A première vue, Photokano, petite comédie romantique avec la photographie pour fil rouge et produite par le studio Madhouse a de quoi séduire. Autant le dire tout de suite, je suis passé complètement à coté de cette série et cela pour une raison en particulier : l'échec scénaristique.
En effet, si le genre de la romance connait quelques bons représentants dans l'animation japonaise, ces derniers proposent tous un minimum d'enjeux ainsi que quelques personnages attachants. Ce n'est malheureusement pas le cas de la présente série.
On a tout d'abord cinq épisodes qui servent en fait de présentation des différentes filles qui vont graviter autour de Kazuya, le lycéen au centre de "l'intrigue" et on sent assez vite que les auteurs de Photokano n'ont pas su quoi faire de cette (trop) longue introduction et tombent du coup dans du remplissage clairement destiné à un public masculin. Pour faire simple, on a le droit à une multitude de gros plans fixes de jeunes filles en petites tenues et dans des poses bien évocatrices, le tout justifié -ou pas- par le fait que Kazuya est féru de photographie.
Mais ces clichés de charme ne sont pas les seuls à parasiter la trame du récit et sont accompagnés par toute la panoplie des clichés scénaristiques que la japanimation nous a habitué à voir ces dernières années. Ainsi s’enchaînent les situations improbables ne servant qu'à amener des scènes bien ambigües, comme la vérification d'une blessure sur la cuisse de la petite sœur de service ou bien encore la chute qui se termine en position gênante (on est bien d'accord, cela nous arrive à tous quotidiennement). A cela on peut également ajouter les sidekick pervers, une bonne dose de brother complex et le fait qu'un adolescent lambda séduise toute les filles qu'il croise.
Voilà pour l'intro, passons maintenant à la véritable matière de Photokano.
Il s'agit en fait d'une succession d'épisodes uniques mettant en scène les différents choix amoureux du protagoniste. En clair, chaque épisode raconte ce qu'il se passerait si Kazuya s’éprenait d'une fille plutôt qu'une autre, ce qui nous donne en fait huit romances traitées en un seul épisode chacune, le tout avec le même personnage masculin.
Vous l'aurez compris par vous même : on n'a jamais le temps de vraiment s'impliquer et le pire est que cela n'a pas l'air de poser vraiment problème. Car l'objectif de la série est très clair, nous montrer sous toutes les coutures huit filles bien distinctes en terme de physique ainsi que différentes situations de séduction, le tout avec beaucoup de gros plans et peu d'animation.
Bref, il n'y a pas d'enjeux, on n'éprouve aucune sympathie pour le protagoniste, mais cela a l'air plutôt bien assumé ce qui donne une bonne idée des ambitions de la série.
Pour Conclure, Photokano est donc un énorme fan-service ambulant avec de jolies couleurs, une animation médiocre et un scénario qui n'en est pas vraiment un. Un anime qui peut très bien être remplacé par les wallpaper qui lui sont consacrés.