Rokka no Yûsha - Usual Suspect.

Ah ce que j'aime ce genre de récit, surtout dans un cadre d'héroïque fantaisie.

Le ténébreux, le destructeur du monde, se réveillent périodiquement tous les quelques siècles pour foutre le bordel. Lorsque sa sieste se termine, sortent aussi de leur sommeil ses armées du mal, dirigés par ses généraux maléfique.

Mais, et oui ! A chaque réveil, apparaît six héros. Six hommes et femmes choisis parmi les plus preux, les plus nobles (sur le papier en tout cas) des guerriers du pays sont choisis (par le monde ?) pour affronter à eux seuls le seigneur du mal. Mais, encore un, il y a couac, ils sont pas six mais sept. Parmi eux, forcément il y a un traître, un allié des ténèbres.

Là est toute l'anime. Dans un monde fantastique, à la direction artistique inspirée, sept hommes et femmes, haut en couleurs et en talents, se retrouvent contraint et bloqués et doivent décider qui est le traître parmi eux pour pouvoir avancer. Pour défaire le seigneur des ténèbres.

Se suit une délibération, une enquête - parfois biscornus voir souvent mais loin d'être déplaisante-, une chasse à l'homme.

Avec de la tatanne bien sur, surement pas la classe prestige, mais celle propre qui fait vibrer même si y pas un kopeck dans la machine à billet.

Car c'est ce rythme, cette mise en scène et cette direction musicale qui vont habiller cette investigation fantastique et mouvementée. Rajouté à cela un univers peu commun, qui semble profond, en tout cas en attente d'un plus grand développement car y l'air d'avoir à manger, de bons personnages avec ce qu'il faut de corps et d'esprit (et de tatanne) pour faire passer la pilule et Rokka no Yûsha (le blase de l'anime en japonais) se transforme en un récit intense et prenant.

Il est à noter que les qualités évoqués plus haut peuvent se révéler être les défauts de ce récits qui semblent mentir sur l'emballage. Les attentes en ce qui concernent l'action, l'aventure ne sont clairement pas respectés. Malgré un début qui laisse flairer cette engeance, l'anime se détourne rapidement de cette voie pour se transformer en un huit clos paranoïaque.

Reste à souligner, à nouveau, les personnages. Ce sont eux le cœur de cette anime, le récit tourne autour d'eux et ils en sont le moteur. Il est normal qu'un certain soin leur ait été accordé. Les sept personnages ont tous leur propre identité et même si elles ne semblent pas clairement développé, la mise en scène par un très bon jeu des expressions et du choix des plans, illustrent avec subtilité et compétence tous ce qui n'est pas exprimé par les mots. Grâce à cela le récit arrive à nous surprendre, à nous tromper, de fait, ce sont les personnages qui nous ont dupé. En conséquence si ceux-ci n'ont pas réussit à charmer, l'anime peut rapidement devenir un calvaire.

Récit mystère, la recherche du septième est loin d'être facile et nombreuses sont les pistes et potentiels coupables. En cela l'anime joue bien son rôle et apporte un plaisir de visionnage non négligeable dans les interrogations posés au téléspectateurs.

Il est dommage que certaines clefs de compréhensions demeurent relativement obscur. Le spectateur ne maîtrisant pas entièrement les clefs de l'univers -format de l'anime qui veut-, la résolution finale peut sembler un poil bancale.

Mais Hamlet et Flamie m'ont charmé, pareils pour leur potos du Rokka crew. Ils ont réussit à me passionner, à créer l'attente et l'attachement à l'univers. Pis la musique était vachement cool. Une saison deux ne serait pas pour me déplaire, et il y a à manger du côté support papier.

De la bonne came quoi.