Là, actuellement, je suis vraiment soûlé. Je viens de finir le dernier épisode et bordel mais quel gâchis. J'suis dégoûté.
Concrètement Golden time c'est 1 anime, 24 épisodes, le tout divisé en 3 parties et c'est très inégal. Vous pouvez diviser l'anime en :
- Partie 1 : c'est à dire l'intro jusqu'au 12ême épisode. Tout ce qui vous pose le contexte de qui sont les personnages, comment s'installe les relations entre eux, qu'est ce qu'est vraiment l'histoire de Banri et de son amnésie et qu'elle importance ça va avoir pour la suite et sa relation avec Koko.
- Partie 2 : J'ai nommé la partie chiante, c'est à dire la partie très inintéressante, très longue, et très remplissage qui correspond à peu près à tout le reste jusqu'au 4 derniers épisodes.
- Partie 3 : La c'est le moment ou l'anime s'est rappelé : "hey, c'est vrai qu'on avait un scénario". Et ou il décide enfin de faire avancer son histoire et d'y donner une conclusion.
Bon, alors premier point positif, déjà, il y a une conclusion. Pour ma part je ne l'ai pas aimé, et elle m'a laissé un gout très amer, mais soit, au moins, il y a une conclusion. Une vraie. Je préfère placer ça la en début de critique comme ça si c'est l'information que vous recherchiez, c'est fait. Maintenant je voudrais développer un peu un concept très utilisé dans la japanimation : Le slice of life
Alors. Pour ma part j'ai remarqué quelque chose chez moi. Si je m'attache aux personnages, vous pouvez me raconter n'importe quoi, voir même ne rien me raconter du tout, je me fous complètement, je suis. Avec des personnages attachants, quoi qu'il arrive aux héros, même des trucs clichés, c'est pas grave, on est content de regarder parce qu'on est content de passer un moment avec eux. Et bien d'après moi, le slice of life c'est ça. Et c'est pour ça que j'aime le slice of life, parce que c'est léger comme style mais surtout c'est pas exigeant en terme de narration. Tant que les personnages sont attachants et sympathique, tout passe et tout peut passer. En gros, pour le redire, je suis "des personnages" et pas particulièrement "un scénario".
Je parle de ça parce que Golden time fait un choix tout à fait louable, celui de ne pas juste faire une romance slice of life classique. Il choisit de lui donner un vrai scénario. Avec Banri, son amnésie, plusieurs personnages secondaires, tous plus ou moins développés, un vrai passif, un vrai contexte. Et tout ça c'est très bien. Avoir de l'ambition c'est une bonne chose. Le problème, c'est que l'anime s'est foiré sur un point vraiment capital. Le rythme.
Vous savez pourquoi la partie 2 que je citait plus haut est chiante ? Parce que niveau rythme c'est très mauvais. Pour faire simple, dans les 12 premiers épisodes on nous introduit un scénario, ce même scénario qui sera conclu dans les 4 derniers épisodes. Sauf qu'au milieu ya 8 épisodes. Et clairement, ils ne savaient pas avec quoi faire ces 8 épisodes, donc on a du remplissage, pur et simple.
Plus haut je viens de dire que je peux suivre des personnages et pas un scénario. Que si les personnages sont attachants, je m'en fous si ça rame. Alors pourquoi ici ce concept ne fonctionne pas ? Parce que le scénario qu'on m'a raconté dans les 12 premiers épisodes il était bien. Il était vraiment bien en fait. La relation entre Banri et Linda, entre Banri et Koko. Ce passé que Banri veut fuir mais qui visiblement à tendance à quand même se mettre sur son chemin. C'était simple mais terriblement efficace. Du coup quand on met tout ça en pause pour me montrer 8 épisodes qu'on pourrait considérer comme 8 épisodes filers, ben ça m’intéresse pas. Les gars vous venez de me hyper de ouf avec un scénario vraiment cool pour une simple romance, c'est trop tard, vous ne pouvez pas repasser au stade ou vous racontez rien. C'est trop tard pour que je puisse "juste" suivre des personnages parce que vous avez déjà commencé à me raconter quelque chose. Et je veux savoir la suite, je veux savoir ce qui va arriver à Banri, à ses souvenirs, à tout ça. Je veux qu'on continue à me raconter, je veux pas voir Koko à la plage ou Linda fait une tarte aux prunes, ça, je m'en beurre les reins.
Donc j'ai passé un moment très agréable sur la 1ere moitié, du genre qui mérite un bon 8/10. Puis j'ai passé un moment de lenteur et d'ennuis très appuyés sur la deuxième partie qui ne mérite pas plus qu'un petit 4/10. Si on rajoute à ça une conclusion qui ne m'a pas satisfaite du tout, ben franchement je sais pas comment conclure.
Je suis frustré par cette fin, par cette deuxième moitié d'anime. Pourtant il y a vraiment de bonnes choses. Les personnages, même les secondaires ont une vraie évolution. On sent vraiment qu'ils mûrissent, grandissent, apprennent. Prenons Koko par exemple. Les 2 premiers épisodes vous vous dites "Mais quelle emmerdeuse égoïste celle la". Et ça oui, elle est égoïste. Mais progressivement, elle change et c'est vraiment bien fait. Souvent dans les animes vous avez un personnage qui a un défaut, il lui arrive un truc pas cool, il a une révélation et il change d'un coup. Et bien ici, c'est progressif, et je le redis parce que c'est assez rare pour être souligné mais c'est vraiment une bonne chose. Ça prouve qu'ils ont vraiment voulu prêter de l'attention aux détails en ce qui concerne l'écriture de ces personnages. Écriture qui est d’ailleurs, globalement plutôt une réussite. L'écriture est aussi une réussite en ce qui concerne le scénario. Si on regarde ce qui se passe et qu'on le couche sur papier, ça fonctionne bien. C'est vraiment dans la réal que ça a merdé, parce qu'on a 12 épisodes denses comme il faut, bien posés, bien sentis. 8 épisodes vides comme le crane d'un président américain, et 4 derniers épisodes surchargés parce qu'il restait que 4 épisodes pour finir... Putain vous avez tout gâché.
Comme quoi un seul défaut peut vraiment foutre en l'air une expérience. Un seul défaut, un grain de sable dans le rouage, ce putain de rythme. Et résultat, j'peux pas dire que j'ai passé un bon moment, alors qu'il y avait tout les ingrédients et tout le potentiel nécessaire pour que je passe un moment excellent et mémorable. Quoi que, d'une certaine manière il est mémorable. Un tel gâchis je m'en souviendrais longtemps.