Ninja Scroll : No More Heroes
Je continue ma découverte de l’œuvre de M. Kawajiri en m’attaquant à Ninja Scroll, qui est après tout son film le plus célèbre.
L’histoire de ce long-métrage d’aventure/action, vous la connaissez tous. Non pas que vous ayez tous vu le film, mais celui-ci propose une ligne scénaristique vraiment simple et classique. Le héros Jûbei est un rônin, un samurai sans maître, qui vagabonde dans ce Japon médiéval. Bien vite il va se retrouver impliqué dans un conflit opposant divers clans, ainsi que le gouvernement et le... Shogun des Ténèbres !... Par un concours de circonstances, il va faire équipe avec Kagero, une femme ninja et Dakuan, un vieux croûton envoyé par le gouvernement pour faire la lumière sur cette affaire. Leur but ? ben tout défoncer sur leur passage et vaincre le vilain méchant.
En voyant le changement d’univers par rapport aux autres Kawajiri que je connais, je me suis dit que j’y trouverais d’autres notions. En réalité j’ai retrouvé dans ce film tout ce que j’avais vu dans Wicked City et Demon City.
On a donc droit à une succession de combats ininterrompue, sauf pour quelques dialogues rapides. Les combats sont toujours fantastiques, les ennemis ayant des pouvoirs toujours aussi impressionnants. Plus de huit combats en une heure trente, ça ne s’arrête pas une seconde, vous en aurez pour votre argent.
Le trio des personnages est plaisant, mais en 90 min il est toujours difficile de développer convenablement ce côté-là. J’ai néanmoins grandement apprécié le fait que les personnages ne se battent pas tant pour des grands idéaux abscons mais par devoir, voire par nécessité. Au début tout du moins, car les motivations évoluent au fil du scénario (pour Jûbei c’est flagrant).
Le film comporte énormément de combats mais aussi une touche romantique, la relation entre Jûbei et Kagero se mettant en place de manière naturelle et progressive. Elle m’a rappelé un peu la relation Tomoe-Kenshin dans Tsuioku Hen… Ça spoile grave, hein ?
Comme prévu, un peu de sang et un peu de sexe seront à prévoir. Pas au niveau de certaines des œuvres précédentes du réalisateur, mais on aura quand même un viol ou deux, et des serpents qui sortent du vagin… Mais bon quand on connaît le monsieur, rien de bien méchant.
Au niveau de la réalisation, Madhouse nous fournit encore un petit joyau, un condensé de tout ce qui fait que j’adore l’animation des années 90. Le fait que l’ambiance soit un peu moins sombre que dans les films précédents me faisaient penser que l’on profiterait moins des couleurs particulières des films précédents, mais la scène de combat dans un bâtiment éclairé par le coucher de soleil, entre autres, a dissipés mes doutes. Le tout, bien sûr, accompagné d’instruments japonais traditionnels comme on aime.
Je conclurais en disant qu’il est logique que Ninja Scroll soit un des Kawajiri les plus connus, l’ambiance étant moins trash et l’univers plus abordable pour le grand public, à mon humble avis. Et au risque de paraphraser mes collègues là-dessous, je dirais que Ninja Scroll est un très bon divertissement animé, en plus d’être un classique de la japanime. N’hésitez pas si vous en avez l’occasion.
Les plus
- Du combat, du combat et encore du combat
- Très bon personnages
- Assez cru
Les moins
- Kawajiri = kitsch