Midori no Hibi se veut une adaptation fidèle du manga du même nom. Et elle est, du moins dans la partie qu'elle illustre. Car allez savoir pourquoi, alors que cette adaptation a été faite quasiment à la fin de la parution de l'intégralité du manga, elle choisit de n'en illustrer que les 3 premiers tomes... Mais pourquoi?!!
Alors que tout part très bien. Le Studio Pierrot a (pour une fois) fait un excellent travail pour illustrer le plus fidèlement la comédie romantique de Inoue KAZURO. Le trait de l'auteur est d'ailleurs largement amélioré dans cette adaptation, rendant ses personnages encore plus attachants. En effet, l'un des gros attraits de cette série est le côté kawai attitude du couple Midori-Seiji. Si le côté mignon, limite moe, de Midori saute aux yeux (elle est au lycée et on dirait une collégienne), on découvre que les autres personnages le sont tous à un certain niveau. Par exemple Ayasé, une pseudo Tsundere (qui vire Dere assez rapidement...), est à la fois drôle et touchante à cause de son imagination débordante, ce qui en fait un personnage tout aussi attachant que Midori.
Autre cas, et là c'est assez rare pour le dire, c'est que l'auteur a réussi à rendre également Seiji, le héros, attachant lui aussi. Alors qu'il pourrait passer pour un simple looser au milieu d'un harem (ce qui est un tout petit peu le cas, mais il y a pire...), son look, ses mimiques, son caractère, lui permettent de sortir un peu du genre dans lequel il devrait être enfermé pour devenir par moment aussi trognon que la fillette qui lui serre de main.
Mais que l'on se rassure, si Midori no Hibi est une comédie romantique très mignonne, on ne tombe pas non dans la niaiserie. L'ensemble est assez drôle, l'humour est primaire mais assez efficace pour faire sourire le spectateur. Tant est si bien que l'on regrette que l'ensemble ne dure pas plus longtemps. En effet, comme dit plus haut, cette adaptation en couvre que 3 tomes, ce qui donne l'impression (dans mon cas vu que j'ai lu le manga) de voir une histoire tronçonnée ici et là pour que le tout tienne en 13 épisodes.
Et quel dommage quand on sait ce que l'on y perd. Des personnages en moins (comment ont-ils pu délaisser Nao) ou plus superficiels (le fait que Kôta ne soit pas amoureux de Seiji le rend beaucoup moins intéressant), de nombreuses scènes très coupées et complètement modifiés pour ne pas trop s'étendre... Une petite déception lorsque que l'on connait les petites pépites que renferme la version papier. Le pire est que la fin, contre toute attente, est la même que dans le manga. C'est à n'y rien comprendre.
En réalité, Midori ni Hibi est une légère déception dans le fait que la série est trop courte et qu'elle n'exploite même pas 1/4 du manga d'origine. A contrario, elle est assez sympathique et se suffit à elle-même pour que le spectateur lambda qui ne connait pas la version papier y trouve son compte. Surtout que comme dit plus haut, l'ensemble est loin d'être vilain et se regarde de manière agréable. Même si l'ensemble est classique est assez conventionnel dans son déroulement, la série vaut largement un 7/10, mais dans mon cas, c'est une adaptation plus ou moins mauvaise donc je me contenterai de lui mettre un 6...