

Un scénario ? Parce qu'y avait un scénario ?

Complètement tranches de vie, la série encore une fois l'assume tout à fait. Le scénario tient en effet sur un quart de timbre poste que vous vous êtes vite empressé de jeter avec l'enveloppe. En somme, il n'y en a pas, hormis durant la première partie du première épisode où le héros débarque dans l'établissement et dans le dernier épisode. Si l'on fait le calcul, cela fait environ 12,5% de temps où on peut éventuellement trouver un bout de scénario. Et on n'en veut pas à la série.
Tout repose en effet sur les enchaînements de gags et de situations gênantes, bien aidées par le faible certain que toutes ces demoiselles ont développé pour notre cher héros. Seul l'apparition d'une personne aura le droit à un scénario, et sera sans doute un des meilleurs moments de cette série. Je pense que n'importe qui ayant vu la série voit ce dont je parle...

Une plastique bien faite

La direction générale est plutôt agréable. Entre les graphismes, loin d'être horribles et l'animation très correcte, cette série s'en sort bien. Très bien. Elle s'offre même le luxe de posséder des scènes de combat très bien réalisées (certes en 3D), mais jouissant d'un cadrage tout à fait plaisant.
La réalisation générale se fait sinon plutôt oublier, mais c'est totalement son rôle, et on en demande pas plus.
On notera les génériques très sympathiques, et les musiques qui, même si elles ne sont pas exceptionnelles, sont correctes et ont pour une fois le mérite d'être présentes.
Les seyuus quant à eux sont très bons, et fournissent un travail très adapté au type de contenu. Rien à redire là-dessus, ils s'offrent même le luxe d'avoir quelques excellentes répliques.

Somme toute, un anime qui ne se prend pas au sérieux, qui n'est pas fait pour être pris au sérieux, mais qui fournira un bon divertissement pour un jour de pluie par exemple. Rien d'inoubliable, mais une expérience sympathique.