MIND GAME est un manga qui montre que le genre peut se transcender plastiquement.
Je ne préfère pas parler de l’histoire, je vous laisse le plaisir de la découvrir comme j’ai apprécié de le faire un matin sans savoir quoi regarder, sans m’attendre à quelque chose, et justement, c’est dans ces moments là, en plein beau temps, que Mind Game devient une perle.
Je peux vous assurer que ça fout la pêche ! Votre bonne humeur s’en souviendra. Il ne faut pas réfléchir, ni chercher d’histoire ou de logique, ce qui compte est de se laisser séduire par le graphisme et les personnages qui deviennent vraiment attachants malgré leur aura anonyme.
Ça évolue sans cesse, ça part de partout, c’est l’odyssée du spécial, un big bang de surréalisme super colorisé! ça faisait bien longtemps que je n’avais pas eu un tel trip (depuis Bill Plympton sur « l’impitoyable lune de miel » ou « des idiots et des anges » récemment). Je suis encore sur les retombés du film et les visuels m’imprègnent encore dans des moments évasifs.
Grace à ce film, j’ai eu envie de me faire une rétrospective du Studio 4°c.
Ensuite, je comprends qu’il y en a qui ont détesté ce film, certaines approches graphiques sont inhabituelles (notamment l’utilisation de texture photo pour les gros plans.. enfin vous comprendrez), mais bon, pour ma part, Mind game vous envoie un message du type : « on s’en fout de l’histoire, de la façon de faire un film d’animation, il n’y a pas de règles, du moment qu’on est transporté, nous sommes libre de nous faire plaisir, sans prétention, on a pris notre pied à se déchainer pour chaque séquence, nous espérons ne pas vous avoir choquer. »
Je le conseille à ceux qui aiment les trips surréalistes à la Tankgirl, 1001 nights, Amer beton.
Je pense qu’il faudra retenir ce nom : Yuasa Masaaki