J'ai mis du temps à boucler cette série. Cinq mois pour treize malheureux épisodes. C'est d'ailleurs peut-être pour cela que mon avis sera aussi mitigé.
En dépit de son format court, Saikano traîne terriblement en longueur. Enormément de plans fixes, très peu de lieux différents (le chemin vers l'école, le toit, le "coin secret des amoureux") et une réalisation particulièrement pauvre (c'est du 2002, donc je pardonne volontiers ce point) font que l'on s'ennuie de façon récurrente.
Le contexte militaire est extrêmement flou et, personnellement, j'aime bien cette idée de menace difficile à appréhender. Du coup tout le scénario se concentre sur le couple Shûji/Chise. L'histoire d'amour en elle-même est assez touchante, voire carrément dramatique. La perte d'humanité progressive de la lycéenne s'avère indéniablement poignante...
Mais voilà, je ne suis pas le premier à le dire, c'est tellement larmoyant et pathétique que l'on frise régulièrement l'overdose. Parfois je me suis laissé embarquer, prêt à saisir un paquet de mouchoir, et d'autres fois cela me passait au-dessus. Pire, les déluges lacrymaux des héros avaient grave tendance à m'agacer.
Donc pour résumer : une idée de base très intéressante, quelques passages émouvants mais beaucoup trop de longueurs et de pathos. Une petite déception.