Pour son premier film au studio Ghibli, Miyazaki signe ici un film splendide, bien que par certains côtés il soit destiné à un public plus jeune que Mononoke ou Chihiro (cf. le style des ouvriers et des pirates qui se battent dans la ville avec de grands mouvements désarticulés des bras).
L'opening est à mon sens une merveille. Tant par la musique que par les images où l'auteur retrace en quelques vues toute l'histoire de Laputa avec le cataclysme final et le retour au début (mais c'est cette fois Sheeta qui se tient à côté du moulin, ce qui annonce toute la suite).
L'ending est également très beau avec des effets de lumière très réussis.
A chaque visionnage du Château dans le ciel, je suis également touché par quelques scènes d'une beauté pure, comme les colombes qui survolent la ville minière éclairée par le soleil levant, sur fond de trompette jouée par Pazu, ou comme la grotte aux cristaux.
On retrouve des marques de fabrique caractéristiques de Miyazaki :
- la place de l'environnement suite à leur domination par les hommes et leurs technologies
- l'absence totale de manichéisme chez les personnages : il n'y a pas vraiment de "bons" et de "méchants", à part ceux qui se révèlent dévorés par leur ambition
Est-il besoin de préciser que ce film d'animation est graphiquement magnifique (le dessin des paysages et des engins est comme toujours particulièrement soigné dans les moindres détails).
Un film à voir et à revoir.