C'est difficile de critiquer un "classique" et assurément c'est ce qu'est Maison Ikkoku, plus connu sous nos latitudes sous le titre de "Juliette, je t'aime".
La nostalgie a tendance à nous faire idéaliser ce que l'on a adoré quand on était gamin et il serait très facile de verser dans une sorte de "narutite aigüe".
Cependant, malgré les années, de nombreux successeurs, Maison Ikkoku n'a pas trop subi l'usure du temps et la présence de la concurrence de part les particularités de son histoire. En effet, appartenant au genre de la comédie romantique, cette série évite les écueils dans lesquels s'enferrent de nombreux shojo, à savoir: jouer sur une émotion facile où l'on confond trop souvent romantisme et mélo-drame. Ainsi, les différents personnages, en dehors de Kyoko, n'ont pas un lourd passé qui "ne passe pas", ils ont des problèmes quotidiens sauf, bien évidemment, quand il s'agit des malentendus en série dont Godaï est la plupart du temps la malheureuse victime. Cela reste léger, souvent délirant, dans cette maison de fous où seuls les deux principaux protagonistes semblent à peu près équilibrés.
Cette alliance de l'histoire d'amour classique, donc avec ses embuches, et de la comédie fait merveille, rend cette série particulièrement attachante.
La réalisation, quant à elle, reste conforme à ce qui se faisait à cette époque et, comme il a été dit auparavant, elle s'améliore au fil des épisodes. On retrouve ces fameux tons pastels, parfois tant décriés, mais qui conviennent bien à l'ambiance de la série. L'animation est correcte même si, évidemment, on est parfois loin de ce qui peut se faire de mieux aujourd'hui. Cependant, si on doit se garder d'idéaliser les choses du passé, il est tout aussi condamnable de les juger à l'aune des capacités techniques actuelles.
Au final, Maison Ikkoku n'a, pour moi, pas vraiment été remplacé, seul Fruit Basket peut véritablement se rapprocher d'un genre de moins en moins usité dans le monde de l'animation japonaise. On tombe souvent soit dans le délire total, soit dans le drame complet, sans parler des séries tout simplement niaiseuses.