Critique de l'anime La Fille des Enfers (TV 1)

» par kuchiki byakuya le
01 Janvier 2008
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Le dicton dit bien "la vengeance est un plat qui se mange froid". Et bien, pas dans cet animé où la tendance est plutot de la consommer chaude voir brulante.

Peu de gens connaissent cette série pour une raison qui parait évidente quand on la regarde en entier. L'histoire met trop de temps à démarer. En effet, il faut attendre le 8ème épisode pour entrevoir l'esquisse d'un début mais elle ne prend forme que vers la moitié. Cette idée peut en rebuter plus d'un ce qui est fort dommage. Une fois le scénario en place, Jigoku Shojo est un bon animé dont le thème est bien traité: la vengeance. En fait, les premiers épisodes ne sont pas inutiles, ni mauvais mais l'accroche est maladroite, certes. La veangeance est étudiée sous tous les angles et les réactions divergent. Que ferions-nous à la place de ces individus qui possèdent une poupée capable d'envoyer directement en Enfer une personne que l'on hait par dessus tout mais qui nous conduirait aussi en Enfer? Voilà un choix cornélien. Là où l'animé tire son épingle du jeu, ce n'est pas de savoir si ces personnes vont le faire ou pas, mais pourquoi. Parfois, elles sont poussées par la colère, d'autre fois, par réflexe, et ainsi de suite. La série va même plus loin en analysant ces pourquois par le biais d'un autre personne. Ainsi, nos sentiments vis à vis de ces actes aux conséquences lourdes sont mitigés. On comprend parfois le sacrifice, tout en le condamnant.

Ce dilemne se retrouve avec le personnage de Tsugumi, jeune fille innocente, qui prend la défense de Enma Ai (la jeune fille de l'enfer), mais qui finit par ne plus savoir que penser. Certaines personnes méritent de finir en Enfer mais 2 problèmes se posent: le prix n'est-il pas trop élevé? Et un homme peut-il en condamner un autre? Ce qui est bien pensé, c'est que Ai se pose la même question, bien qu'elle ne puisse rien n'y faire. Elle est affublée d'un travail sordide et on sent qu'elle est touchée et blessée par chaque cas dont elle s'occupe. Puis, au delà de ce thème développé de la vengeance, une histoire de fond apparait progressivement autour de Enma Ai et de son passé. Si bien que le personnage reste mystérieux très longtemps et il faut attendre les derniers épisodes pour savoir. Mais quand les révélations tombent, on comprend que rien n'a été laissé au hasard et que les personnages sont tous liés. Chacun d'eux portent un lourd fardeau, du père veuf (Hajime) qui élève seul sa fille (Tsugumi) à Enma Ai. Leur passé, leur douleur sont révélés à un rythme parfait pour maintenir le suspens jusqu'au bout. L'épisode final est génial et finit cette série en beauté.

Le design n'a rien de magnifique mais certains points sont bien travaillés comme Enma Ai ou encore le décor. Il est assez inégal mais la réalisation a mis l'accent sur le fond plutot que sur la forme, ce qui, au vu du résultat, semble une bonne idée.

La musique est bien choisie, que ce soit l'opening ou les thèmes, mais ce n'est le genre d'OST qui s'écoute à coté. L'opening est troublant au début car il est décalé par rapport au style de l'animé mais au fur et à mesure, on s'apercoit qu'il est bien choisi.

Un petit coup de coeur pour cette série qui, malgré un début maladroit, s'avère être bourrée de qualités, si on prend le temps de tout regarder. Les thèmes sont abordés avec beaucoup de maturité et chaque vengeance est différente. Une suite est en cours et je ne vais pas me faire prier. Je vous encourage à tenter (voir rententer l'expérience pour ceux qui ont abandonné) l'expéreince, le résultat est convaincant.

Verdict :8/10
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A propos de l'auteur

kuchiki byakuya, inscrit depuis le 24/08/2006.
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