Critique de l'anime Rozen Maiden

Rozen Maiden, c’est un peu la série « Coup de cœur ». La série, où, soit tu accroches et tu rentres dans l’univers, soit tu passes totalement à travers. Quant à moi je ne laisserai pas le suspens s’installer plus longtemps, je suis totalement rentré dedans.

Pourtant, c’était pas gagné d’avance, car j’avoue que le coté « gentilles poupées qui se battent entre elles » c’était pas forcément évident comme postulat de départ, et force est de reconnaître que j’étais limite réfractaire au thème. Cela étant, les divers échos sur la série en question étant plutôt bons, j’ai franchis le Rubicon un beau jour…pour entrer dans un univers étonnant, à base de kawai… et j’ai adoré.

Alors pourquoi ? Pourquoi alors lorsque je me trouve en face de série du même type, je ne peux en supporter très longtemps le visionnage ? Sans doute parce que la série à pour héroïnes des poupées, et que du coup, j’arrive à faire abstraction de la guimauve qui peut entourer le genre, surtout lorsqu’il traite de personnages humains.

Donc nous nous trouvons là en face d’une série sans prétention aucune – c’est l’une de ses qualité intrinsèques, de cette production qui ne se prend pas au sérieux - mignonne et fraîche comme une pastille de menthe dans une maison Candy entourée de Bisounours. Inutile de dire qu’avec de tels ingrédients, s’ils ne sont pas non plus addictifs, il en demeure une véritable sensation de plaisir qui nous fait enchaîner les épisodes sans lassitude.

D’autant plus que le format aide. 12 épisodes pour cette première saison, c’est sans doute le maximum que devait d’autorise Rozen Maiden, étant donné la consistance d’un scénario qui n’est pas très dense. 12 épisodes c’est amplement suffisant pour faire connaissance avec nos 6-7 poupées toutes plus mignonnes et caractérielles les unes que les autres. 12 épisodes c’est limite trop pour supporter un héros pas forcément très sympathique, et dont le coté dépressif et misanthrope peut fatiguer à la longue. Ce qui nous fait encore plus apprécier nos poupinettes qui contrebalancent aisément ce personnage grâce à des situations rocambolesques et un humour léger, qui s’il ne vous fera pas tordre de rire, aura au moins le mérite de déposer un sourire sur vos lèvres à chaque épisode.

L’animation fait très rose bonbon et si la deuxième saison est plus dramatique, la première elle se veut plus légère, les phases de combats étant principalement du fait d’une seule poupée. A ce propos, Rozen Maiden n’est pas ce que l’on qualifiera de série shonen – bourrine, et si les combats sont le nerfs de la guerre de l’Alice Game, ils sont bien loin de compenser l’aspect « tranches de vie » de la série. Ne pas s’attendre à de grandioses combats en conséquence !

Concernant d’autres aspects de la série, comme le doublage ou la musique, ça reste de qualité tout à fait honorable mais l’on n’atteint pas les sommets non plus.

Clairement, il s’agit d’une petite série, sans prétention autre que d’offrir un divertissement l’espace de douze épisodes. Et là où elle fait fort, c’est qu’elle y parvient sans y mettre des moyens colossaux.

Une agréable surprise en conséquence.