Pokemon 1 : Un film culte !

J'ai visionné il y a quelques jours le 22ème film Pokemon : Mewtwo Strikes Back Evolution, un remake du tout premier film dont nous allons parler aujourd'hui.
Quelle ne fut pas ma surprise que de voir qu'il avait une moyenne de 2/10. Je me répète : 2/10. Imaginez-vous. Le tout premier film Pokemon affublé de deux critiques seulement et d'une note pareille !

Je viens ce jour pour remettre de l'ordre en ce monde et réajuster la note d'un film qui, sans avoir révolutionné le monde de l'animation, sans avoir été nommé pour la palme d'or du meilleur scénario, sans avoir mis en avant un design inédit, reste tout de même un film culte qui aura marqué bon nombre de personnes, comme on peut le voir via sa notation sur d'autres sites ou encore ici sur le nombre d'étoiles mises par les personnes qui l'ont visionné sans en faire une critique pour autant.

Là où le jeu vidéo ne perd pas de temps en considération humaniste, le film met en avant l'amitié qui lie les humains et les Pokemon, cherchant à les faire apparaître comme de vrais animaux de compagnie plutôt que des chiens ou des coqs utilisés pour des combats de rue. Les Pokemon deviennent ici de vrais NAC, même s'il aurait été plus pertinent encore de faire apparaître des dresseurs n'ayant aucune considération pour leurs Pokemon, pour rendre le message plus percutant. Car Sacha, Ondine et Pierre face à Mewtwo, on ne peut pas vraiment dire qu'il soit question des plus grands méchants de l'histoire.

La présence dudit Mewtwo et ses réflexions presque philosophiques sur le pourquoi de sa création sont tout de même des sujets que je ne m'attendais pas à être traités dans un film visant cette catégorie de public (AKA quand nous avions 8/13 ans maximum). On y aborde le sujet de l'eugénisme Pokemon, de clonage et de manipulation en laboratoire. Et encore, Mewtwo peut s'estimer chanceux qu'il n'ait pas eu la même réponse que David dans Prometheus à la question "Pourquoi m'avez-vous créé ?" : "Car nous le pouvions".
Créé artificiellement par les hommes, il ne se considère ni comme eux, ni comme un Pokemon, et pose le sujet d'appartenance à une communauté, tout en étant rejeté par elle.

Je ne cherche pas à intellectualiser le film plus que de raison, mais il aborde à mes yeux des thématiques plutôt sensées, humaines et beaucoup plus ancrées dans la réalité qu'on ne peut le croire de prime abord. Alors oui, c'est pas forcément bien beau, on perd du temps sur des scènes un peu dramanidoqueen et le scénario ne semble pas viser loin, mais le film reste un succès historique pour l'époque, qui n'avait pas d'autres prétentions que de faire plaisir à son public.